Survivants13 (ancien "Survie 13 françafrique bas les masques")

5.5.2013

MADAGASCAR – La françafrique n’est pas morte, elle y est bien vivante

Filed under: Résistance africaine — kel @ 15:31

GTT International Genève – Collectif des Patriotes Malgaches – 22 avril 2013

Madagascar nage en pleine françafrique depuis précisément 4 ans. Actuellement, on entame les dernières étapes avec les élections prévues à partir du 24 juillet 2013 qui, selon la logique françafricaine, devraient légitimer les putschistes esclaves de l’ancienne puissance coloniale.
Le schéma est classique sur le continent africain, le « putschwashing » est déjà passé par la Côte d’ivoire, la Mauritanie, le Mali et maintenant au tour de Madagascar. Le mode opératoire présenté dans le tableau suivant reste le même dans tous les pays concernés :

1- Préparation minutieuse du putsch :
– Recrutement des « collabos » qui vont accomplir la mission. Profil psychologique commun : acculturés, assoiffés d’euros et de pouvoir, arrivistes,
– Deal : Bourses pour les enfants, nationalité française, plusieurs liasses d’euros,…
– Plusieurs réunions en France (Marcoussis par exemple) et à Madagascar (Ambatobé) afin de peaufiner le plan, (Réalisée)

2- Insécurité et quelques troubles qui marquent le début de l’opération. (Réalisée)

3- Diabolisation du Président de la République en place (Affaire Daewoo) (Réalisée)

3- Médiamensonges par la médiatisation nationale et internationale de la diabolisation (Viva, RFI, F24, AFP,…) – (Réalisée)

4- Montée en puissance des troubles pour provoquer le pouvoir en place (Réalisée)

5- Prise / attaque des lieux-clé du pouvoir notamment la radio TV et le Palais présidentiel par une FOULE (mais pas tout un peuple !) bien déterminée, préparée et recrutée (donc payée) pour cette tâche (ex : 7 février 2009).
La réaction défensive du gouvernement légitime est interprétée comme un « massacre ou une répression aveugle et sanglante sur une population innocente »
==> Le chaos s’installe (Réalisée)

6- Mise en place d’un régime de transition conduit par un laquais de la France et qui aura comme missions : engager la réconciliation nationale et mettre en place des élections « démocratiques, libres et transparentes ». (En cours)

7- Préparation et mise en place de tous les instruments permettant de contrôler les élections au profit du candidat de la Françafrique avec la participation de tous les valets et serviteurs nationaux du système (CNOE, CENIT, CES,…) (En cours)

8- Les observateurs et experts électoraux internationaux sont constitués majoritairement d’organismes satellites de la Françafrique (OIF, COI,…) (En cours)

9- Jour J : Qui est élu(e) ? Le ou la candidate de la Françafrique à l’issue d’un mécanisme de fraude électorale savamment organisée. (A venir)

10- Les médias prennent le relais. AFP, RFI et autre France24 se pressent de proclamer « leurs résultats » qu’ils qualifient de provisoires (un semblant de précaution). (A venir)

11- Dans la foulée même, Communiqué de l’Elysée qui annonce à son tour les résultats qui prennent cette fois-ci un caractère définitif et reconnaît « la régularité et la transparence » du scrutin. S’ensuit la félicitation de la personne « élue » et l’appel à la reconnaissance internationale. (A venir)

12- Reconnaissance de la Communauté Internationale à commencer par l’ONU (A venir)

Posons-nous les bonnes questions :
– Jusqu’à quand accepterons-nous ce néo-colonialisme de la France ?
– Jusqu’à quand accepterons-nous d’être les éternels vassaux et esclaves de la France ou de tout autre pays étranger ?
– Jusqu’à quand accepterons-nous que l’avenir de notre pays se décide à Paris ?
– Qui est-ce qui doit profiter des richesses de Madagascar ? Les Malagasy ou les étrangers ?
– Est-ce normal que 80% des Malagasy soient dans une situation de pauvreté extrême alors que le pays dispose de ressources naturelles exceptionnelles capables largement de subvenir aux besoins de ses 22 millions de population ?

Il devient urgent que les Malagasy se réveillent et prennent en main la destinée de leur pays en commençant par se débarrasser de ces acculturés, mafias, pilleurs, traîtres, revanchards et criminels qui ne connaissent ni foi ni loi, qui ignorent ce qu’est l’intérêt général. Ce sont eux qui perpétuent la Françafrique. Le combat n’est certes pas facile mais, notre salut en dépendra.

Nous ne sommes pas pauvres mais NOUS AVONS ETE APPAUVRIS

http://gtt-international.blogspot.fr/

2.5.2013

Aminata Traoré : la militarisation pour le contrôle des ressources africaines fait partie de l’agenda (Camus Ali)

Filed under: Contributions - apports,Résistance africaine — kel @ 19:43

29 avril 2013

Ceux qui voyaient dans la présidence d’Hollande la fin de la Françafrique ou une politique africaine de la France plus équitable, peuvent enfin se faire à la cruelle évidence de la realpolitik. Aminata Traoré, la militante altermondialiste malienne, n’a pas eu son visa Schengen, sur instruction de la France à tous les pays de l’espace Schengen. Aminata Traoré paierait-elle cash sa prise de position audacieuse, contre l’intervention française au Mali, qui selon elle cacherait à peine de gros intérêts miniers et géostratégiques au Mali et dans la sous région ? La France n’a pas d’amis elle n’a que des intérêts disait le Général De Gaule, et les intérêts eux, s’accommodent très mal de toutes voix discordantes. L’ancienne ministre de la culture malienne et porte-flambleau du « Non à l’intervention militaire étrangère au Mali » livre à cameroonvoice son sentiment après cette déconvenue

 

Cameroonvoice : Nous avons appris avec stupéfaction que les autorités françaises ont refusé de vous accorder un visa d’entrée en France pour participer à une réunion publique le 22 avril dernier. Pouvez vous nous confirmer cette information ?

Aminata Traoré : En fait, j’ai été invitée par Die Linke, un parti de gauche allemand, et des militants français. Je devais faire un tour à Berlin et par la suite donner une conférence à Paris et Lille. J’avais un visa de circulation de 4 ans de l’espace Schengen qui a expiré au mois de Février.

Quand je me suis rendue à l’ambassade d’Allemagne pour solliciter un droit d’entrée dans l’espace Schengen, ils m’ont accordé un visa de trois jours uniquement pour leur pays en me notifiant que la France a donné des instructions pour qu’aucun pays de l’espace Schengen ne m’accorde de visa.

Il y avait donc une interdiction de circulation dans l’espace Schengen vous concernant, dont vous ignoriez totalement l’existence ?

Non non, on ne me l’avait pas notifié avant, c’est à la faveur de ce voyage que je l’ai su. J’ai été autorisée à aller en Allemagne et à revenir au Mali directement sans fouler le sol de l’espace Schengen mis à part l’ Allemagne. Je ne sais pas si c’était une exception allemande, ou si les autres pays de l’espace Schengen pourront m’accorder la même « faveur ».

Ma liberté de circuler est maintenant restreinte. Les consulats européens échangent entre-eux, des listes de personæ-non-grata, et les dispositions changent selon la gravité du délit entre guillemets. En ce qui me concerne, je ne sais pas ce que l’on me reproche. Dans mon cas, j’ai eu la chance d’avoir cette ouverture de la part de l’Allemagne, mon compatriote Oumar Mariko ( Secrétaire général du SADI, Ndlr), lui il n’a pas pu voyager du tout.

Vos prises de position contre l’intervention militaire des forces étrangères au Mali et notamment celle de la France ne seraient pas la cause de cette interdiction ?

Certainement, sinon je ne comprends pas pourquoi, la France et surtout les membres de ce gouvernement de gauche, qui m’ont reçu et qui me connaissent parfaitement le feraient. En principe, nous partageons les même idées.

Sauf que, la France considère son intervention au Mali comme une réussite politique et militaire, c’est le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui l’a dit et ce success story de leur point de vue exige certainement un verrouillage, qu’il n’ y ait pas de critiques, puisque l’unanimité leur réussit si bien ! Vous vous souvenez bien que toutes les résolutions concernant cette guerre ont été adoptées à l’unanimité au Conseil de sécurité des Nations Unies, et avant-hier ( mardi 23 avril Ndlr) ils viennent aussi de voter à l’ unanimité à l’ Assemblée nationale et au Sénat français pour la prolongation de l’Opération Serval au Mali.

Le pouvoir politique a changé de main en France voilà bientôt un an et on peut constater pour le déplorer avec cette opération que la politique africaine de la France, demeure toujours la même.

Elle demeure inchangée et il ne nous le cache pas. Le Général De Gaulle l’a dit : « la France n’a pas d’amis mais des intérêts ». Peut-être c’est nous qui nous faisons des illusions, François Hollande l’a d’ailleurs répété récemment en parlant dossier Centrafricain quand François Bozizé l’appelait à l’aide. Il lui a fait savoir que la France défendait ses intérêts et ses ressortissants.

Nous l’apprenons peut-être à nos dépens, parce qu’on se disait aussi que les temps ont changé et puisqu’ils sont confrontés aux mêmes difficultés que nous, liées au même environnement économique international, avec les questions d’aide, de chômage de pauvreté etc. Mais à la lumière de ce qui se passe, il y a une grille de lecture qui s’applique à l’Afrique, on est considéré comme des pays en faillite, pas de d’états, pas d’ armées, ils peuvent faire la pluie et le beau temps et ne tolèrent pas de voix discordantes.

Ils ne tolèrent pas de voix discordantes, pourtant ils se clament chantre de la liberté de la d’expression. Peut-on interpréter cette interdiction de territoire comme une entrave à la liberté d’expression, puisque vous avez un point de vue discordant ?

 

Oui ! Pourtant moi je n’ ai pas changé, tout ceux qui me suivent depuis savent que j’ai pas changé de discours ceux sont les mêmes idées que je véhicule. Je ne m’attaque à personne, je condamne tout simplement un système économique mondial cynique et la guerre fait parti de ce système.

Aujourd’hui la militarisation pour le contrôle des ressources de l’Afrique fait parti de l’agenda. C’est ce que j’ai dit et c’est ce qu’ eux mêmes ils reconnaissent ! Alors moi malienne, pourquoi je n’ai pas le droit de poser ce regard sur les réalités de mon pays en guerre !

Comment envisagez-vous l’avenir du Mali et de la sous-région suite à cette intervention militaire française appuyée par des troupes africaines ?

Je pense que les troupes africaines sont mises à contribution, et comme je l’ai déjà dit dans mon manifeste ce n’est pas notre guerre, nous sommes entrés dans une phase de la globalisation qui implique la diplomatie économico-offensive et la militarisarisation.

Mais seulement, Al Qaida est une réalité et en même temps une aubaine, elle permet aux dirigeants Africains qui ont mal géré de dire maintenant que la priorité c’est la lutte contre le terrorisme et aux puissance étrangères de dire faisons cause commune luttons d’abord contre le terrorisme.

Et moi je dis que le véritable terrorisme c’est la misère, c’est les injustices, parce que je sais qu ‘une bonne partie des combattants des djihadistes sont avant tout, des jeunes désespérés sans boulot, ils n’ont pas de visas et se font recruter à la fois par les narcotrafiquants et les djihadistes. C’est cette réalité qu’il nous faut regarder maintenant de près.

Quelles leçons devrons nous tirer de la situation au Mali et de ce qui vous arrive à vous ?

Je souhaite que les Maliens et les Africains s’ouvrent grandement les yeux et les oreilles et se disent qu’en réalité, il n’y a pas un cas malien. Ce qui se passe aujourd’hui au Mali est l’illustration d’une nouvelle étape de la politique de mainmise sur les ressources du continent, notamment les ressources énergétiques, sans lesquelles la sortie de crise, la croissance et la compétitivité ne sont pas envisageables par l’Occident.

Au lieu de jouer cartes sur table et changer les règles du jeu on préfère, nous écrire un autre histoire, nous humilier, nous culpabiliser. Avec tout ce qui se passe je considère que le Mali est humilié, il y a donc aucune raison d’en ajouter en gardant le silence et c’est ce que tout le monde fait, et les occidentaux le savent pertinemment.

Raison pour laquelle, je me réjouis aujourd’hui de ce soutien international parce qu’il y a énormément de gens qui ne comprennent pas, quelque soit la différence de lecture qu’un tel traitement me soit réservé. C’est donc une nouvelle phase de la décolonisation de l ‘Afrique. Il nous appartient maintenant à nous mêmes de voir ou sont les véritables défis.

http://www.michelcollon.info/Aminata-Traore-la-militarisation.html

 

19.4.2013

Aminata Traoré et Oumar Mariko, deux leaders maliens interdits de séjour en Europe

Filed under: Contributions - apports — kel @ 09:46

La domination impérialo-coloniale pèse toujours et encore dans les rapports Nord/Sud et plus encore dans le monde de la Francophonie.

Qu’est-ce qu’une démocratie universelle qui se complaît dans des pratiques de mille droits, mille poids et mille mesures dans le droit à l’expression ? Deux leaders africains interdits d’expression en Europe. La France entraverait donc souverainement la liberté de circulation pour qui osent exprimer un point de vue non aligné sur sa position officielle. Deux personnalités maliennes d’envergure africaine, voire au-delà, invitées, à une conférence organisée à Berlin, par la Fondation Rosa Luxemburg, le Journal Allemand de Gauche PROKLA et l’Association  »AfricAvenir. Cette rencontre devait traiter de la thèmatique : « Le Mali à la croisée des chemins: Après l’intervention militaire et avant les élections« Il s’agit d’une part d’Aminata Traoré l’une des très rares femmes africaines politiques francophones. Une grande dame africaine connue et reconnue comme leader d’opinion, largement appréciée pour ses idées progressistes etdont la voix porte au Mali et hors du Mali. Il s’agit d’autre part du Secrétaire général du parti politique malien anti-impérialiste  »Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance » (SADI), Monsieur Oumar Mariko.

Ces deux personnalités, invitées officiellement pour participer aux travaux de la Conférence, se sont vues refuser par les services consulaires français de Bamako une demande de visa pour participer aux débats d’information en Europe, sur la situation socio-politique du Mali. Pour Aminata Traoré, il s’agissait de poursuivre, après ses toutes récentes interventions au Forum social mondial (FSM), ses combats pacifiques militants contre l’intervention des forces armées françaises dans son pays et contre les recommandations faites aux pouvoirs maliens d’entreprendre des élections dès juillet, dans un contexte non encore apaisé, d’insécurité et de crise entre les populations du Nord et du Sud du pays. De son côté, le Dr. Oumar Mariko devait intervenir au Parlement Européen à Bruxelles sur la crise au Mali.

Il semblerait que les raisons avancées par les services du consulat de France à Bamako auraient été fondées par les prises de position des deux leaders maliens inscrits sur une « liste informelle de personnes interdites de voyage en France pour leur soutien présumé au Capitaine Sanogo », le tombeur de Amani Toumani Touré.

De leur côté, les autorités allemandes et la Fondation Rosa-Luxemburg auraient conseillé dans l’urgence à Aminata Traoré et à Oumar Mariko de passer par le Consulat d’Allemagne à Bamako qui a accordé un sauf conduit, en lieu et place du visa demandé, pour un déplacement encadré pour Aminata Traoré. Il a refusé tout document à Oumar Mariko, le considérant comme « présentant un danger pour l’ordre public , la sécurité nationale , la santé publique ou pour les relations internationales avec un ou plusieurs Etats membres [de l’UE] et ne peut convaincre de sa disponibilité à quitter l’espace européen avant l’expiration de son visa« . Monsieur Oumar Mariko n’aurait pas été surpris de ce refus, lui qui aurait été dernièrement débarqué d’un vol en partance pour les USA, lors d’une escale à Paris et renvoyé sur Bamako, par la police française.

Les médias français, pas plus que les mouvements associatifs altermondialistes ou pro-décolonisation réelle du Continent africain, ne semblent pas spécialement émus par les de telles pratiques néo-coloniales coutumières qu’on nous promettait révolues, des pratiques qui s’inscrivent en droite ligne dans la vision .d’une françafrique éternell, soutenue par beaucoup de pays de l’Union européenne, spécialement ceux relevant de l’espace Schengen. 

Pour plus d’information consulter :

http://cnrmun.afrikblog.com/archives/2013/04/16/26941629.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=cnrmunhttp://cnrmun.afrikblog.com/archives/2013/04/16/26941629.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=cnrmun

Djilali BENAMRANE

Source Médiapart :


http://blogs.mediapart.fr/blog/djilali-benamrane/170413/aminata-traore-et-oumar-mariko-deux-leaders-maliens-interdits-de-sejour-en-europe

16.4.2013

Marche Panafricaniste de soutien au Président Gbagbo: Mobilisation et réussite totales!

Filed under: COTE D'IVOIRE,Résistance africaine — kel @ 18:23

 http://www.civox.net/Marche-europeenne-de-soutien-au-President-Gbagbo-Mobilisation-et-reussite-totales_a2603.html

 

Marche européenne de soutien au Président Gbagbo: Mobilisation et réussite totales!

A l’appel du Cri-Panacricain d’Abel Naki, patriotes ivoiriens, panafricanistes et Français se sont mobilisés en grand nombre ce week-end pour exiger la libération du Président Laurent Gbagbo et commémorer le  11 avril 2011. Les manifestants sont venus de différents pays européens ainsi que des provinces françaises pour regagner Paris. Cette mobilisation tous azimuts répondait au  caractère européen de la manifestation, selon l’appel des organisateurs. Une manifestation qui a débuté par une longue marche. Elle a conduit les manifestants de la place Clichy à la place Stalingrad. Plusieurs drapeaux de pays africains étaient biens visibles pour démontrer le caractère panafricain de la manifestation. Tee-shirts et bandéroles aux messages divers et à l’effigie du Président Gbagbo étaient naturellement bien visibles également. Entre quelque sonorités musicacales et interventations des animateurs de la marches, les manifestants scandaient tout au long de leur parcours: « Libérez Gbagbo! Libérez Gbagbo! ». L’on pouvait également lire  » Libérez Gbagbo » sur un grand ballon orange portant l’effigie de Laurent Gbagbo, s’élévant au-dessus des marcheurs. Tel était le message et l’exigence essentiel des manifestants.A la place Stalingrad, ce fut le moment des interventions des différents leaders d’Associations, des Représentants de Partis politiques et des responsables de délagations. Après  le discours de bienvenu prononcé par Brigitte Kuyo, ex-Représentante du FPI en France, les manifestants ont entendu les différents intervenants aux messages variés mais demeurant dans le cadre de la résistance qu’ils mènent depuis plus de deux ans.

Pour le moins que l’on puisse dire, cette énième manifestation de soutien au Président Gbagbo a connu une mobilisation et une réussite totales. Il faut tout de même déplorer qu’elle fut, pour certains, l’occasion de frustrer leurs camarades. Topo Léontine, Présidente de Femmes Patriotes Ivoiriennes de France et de l’Union pour la Résistance de France, ne cache pas son mécontentement, après avoir été manifestement empêchée de prendre la parole, à travers une mise en scène dont certains pourraient se servir pour attester le contraire.

Il faut noter que la manifestation de ce week-end s’inscrivait  également dans le cadre d’une série de manifestations relatives à  la commémoration du 11 avril 2011, le jour du coup d’Etat ayant entrainé la  chute du Président Laurent Gbagbo et la mort de milliers d’ivoiriens. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu dans la journée du jeudi 11 avril à La Haye, à proximité de la prison de Scheveningen où est incarcéré le Président Gbagbo, une manifestaion de commémoration du 11 avril 2011, organisée par le Cri-Panafricain de Willy Bla et le CODESCI de Atsin Kouassi. Toujours dans le même cadre, dans la soirée du jeudi 11 avril a eu lieu à Paris une autre cérémonie de commémoration du 11 avril 2011 à la place de la Bastille, organisée par l’Union de la Résistance ivoirienne de France, présidée par Topo Léontine.

Ce 13 avril 2013, tous, Le Cri Panafricain d’Abel Naki, le MFIRA de Monique Berthélot, venu de Lyon, le CODESCI de Atsin Kouassi et Christine Zékou, le COJEP-France de Zap Krasso, le Cri-Panafricain de Willy Bla, le NPR de Blaise Pascal Logbo, les Représentations du FPI et de l’UNG, les Femmes Patriotes ivoiriennes de France de Topo Léontine, les 3000 pour la Côte d’Ivoire de Anne Gnizako, le CRD de Pacôme Zégbé, le Mouvement « Gbagbo free », l’Association « Les enfants de Côte d’Ivoire » de Franck Ségot Lutté, le CPAD de Séri Zokou, etc.., étaient mobilisés pour exiger la libération du Président Laurent Gbagbo et marquer leur détermination à aller jusqu’au bout pour obtenir sa libération.

ZEKA TOGUI.

Voir les images de la manifestation sur facebook par ce lien:

http://www.facebook.com/photo.php?fbid=272048559597938&set=a.272048479597946.1073741839.100003783888397&type=3&theater


NOTES;

1-Cri Panafricain: Le CRI-Panafricain, précédemment dénommé (Congrès pour la renaissance ivoirienne et panafricaine) en abrégé CRI-Panafricain, devient « Le Cri panafricain ». Le premier groupe de mot (le Cri) étant défini comme le cri de douleur, le cri de la colère et le cri de la liberté des peuples africains. Fini donc l’appellation : Congrès pour la renaissance ivoirienne et panafricaine.
2-CODESCI: Comité de Défense des Institutions et de la Souveraineté de la Côte d’Ivoire
3-MFIRA: Mouvement des Femmes ivoirienne du Rhône-Alpes.
4-AFPI: Association des Femmes patriotes ivoiriennes (de France)
5-CRD: Congrès pour la Résistance et la démocratie
6-Cri-Panafricain: Conseil pour la résistance ivoirienne et panafricaine.
7-NPR: Nouveau Parti pour le Rassemblement.
8-CPAD: Comité de pilotage des Actions de la Diaspora.

14.4.2013

11 AVRIL 2011 – 11 AVRIL 2013 : DES MOTS POUR ESPERER EN DEMAIN

Filed under: COTE D'IVOIRE,Manifestations,Résistance africaine — kel @ 08:58

Ce n’est certainement pas le fait du hasard si vous lisez et entendez ces mots aujourd’hui. Il y a exactement deux ans que la Côte d’Ivoire a changé de visage. Quand nous remontons le temps, il nous revient quelques images fortes. Il y a peu de mots possibles, ce sont surtout des images pénibles qui reviennent en boucle.

Est-ce la fin d’une épopée ? Celle d’une Côte d’Ivoire digne et debout, qui, depuis 2000, ne voulait plus vivre selon les humeurs et intérêts de nos ‘’ancêtres’’ les Gaulois. Est-ce La fin du désir de liberté d’un peuple ?

Au-delà de l’humiliation absolue devant le kidnapping d’un chef d’Etat en fonction filmé en direct, c’est le surréalisme de cette désinvolture de la France qui nous peine encore… Même 730 jours après, nous restons sans voix devant un tel scénario. Notre émotion reste intacte, le temps n’y fait rien. Nous connaissons par cœur ces images, mais chaque fois, nous n’arrivons pas à les croire réelles.

Depuis le 11 avril 2011, de nombreux Africains, Occidentaux et démocrates du monde entier se sont sentis Ivoiriens, parce que ces avions et chars français qui ont bombardé la résidence du Président de la République de Côte d’Ivoire, ont attaqué l’idée même de la Démocratie, de la Liberté et de la Souveraineté d’un peuple. Ces avions, ces chars et ces soldats français, en attaquant la résidence présidentielle, ont attaqué notre pays la Côte d’Ivoire. Et cela, nous ne pouvions l’imaginer…

Pour nous, le 11 avril 2011 est à jamais lié au courage exceptionnel d’un homme, Laurent GBAGBO, et de milliers de jeunes gens et de jeunes filles. Paix aux âmes des disparus, encouragements aux exilés et notre sympathie aux prisonniers politiques. Nous croyons que les images du kidnapping du Président Laurent GBAGBO font d’eux des Héros. Ils n’ont pas manqué le rendez-vous de l’Histoire : ils ont d’ailleurs honoré la Côte d’Ivoire et l’idée qu’on peut se faire du Courage et de l’Honneur.

Mais la solution politique existe pour que la Côte d’Ivoire redevienne un Etat de droit et que les Ivoiriens cesse de s’entredéchirer. Elle a été rappelée par Laurent GBAGBO a plusieurs reprises :

« J’ai été arrêté sous les bombes françaises. Le 11 avril, une cinquantaine de chars français encerclaient ma résidence pendant que les hélicoptères bombardaient. C’est l’armée française qui a fait le travail et elle m’a remis aux forces d’Alassane Ouattara, qui n’étaient pas encore les forces régulières. » (Extrait de l’intervention de Laurent GBAGBO du 05 décembre 2011 devant la CPI)

« Nous avons besoin de la démocratie…La démocratie, c’est le respect des textes. Qui ne respecte pas le Constitution, n’est pas démocrate. C’est parce que j’ai respecté la Constitution que je suis ici. Je compte sur vous parce que je souhaite que tous les Africains qui me soutiennent et qui sont tout le temps ici devant la Cour, devant la prison, qui sont dans leurs pays en train de manifester, en train de marcher, tous ces africains-là comprennent que le salut pour les Etats africains, c’est le respect des Constitutions que nous nous donnons et des lois qui en découlent. »(Extrait de l’intervention de Laurent GBAGBO du 28 février 2013 devant la CPI)

Pendant que le Président Hollande reçoit OUATTARA à l’Elysée ce jeudi 11 avril à 16h après avoir reçu NGUESSO, BONGO, COMPAORE, DEBY,… contrairement à ses promesses de rupture avec la Françafrique, nous manifesterons ici devant l’Assemblée Nationale pour rappeler les Députés à leur devoir de contrôle de l’activité gouvernementale surtout en matière de politique étrangère, car ne l’oublions pas, la France agit au nom du peuple français, donc en notre nom.  

En ce jour de deuil pour la Côte d’Ivoire, nous réitérons solennellement nos précédentes demandes d’ouverture d’une commission d’enquête sur le rôle de la Force Licorne en Côte d’Ivoire, initiative déjà déjà engagée par un groupe de parlementaires en juillet 2011 et 2012 mais toujours en souffrance devant la Commission de la Défense et des Forces Armées*?

« Qui est neutre dans une injustice prend le parti de l’oppresseur » Desmond TUTU

* Nous vous renvoyons sur ce sujet à nos précédents courriers que nous joignons en copie à la présente motion.

25.3.2013

Angela Davis « Free Angela » de Shola Lynch

Filed under: Contributions - apports,Uncategorized — kel @ 23:23

Angela Davis : « il faut organiser des communautés de résistance »

A 69 ans, Angela Davis n’a pas perdu son âme de militante. Elle continue de se battre pour les droits civiques, aux États-Unis et partout dans le monde. Féministe, communiste, proche des « Black Panthers », elle est devenue une icône internationale dans les années 60. La figure emblématique du mouvement noir américain raconte ses combats, sa cavale, son acquittement, son statut de symbole dans un entretien exceptionnel.

Angela Davis, une icône révolutionnaire? « Ce terme d’icône ne me convient pas vraiment » estime la militante américaine. « C’est parce qu’il y a eu des mouvements de masse aux États-Unis et dans le monde entier que je suis connue » explique-t-elle, alors qu’un film qui retrace son parcours va sortir le 3 avril, Free Angela and all political prisoners. Elle qui « a grandi dans la ville où régnait la ségrégation », dit avoir pu comprendre la violence raciste et la ségrégation grâce à ses  parents. « A l’âge de 11 ans, j’ai commencé à participer à un groupe de discussion interracial. Nous nous réunissions pour discuter dans une église qui a été détruite par une bombe ». Fichée communiste, elle rappelle que « c’était absurde parce que j’avais été recrutée pour enseigner le Marxisme ».

« Je recevais des courriers qui me disaient ‘rentre chez toi en Afrique!’, ‘rentre chez toi en Russie!' »

Elle a ainsi reçu « des piles et des piles de lettres de menace ». Elle a aussi été membre des Black Panthers. « Ce parti-là avait été appelé le parti des Black Panthers pour l’autodéfense. C’était donc une violence d’autodéfense » ajoute-t-elle pour expliquer leur droit de porter une arme à cette époque. Une époque pendant laquelle Angela Davis cachait son féminisme.

« On s’est dit à ce moment-là que l’on allait intégrer la lutte pour les droits de la femme à la lutte pour les communautés noires ».

Les choses ont basculé en 1970 quand un commando organise une prise d’otages lors du procès d’un des membres. A la suite de ce bain de sang, Angela Davis est accusée d’avoir fourni les armes. « Non, je n’ai pas fourni les armes pour cet acte-là bien sûr ». Mais ces armes lui appartenaient. « Elles avaient été achetées en mon nom pour mes gardes du corps. Mais c’est l’un d’eux qui a introduit ces armes dans le tribunal ». Elle revient alors sur sa fuite.

« Si j’étais allée me rendre aux autorités, probablement que j’aurais été exécutée par la police ».

Après 16 mois de détention, elle est libérée grâce à la mobilisation internationale. « En France il y a eu un mouvement très puissant » se souvient-elle en évoquant des photos de sa sœur, en France, en compagnie de Louis Aragon. « C’était un mouvement qui a largement dépassé les attentes que, moi, j’aurais pu avoir ». Aujourd’hui, « je suppose que j’essaie d’être une révolutionnaire et d’être plus sage, même s’il y a une contradiction dans tout cela. Je continue de croire que pour que les choses changent, il faut organiser des communautés de résistance énormes ».

http://www.franceinfo.fr/societe/femmes-d-exception/angela-davis-928975-2013-03-23

17.3.2013

Les 7 péchés d’Hugo Chavez (extraits)

Filed under: Contributions - apports — kel @ 17:57



Pourquoi les Etats-Unis s’opposent-ils à Chavez ? Pour le pétrole, on s’en doute. C’est tout ? Les guerres du pétrole, ils sont habitués à les gagner. Mais au Venezuela, on leur tient tête. Ici, on dit qu’il est possible d’employer l’argent du pétrole de façon intelligente et utile. Pas comme à Dubaï où on construit des hôtels à vingt mille euros la nuit au milieu d’un monde arabe sous-développé. Pas comme au Nigeria où la faim tue alors que ce pays est un des plus gros exportateurs mondiaux. Au Venezuela, un homme affirme qu’il est possible de résister aux multinationales et de vaincre la pauvreté. On l’accuse de tous les péchés : ‘populiste’, ‘dictateur’, ‘antisémite’… Mais que se passe-t-il sur le terrain ? Quels sont ses véritables péchés ?
Lire la suite :

http://www.michelcollon.info/Les-7-peches-d-Hugo-Chavez,4011.html

« LES NOIRS ONT VENDU DES NOIRS »

Filed under: Contributions - apports — kel @ 17:52

Lorsqu’une nation est envahie, il y a toujours 3 catégories de réponse à l’envahisseur. Il y a ceux qui résistent jusqu’au bout, il y a ceux qui collaborent par la force et il y a les traîtres qui collaborent de gré avec l’ennemi. Vous avez à l’image à gauche le Maréchal Pétain, qui dirigeait la France, serrant la main à Hitler après que celui-ci l’ai envahie sui…te à 8 mois de guerre ! La France sous Pétain a collaboré avec l’Allemagne et a livré ses citoyens au 3e reich, des juifs en particulier. Mais je n’ai jamais entendu dire que les français étaient responsables de la Shoah (le génocide juif) ou même mieux que des Blancs ont livré des Blancs.

Lorsqu’un évènement de ce genre arrive, l’histoire le relate toujours en mettant en parallèles les 3 groupes de personnes par rapport à leurs réactions. Dans le cas de l’Afrique lors de l’esclavage, on fait comme si il n’y a eu que des traîtres. On ne se gène même pas pour les qualifier de traîtres, vu que vous savez… c’est normal pour les africains de se vendre les uns les autres depuis la nuit des temps. Le chef d’état italien Mussolini était le mentor d’Hitler aux débuts de celui-ci. Le chef d’état espagnol Franco était un allié passif d’Hitler. De toutes les grandes nations européennes, la seule à avoir résisté jusqu’au bout c’est l’Angleterre de Churchill, et cela est en partie dû à sa géographie. Isolée, elle était difficilement prenable. L’Europe entière a collaboré avec Hitler mais aujourd’hui on entend surtout qu’Hitler est responsable de la Shoah et des 50 millions de morts, ce qui est normal.

Des européens ont massivement capturé des européens pour les vendre aux arabes pendant des siècles, avec comme lieu de transit Venise (1). Je n’ai jamais entendu dire que les Blancs ont vendu des Blancs aux Arabes. Les européens avaient des éclaireurs amérindiens lors de la conquête de l’Amérique, mais je n’ai jamais vu écrire nulle part que les Amérindiens ont exterminé les Amérindiens. Pendant la guerre d’Algérie, des algériens appelés Harkis, ont combattu dans l’armée française contre les leurs. Je n’ai jamais entendu dire que les Arabes et Berbères ont tué des Arabes et Berbères par centaine de milliers voir par millions pour les français. Dans toute l’histoire de l’humanité, il y a toujours eu des traîtres et nous n’avons malheureusement pas échappé à la règle pendant la traite.

La différence dans notre cas est qu’on ne parle pas des résistances. On ne parle pas des Kényans, des Tanzaniens et des Mozambicains qui ont livré une résistance à mort pendant près d’un siècle contre les portugais, qui ont vu un de leur roi décapité, et leurs états richissimes détruits au canon. On ne parle pas des 30 années de résistance de la reine Nzinga qui a réussi à contenir les européens en Angola. On ne parle pas des lettres du roi Nzinga Mbemba qui a réclamé à corps et à cris l’arrêt de la traite, avant de prendre les armes. On ne parle pas du roi Nana Badu Bonsu du Ghana qui a tué des négriers hollandais avant d’être décapité par les européens. On ne parle pas du roi Almamy de Sénégambie qui jurait de faire tuer et massacrer tous les négriers sur son sol. On ne parle pas des Soninkés et des Mandingues qui se sont coalisés pour lutter contre les européens etc… Non, le monde entier a retenu que les européens sont arrivés en Afrique et qu’ils ont trouvé de bons rois sauvages qui mettaient des hommes, des femmes et des enfants sur les côtes avec des pancartes « à vendre ».

On peut se demander pourquoi et comment on a réussi à nous coller la mort et la déportation de 400 millions des nôtres. Le fait est que nous ne sommes pas des Hommes. Ca fait 500 ans que nous sommes sortis de l’humanité, que l’Europe nous a déclassés en sous-hommes. Par conséquent tout ce qui est impossible à dire au sujet des autres peuples, est tout à fait acceptable pour les Noirs, civilisateurs de l’humanité, devenus depuis 500 ans des animaux.

Que ce soit donc clair pour tout le monde, dans toute situation d’agression, le principal responsable est le commanditaire. Nous avons eu des résistances à foison sur tout le continent et il faut que nous arrêtions de dire que nous sommes responsables de la traite négrière. Enfin c’est à nous, en tant qu’africains des 2 côtés de l’Atlantique et victimes, qu’appartient l’écriture de notre passé car comme nous le disait Mama Miriam Makeba « ne vous attendez pas à ce que des gens qui sont venus nous envahir écrivent la vérité sur nous ».

HOTEP !

Par : African History-Histoire Africaine

Sources :
(1) La traite négrière européenne : vérité et mensonges, Jean Philippe Omotunde, page 24 ;
(2) Afrique noire, démographie, sol et histoire, Louise Marie Diop-Maes, page 272.

6.3.2013

POURQUOI L’AFRIQUE NE DOIT PAS ACCEPTER LES LECONS DE GOUVERNANCE D’UN OCCIDENT EN FAILLITE ?

Filed under: Contributions - apports — kel @ 15:25

« C’était mieux du temps des Blancs. Dans nos dispensaires il n’y a pas un flacon de mercurochrome, les blancs nous en donnaient. On était vacciné, on ne l’est plus. Les écoles fonctionnaient, il n’y en a plus. Il y avait des pistes qui étaient entretenues, il n’y en a plus. Quand on regarde ça, on a envie d’en pleurer ». Cette phrase n’est pas d’un alcoolique dans un maquis du quartier Yopougon à Abidjan en Côte d’Ivoire; ce ne sont pas les propos d’un pensionnaire du Centre de Santé Mentale « Tulizo Letu » à Goma en République Démocratique du Congo, encore moins ceux d’un patient à peine admis à l’Hôpital psychiatrique de Zébé à Aného (localité située à une quarantaine de kilomètres à l’Est de Lomé) au Togo. Ce sont les déclarations sur la chaîne parlementaire française LCP de Janvier 2010 d’un intellectuel africain, Monsieur Kofi Yamgnane, Secrétaire d’état (vice-ministre) sous Mitterrand, ancien maire du village breton de St Coulits (en France), conseiller pour l’Afrique de François Hollande durant la campagne présidentielle de 2012. Sa candidature a été recalée par la cour constitutionnelle pour les élections présidentielles togolaises de 2010. Le Malheureux politicien fait partie d’une espèce très prolifique en Afrique, de politiciens ayant connu l’ère de l’occupation coloniale, qui pour la plupart, pour avoir sa part du gâteau, n’a pour seul programme politique que l’allégeance et la procession vers ce qu’ils appellent eux-mêmes « les chancelleries occidentales » transformant certaines ambassades européennes dans les pays africains en véritables sanctuaires d’où recevoir la bénédiction pour le chemin vers le pouvoir.

Et c’est pour rentrer dans la peau du « sauvage » à peine « civilisé » qui doit remercier le sauveur, que tout l’argumentaire est construit pour convaincre l’ancien bourreau qu’on est toujours son esclave et fier de le rester. Ces personnes sont pour la plupart des fils des fonctionnaires de la première heure qui ont étudié en France et en Grande Bretagne avec souvent l’argent de la corruption des parents, où bien y résident. Qu’ils soient membres des partis de l’opposition ou des ministres au pouvoir, c’est la même chose. L’action qui les occupe le plus consiste à la compilation du catalogue de tous les malheurs du monde présentés comme propres à l’Afrique avec un seul et même coupable : l’homme (leur président), et on explique à l’Ambassadeur qu’en le remplaçant on serait plus pantin que lui.

Lorsqu’ils sont à l’opposition, dans leur programme, il n’y a presque jamais l’ombre de ce qui marche et comment on pourrait l’améliorer.  Et pire, Il n’y a jamais de solution à la liste des malheurs énoncés plus tôt. Et lorsqu’ils tentent d’ébaucher un semblant de solution, c’est toujours pour jouer au père Noël hors saison, sans jamais expliquer comment ils pensent trouver les ressources pour y parvenir.

Là où le bas blesse c’est qu’on retrouve aussi cette attitude de démission chez ceux qui sont au pouvoir. Les révélations de Wiki-Leaks en 2010 nous ont montré à quel point en Afrique, des Ministres, mais aussi des Présidents de la République ne savent pas pourquoi ils sont là. On a par exemple découvert une relation de subalternité démesurée entre la présidence du plus grand pays d’Afrique, le Nigéria, et l’Ambassadeur Américain, allant jusqu’au limogeage du Chef d’Etat Major de l’armée nigériane, le Général Victor Malu, dont le seul crime commis a été celui de mettre en garde les politiciens de son pays de la forte influence des Etats-Unis d’Amérique sur le système de défense du pays. Dans une note confidentielle, révélée par le journal nigérian Vanguard News, le Général expliquait tout simplement aux politiciens qui avaient à peine assumé la transition démocratique des militaires aux civils que les USA, qui faisaient pression pour former les militaires nigérians dans les missions de Peacekeeping (maintien de la paix) ne vantaient aucun succès en la matière, mettant le doigt sur les successifs échecs américains sur tous les théâtres de guerre depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, du Vietnam, à la Corée (toujours divisée en deux) à l’Iraq en passant par la Somalie et l’Afghanistan. Il concluait ainsi que l’armée nigériane victorieuse de la guerre du Biafra avait plus à enseigner aux américains et non l’inverse. Conséquence de son patriotisme : il a été tout simplement été viré, pour avoir osé mettre en doute l’efficacité de la superpuissance du maître.

C’ETAIT MIEUX AVANT ?

Dans la leçon 25, nous avons déjà abordé la question de la fausse comparaison entre les 4 dragons asiatiques et les pays africains, où nous avons établi un bilan sommaire et catastrophique de la colonisation avec l’absence de routes, d’écoles, d’hôpitaux.  Aujourd’hui nous allons nous pencher sur un autre élément. Les RUP, Régions Ultra Périphériques de l’Union Européenne peuvent nous servir de comparaison. Il y en a 8 dont 5 à la France (Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion et Mayotte), 2 au Portugal (Açores et Madère) et 1 à l’Espagne (Canaries). A la période des indépendances africaines des années 60, les pays Européens ont décidé de ne pas concéder l’indépendance à ces territoires, et les ont administrés jusqu’aujourd’hui, 2012. Comme nous n’étions pas là avant pour savoir si c’était bien ou mal, nous pouvons comparer la gestion des 53 états africains à ces 8 états encore colonies de l’Europe. Nous allons utiliser pour cela le système appliqué aux entreprises pour mesurer la vertu de sa fonctionnalité. En d’autres termes, il s’agit dans une entreprise de savoir combien a été investi en une année et comment cet investissement a été rendu productif, rentable ou pour le moins équilibré par rapport aux choix de positionnement stratégique de l’entreprise.

Pour comparer ces pays, nous prendrons en examen le budget d’une année donnée. Alors qu’en Afrique, le budget de chaque année est annoncé publiquement il est presque impossible de le savoir pour les pays encore colonisés, les RUP. Mais nous nous sommes procuré une information capitale publiée dans le journal français Le Figaro du 11/02/2009 communiquant le budget des RUP français à 12,7 milliards d’Euros au titre de l’année budgétaire 2009. C’est à-dire que la France, pour maintenir des colonies au 21ème siècle doit débourser chaque année la somme de 12,7 milliards d’Euros, soit 1.115 milliards de Fcfa pour une population totale de 2,6 millions d’habitants sur un total de 119.975 km2. Nous devons donc comparer ce que la gestion coloniale française obtient avec ce chiffre en termes de résultat que nous allons ensuite comparer avec des pays africains, pour savoir si c’était mieux avant ou maintenant.

Dans le cas actuel de la richesse par nation, on divise les 12,7 milliards sur les 2,6 millions de personnes pour qui ce montant est affecté et l’on obtient un revenu par tête d’habitant de 4.884 Euros. Et dans les détails, le budget de la Réunion en 2009 était de 4,05 milliards d’Euros, pour une population d’à peine 800.000 habitants. On obtient le chiffre de 5000 EUR par habitant qui est un montant très élevé au niveau international. Mais que cache ce chiffre?

Il s’agit au fond d’un piège comportemental hérité du passé colonial Européen. Disposer des terres qu’on commanderait hors d’Europe donne l’illusion de commander le monde. Mais si en 1946, lorsque les états coloniaux français se sont constitués sous l’appellation de DOM (Département d’Outre Mer), le prix du pétrole avoisinait les 2 Dollars par baril, le problème de la continuité territoriale ne se posait nullement. On pouvait s’offrir le luxe d’isoler des terres qui ne communiquent pas, n’échangent rien avec les voisins, faisant tout venir, même l’eau à boire de plus de 10.000 km, 66 ans après, en 2012, le prix du Baril de pétrole a été multiplié par 48, en passant de 2 dollars à 96 dollars. Ceci a transformé ces territoires, qui auraient dû donner à l’Europe l’illusion de l’universalité de son pouvoir, en véritable cauchemar financier.

Le pire de tout ça est que ce flux d’argent ne sert nullement à créer de la richesse, mais presqu’entièrement à soutenir une économie spéculative de rente entretenue par des descendants d’esclavagistes dit « Béké », qui n’ont rien perdu des vieilles habitudes d’esclavagisation de la population d’origine africaine réduite à la misère ou à la mendicité des aides sociales. Ainsi, le prix de toute denrée alimentaire ou non est artificiellement tenu élevé afin de réserver au peu qui peut se le permettre. Exactement comme cela se passait en Afrique avant les années 60, des indépendances, lorsque c’était les mêmes esclavagistes qui contrôlaient les activités économiques de tout le continent Africain.

L’état français pris au dépourvu d’une situation qu’il avait lui même appliquée en Afrique pendant plus de 100 ans, ne sait plus aujourd’hui quoi faire, pour libérer sa propre population prise en otage par une poignée d’ex esclavagistes qui n’ont rien perdu de la ferveur d’antan. Alors il a préféré une solution de fuite en avant : payer ses propres fonctionnaires, les policiers, les magistrats, les infirmiers, les gendarmes etc. 40% plus cher qu’en France même. Ce qui  a contribué plutôt a jeter de l’huile sur le feu de la crise sociale que vivent toutes ces colonies depuis des dizaines d’années, parce que si le salaire des fonctionnaires a augmenté de 40%,, l’état a oublié d’augmenter de la même proportion, les allocations familiales et les aides sociales versées au plus démunis, qui sont toujours plus nombreux.

LA SICILE, SYMBOLE D’UNE EUROPE MAL GEREE

Pour savoir si l’Afrique qui a très mal été gérée par les Européens durant la période sombre de l’occupation coloniale de 77 ans, pouvait l’être mieux par ces derniers, aujourd’hui, il suffit d’aller voir comment est gérée l’Europe elle-même, comment sont gérées les régions d’Europe. Il me plait pour cette analyse, de choisir la région de Sicile en Italie. Pourquoi ce choix ? Parce que c’est en absolu, la région européenne la plus proche d’Afrique. Par comparaison, l’ile italienne de Lampedusa est plus au sud que la ville africaine de Tunis, capitale de la Tunisie. C’est-à-dire que les migrants qui partent des côtes tunisiennes de Tunis, Sousse, Nabeul, Hammamet ou Kelibia pour rejoindre les cotes italiennes de Lampedusa, font un retour sur l’Afrique, puisque leur bateau mettent le cap vers le sud pour atteindre les côtes italiennes. Donc au moment où on a parlé du printemps arabe pour mentionner un pays mal géré et qui a porté aux manifestations populaires de 2010 et 2011, comment était gérée la région européenne voisine de la Sicile ?

D’après le très célèbre quotidien économique italien : Il Sole 24 Ore du 24  Mars 2012, communiquant les chiffres des syndicats italiens, en Sicile, 28,5% de personnes sont au chômage. 1 jeune sur 2 est au chômage, 1 diplômé d’université sur 3 ne fait plus de demande de travail, parce qu’il sait d’emblée qu’il n’obtiendra même pas de réponse, même négative, les entreprises n’ayant plus d’argent pour financer un service ad-hoc pour répondre le fameux  « nous sommes au regret » à toute l’armée des chômeurs de l’île. Ce qui fait dire à Mr. Ivan Lo Bello, président des industriels de l’île qu’à cause de 50 ans de mauvaise gouvernance, les politiciens n’ont pas vu que les dépenses augmentaient toujours plus alors que les recettes subissaient une dégradation vertigineuse. Et que si la route n’était pas modifiée, on allait tout droit vers la mort économique et politique de l’ile.

Mais quelle est cette mauvaise gouvernance dont parle le président des industriels ?

Selon la cour des comptes italienne, l’institution de la région de Sicile coûte 516 EUR par habitant et par an. C’est l’un des taux les plus élevés au monde. Par comparaison avec le Togo, selon le budget officiel 2011, l’administration togolaise coute  152 EUR par habitant, 42EUR au Mali qui avant la crise politico-militaire, était considéré comme l’un des pays les mieux gérés au monde où le coût des fonctionnaires ne représentait que 13,77% de la richesse nationale contre 60% en Sicile qui vante un triste record de 5 milliards d’Euros de dettes que la région n’arrive plus à rembourser, dues à l’incompétence des politiciens empirée par du clientélisme à outrance et la corruption de type mafieuse que ne connait fort heureusement aucun pays africain. Plusieurs exemples peuvent nous permettre de comprendre le phénomène :

1-    Selon les informations publiées le 23/07/2012 par Domenico Ferrara dans Il Giornale, quotidien italien de la famille Berlusconi, ancien président du Conseil, pour un discours d’une heure de Mr. Lombardo, président de la Région Sicile, 18 sténographes se sont succédés. L’assesseur régional aux infrastructures, Andrea Vecchio auteur des propos, a même chronométré cette indécence qui relève de la psychiatrie politique et a certifié le record mondial de 3 minutes pour chaque sténographe pour recopier ce discours historique de Lombardo.

2-    Salaire : restons avec nos gentilles secrétaires siciliennes en jupes courtes, très courtes. Combien gagnent-elles pour 3 minutes de travail par jour ? C’est encore Vecchio qui nous donne la réponse : à peine recrutée sans expérience, elles touchent la modique somme de 2518 EUR net par mois. Et après 24 mois de dur labeur et forte transpiration à recopier  3 minutes du discours du président Lombardo, elles touchent 6300 EUR net par mois, c’est-à-dire presque 4 millions de Francs CFA chaque mois.

3-    L’addiction au Recrutement : dans la région Sicile, il faut recruter tous les matins peu importe le travail que les nouveaux recrus feront. Le journal Il Giornale dans cette même édition, nous révèle qu’il y a des Camminatori, c’est-à-dire des « Marcheurs », des employés qui passent leurs précieuses journées de travail à marcher, marcher, marcher encore d’un bureau à l’autre pour savoir s’il n’y a pas un bout de papier à donner au bureau de l’étage en dessous, pour savoir si quelqu’un n’a pas besoin d’un verre d’eau. Ils ont été tous recrutés en Avril 2012, alors que la région qui croule sous le poids de 5 milliards d’Euros de dettes, risquait déjà la faillite. Avec eux, 157 nouveaux chauffeurs ont été recrutés, parce que comme pour les secrétaires, il ne faut pas que les chauffeurs se fatiguent à conduire plus de 15 minutes. Le même jour, la région a recruté 55 nouveaux surveillants pour les 3 musées de la ville. Qui sait ? En temps de crise, peut-être que les Grecs voisins eux aussi en difficulté financière peuvent avoir l’idée de venir voler tous les tableaux religieux des musées siciliens. Ces vaillants soldats sont venus s’ajouter aux 30.000 gardiens de forêts siciliennes. Sauf qu’après avoir sillonné plusieurs fois la zone, je n’ai pas trouvé l’ombre d’une forêt. L’île, qui souffre de sècheresses chroniques chaque année, n’a pas de véritable forêt. Qu’importe, sûrement en recrutant 30.000 personnes pour garder la forêt imaginaire, cette dernière va finalement se décider à sortir de terre. A ce chiffre, il faut bien entendu ajouter les 18.000 fonctionnaires que comptent les organismes de la Région Sicile, tout ce beau monde ne comprend pas, bien entendu, les fonctionnaires qui relèvent de la compétence nationale comme la police, la gendarmerie, la poste, le fisc, la préfecture etc.

4-    Les FUNERAILLES payées par le contribuable. En Sicile, il est prévu pour les politiciens, 500.000 EUR à donner à la veuve ou au veuf pour organiser les funérailles. Cette somme est versée même pour les familiers jusqu’à 3 degrés de parenté. Vive la démocratie.

5-    Maladie nationale : quelqu’un peut penser que ce sont ces siciliens qui sont fous. Un exemple : parlant de sténographe,  une secrétaire au parlement national italien, touche 290.000 EUR par an net d’impôt, c’est-à-dire : 24.166 EUR net par mois, soit 15.850.917 FCFA de salaire mensuel versé à chaque secrétaire du parlement italien, un pays qui cumule une colossale dette publique de 1.965 milliards d’Euros de dette publique et chaque semaine. Il faut trouver toujours et toujours de l’argent sur les marchés pour payer les policiers, les infirmiers etc.

LA BONNE GOUVERNANCE N’EXISTE PAS

Avant de dire si l’Afrique peut oui non recevoir les leçons de la gouvernance des pays Européens et nord-américains, nous allons d’abord définir ce qu’est une gouvernance et utiliser les critères que le maître a lui-même élaborés pour le juger, l’apprécier pour dire si lui-même est capable d’enseigner la vertu qu’il professe.

Qu’est-ce qu’une gouvernance ? Le dictionnaire nous apprend que la gouvernance est une gestion menée avec rigueur. Ce qui signifie tout simplement que ceux qui parlent de bonne gouvernance » ne savent tout simplement pas de quoi ils parlent. On devrait plutôt parler de la bonne ou mauvaise gestion de la chose publique. Si nous parlons de gouvernance, nous devons donc être certains de bien mettre la rigueur au centre de nos préoccupations. S’il y a la rigueur dans la gestion, alors on peut parler de gouvernance ou de gestion optimale ou de gestion maitrisée de la chose publique. Ceci nous amène à la question fatidique du jour : l’occident pratique-t-il la gouvernance ?

Pour répondre à cette question, il nous est facile de tout simplement poser une autre toute petite question à première vue sans importance, mais qui va se révéler capitale pour comprendre la suite de notre analyse et c’est : consommons-nous ce que nous produisons ? Les ressources que nous produisons au quotidien sont-elle suffisantes pour faire face à notre consommation quotidienne ? Rapportons cette question au niveau des mairies, des régions, des pays : la richesse produite chaque mois, chaque trimestre, chaque année est-elle suffisante pour combler la consommation de cette ville, de cette région, de ce pays ?

En septembre 1980, à mon tout premier cours d’économie en classe de seconde BG au Lycée Technique de Douala au Cameroun, pour nous expliquer ce qu’était l’économie, notre professeur nous a raconté l’histoire de Robinson Crusoé vivant tout seul sur une île déserte avec ce qu’il trouve sous la main et de conclure que, dans ces conditions, sur cette île, il n’existe pas d’économie. L’économie existe parce que nos besoins du fait de l’interaction avec la société sont énormes et les ressources pour les satisfaire sont malheureusement réduites, insuffisantes. Elle permet de classer les besoins par ordre de priorité afin d’utiliser de façon optimale ces ressources insuffisantes. Le lendemain c’était au tour de notre professeur de mathématiques financières de nous expliquer l’utilité de sa discipline. Selon lui, les mathématiques financières permettaient de traduire en argent ce que nous allions apprendre en cours d’économie. C’était l’instrument mathématique qui permettait de contrôler avec rigueur le niveau d’utilisation des ressources disponibles et le coût de celles non disponibles afin de garantir dans le temps le bien-être et l’autonomie d’un foyer, d’une entreprise, d’une mairie, d’un pays.

Lorsqu’on consulte le World Factbook de la CIA d’année en année, on peut conclure que ces deux banalités économiques et financières qui ne sont pas enseignées à l’université, mais dès le lycée en Afrique, sont de loin mieux maitrisées par les pays africains dans la gestion des affaires publiques comme par exemple les mairies qui n’ont pas de bilan au rouge, au contraire des pays occidentaux qui croulent sous les dettes. Si la gouvernance d’un politicien se mesure par sa capacité à optimiser le peu de ressources à sa disposition pour offrir le meilleur service à sa population, on peut dire sans risque de se tromper que les politiciens occidentaux sont une véritable catastrophe dans l’art de manier les finances.  Ce n’est pas moi qui le dis, mais c’est la conclusion du rapport de l’agence de notation américaine Fitch qui, comme les autres agences Moodys et Standard and Poor’s, a dégradé les notes de 75% des mairies et régions des pays de l’Union européenne, malgré les protestations des intéressés qui crient au complot américain contre l’Europe. Dans ce rapport, publié le 6 septembre 2011, Fitch affirme qu’il faudra à la région Picardie par exemple près de 11 ans pour rembourser sa montagne de dette.

Examinons sans trop de technicité les finances des régions françaises, c’est-à dire un pays qui continue de bénéficier du triple A, la note maximale dans 2 de ces 3 agences de notation américaines. Sur le tableau présenté par la revue française Capital dans son édition du 25/02/2010, analysant la situation des régions françaises avant la crise de 2001 à 2008, il ressort ceci : en dehors de l’Aquitaine et de la Haute Normandie, toutes les 20 régions françaises ont vu leurs dettes augmenter de façon exponentielle sans qu’on comprenne bien comment elles feront pour les rembourser, puisqu’elles sont installées dans cette logique d’emprunter toujours plus chaque jour sur les marchés. Par exemple dans cette période de 7 ans la dette de l’Alsace a augmenté de 327%, Champagne de 286%, Corse de 234%, Limousin de 311% Loraine de 338%, la Basse Normandie de 345%, le Poitou Charentes de 335% etc… Le journal va plus loin en tirant à boulets rouges sur la médiocrité diffuse des politiciens français qui se cachent derrière le prétexte de la réduction des recettes publiques dues à de nombreuses délocalisations des entreprises vers la Chine ou ailleurs. Cette explication ne peut rien justifier puisque conscient de la réduction des ressources, les dettes de 5 régions françaises ont été quadruplées durant la période prise en examen comme en Corse où la dette régionale arrive à 1105 EUR par habitant.  Ceci ne tient évidemment pas compte de la dette communale, encore moins de la dette nationale qui place la France parmi les nations les plus endettées au monde, nations qui vivent donc très loin au-dessus de leurs moyens.

Ce n’est pas mieux pour les dettes des villes européennes. Par comparaison, la dette individuelle, c’est-à-dire de chacune des 60 plus grandes villes françaises dépasse le budget de plusieurs pays africains réunis. C’est encore la revue CAPITAL dans son édition du 19/11/2011 qui nous révèle les techniques qu’utilisent les villes françaises pour dissimuler leurs véritables situations catastrophiques d’endettement, en faisant oublier le poids de l’intercommunalité : par exemple, on présente les chiffres de la mairie de Paris apparemment en ordre et oubliant que ceux des autres mairies de l’Ile de France qui sont toutes financièrement dépendantes de Paris. C’est en observant cette globalité que le journal conclut que Delanoé, le maire de Paris, qu’on présente comme un bon gestionnaire a fait exploser la dette de sa ville de 153% en 10 ans. Et Capital de communiquer d’après ses calculs, les dettes réelles des 60 plus grandes villes françaises qui toutes, sans exception, mordent la terre, parce qu’elles ne savent plus quoi faire ni comment inventer pour ne plus emprunter, même avant de répondre à la question de comment rembourser leurs dettes colossales. On peut ainsi découvrir un palmarès des plus inquiétants de dettes par habitants des mairies de France, ainsi : Le Mans, 2817 EUR par habitant, Perpignan 2657 EUR par habitant, Orléans 2791 EUR par habitant, Grenoble, 3355 EUR par habitant, Saint-Etienne, 3070 EUR/habitant , Lille 2730 EUR/habitant, Marseille 3535 EUR/habitant, Lyon 2716EUR/habitant,  etc.

La dette des villes, des régions, des pays lorsqu’elle n’est pas maitrisée est par définition une véritable bombe à retardement qui attend son heure pour exploser. Etait-ce mieux avant ? En tout cas, la gestion présente de nos occupants d’hier ne nous rassure pas sur ce que serait devenue l’Afrique avec eux à la manette. Le taux record de chômage dans les colonies françaises de Martinique, Guyane, Réunion, Guadeloupe et le niveau exorbitant des prix à la consommation ne rassurent pas sur ce que seraient devenus les africains dans leur majorité

.

Ce qui est encore plus ridicule est que l’Africain qui a fait cette déclaration pour le moins dénuée de tout fondement est celui-là même qui se vante d’avoir été le conseiller pour l’Afrique durant la campagne électorale pour la présidentielle 2012 de celui qui deviendra président, François Hollande. Et après le plat de résistance de la bêtise humaine, Monsieur Kofi Yamgnane nous sert même le dessert en nous expliquant les 5 mesures phares qu’il a exposées au président français comme ligne guide de sa politique africaine, un ensemble de caricatures de certaines idées reçues véhiculées depuis plusieurs années par certains intellectuels africains ont hissé le drapeau blanc de la soumission.

Le poids des dettes des villes et des régions françaises vient aussi des placements  hasardeux et des emprunts dits toxiques, ce qui est une preuve que la plupart de ces maires que le système dit démocratique du suffrage universel a porté au pouvoir ne maitrisent pas la moindre notion des cours élémentaires d’économie, encore moins de mathématiques financières.  Et comme le peuple vote par définition, celui qui promet le plus et peut faire plus de bruit, et non le plus compétent, on a le phénomène de la mafia qui fait désormais partie du paysage politique européen, pas seulement en Sicile, mais un peu partout en Europe.

QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE

S’il est prouvé que ce n’était pas mieux avant, il est aussi clair que l’Afrique n’est pas immunisée des maux qui minent aujourd’hui le paysage politique et économique des pays occidentaux dans leur ensemble. L’Afrique dans sa marche vers le progrès, est en train de devenir  le nouvel El Dorado. La nouvelle génération de politiciens africains qui est en train d’arriver au pouvoir saura-t-elle exploiter l’avantage de l’expérience de la privation à outrance à laquelle le système dominant avait contraint ses prédécesseurs ? L’Afrique ne doit pas répéter les erreurs des pays occidentaux qui ont fait croire à la population qu’ils possédaient ce qu’ils n’avaient pas et le modèle du suffrage universel aidant, chacun a prétendu une part d’un gâteau qui n’existait en réalité que dans la propagande pour s’attribuer les meilleurs superlatifs de vertu au monde. On a commencé ainsi à vivre non pas de ce qu’on possédait, mais de ce qu’on croyait posséder de l’individu pour sa voiture à l’Etat pour financer ses guerres. L’Afrique doit se dire qu’à quelque chose, malheur est bon et faire de la sobriété dans la consommation, une valeur. L’exemple de l’Algérie est à mes yeux très louable d’un pays africain capable de résister aux sirènes occidentales sur comment utiliser son pactole résultant de la vente de son pétrole et de son gaz, pour privilégier le futur et ses générations. Le sous-sol africain doit dans sa majorité rester inexploré, car nous avons pris l’habitude de la privation et même si à l’indépendance on n’était propriétaire de rien, nous avons appris à nous retrousser les manches, à bosser dur même quand le résultat n’était pas perceptible. On a commis beaucoup d’erreurs comme le fait de cultiver le café et le cacao au lieu de cultiver les cerises, les truffes, les vignes etc. de loin plus rentables. Mais nous avons appris de nos erreurs et il suffit de les corriger.  Nos écoles, nos universités doivent pouvoir former suffisamment de personnes pour comprendre et maitriser le monde aujourd’hui.

L’occident s’est érigé en généreux donneur de leçons. Mais leurs conseils sont comparables à ceux des prêtres catholiques célibataires qui expliquent en experts à des couples comment réussir un mariage. Comment l’occident peut-il prodiguer à l’Afrique des conseils qu’il n’a pas su appliquer à lui-même ? Comment peut-on prendre un entraîneur européen pour offrir la coupe du monde de football à un pays africain s’il n’a même pas réussi à le faire pour son propre pays européen ? Comment peut-on recruter un Directeur d’une grande entreprise publique un gestionnaire européen qui vient d’être remercié par son entreprise en Europe pour sa mauvaise gestion ?

L’Afrique ne dispose pas des meilleures ressources humaines du monde, mais la rigueur que la misère nous a contraint à subir doit devenir un atout que nous pouvons enseigner au monde. Cela ne sert à rien de brûler les étapes pour posséder un tram comme à Paris ou à Londres, un système social qu’on nous vante avoir fait des miracles à Oslo ou à Melbourne, si nous ne maîtrisons pas chaque étape de notre progrès, chaque centimètre de notre liberté. Sans cela nos atouts d’aujourd’hui risquent de devenir notre principal inconvénient de demain.

Douala le 10/08/2012

Jean-Paul Pougala

www.pougala.org

12.2.2013

« QUELLES SONT LES VRAIES RAISONS OU LES ENJEUX CACHES DE LA GUERRE OCCIDENTALE, ET AFRICAINE « PAR PROCURATION » AU NORD MALI, APRES CELLE MENEE EN LIBYE AVEC L’APPUI DE L’OTAN ? »

Filed under: Contributions - apports — kel @ 13:37

« A ton appel Mali, Nous serons tous Unis, pour une Afrique Unie,»
« Si l’ennemi découvre son front, Au-dedans ou au dehors, »
« Débout sur les remparts, Nous sommes résolu de mourir, »
« Pour l’Afrique et pour Toi Mali, Notre Combat sera Unité, »
« Marchons vers l’Unité, Fidèle à notre serment, »
« De faire l’Afrique Unie, Ensemble débout mes frères, »
« Tous au rendez Vous de l’Honneur, Pour Toi l’Afrique et pour Toi, Mali!»
Extrait de Hymne Nationale du Mali, Ecrite par le célèbre Ecrivain Seydou BADIAN,
adopté par la loi N°67-72 du 9Aout 1962 de l’Assemblée Nationale du Mali.

QUELLES SONT LES VRAIES RAISONS OU LES ENJEUX CACHES DE LA GUERRE OCCIDENTALE, ET AFRICAINE
‘’PAR PROCURATION’’ AU NORD MALI, APRES CELLE MENEE EN LIBYE AVEC L’APPUI DE L’OTAN ?

Écrit, du 14 Janvier 2012 au 7 Février2012, à Niamey-Niger.

«En ce temps de la tempête » et de prédations des ressources naturelles et minières considérées comme géostratégiques,
tant en Afrique labellisée « centrale » que celle dite Afrique de «l’ouest », ainsi liée au remous de la renaissance aux
nouvelles facettes de l’impérialisme du complexe militaro industriel américain d’abord, puis Français, ensuite Chinois,
et ou organisées de concert, parrainée par les Etats du centre, dits « développés », pour « on ne peut mesurer les enjeux
impériaux qui gravitent(…) comme le souligne Odile TOBNER, autour tant des velléités de recomposition et de conquête
géostratégique de l’occident. Ainsi, pour le comprendre, une étude de cas de deux ou d’un pays, qui se trouve à la risée
d’une « crise » ( ?) Politico-militaire aigüe qui est au demeurant, le prétexte de l’interventionnisme militaire Français dans
le cas d’espèce maquillée du sempiternelle caché africain, à l’apparence insoupçonnée ! Par cet écrit digne de scientificité au
sens de Gaston BACHELARD, qui suppose le postulat selon lequel : « un travail scientifique est conquis sur les préjugés,
construit sur la raison, constatée sur les faits », nous nous donnions par devoir e le Mali, de lever le coin de voile qui masque
ou obscurci « l’avance à pas masqué », de l’impérialisme conquérant Français, sur ce qui demeure une construction
institutionnelle fragile hérité du juridisme de la conférence de Berlin: les États Africains, baptisés sous le signe de
« l’intangibilité des frontière hérités de la colonisation».

Ce faisant, en outre, « l’ampleur des mensonges qui se déploient effrontément dans les discours officiels et à l’importance
des omissions, bien plus difficiles à cerner(…)2», car, le discours officiel est élaboré d’un sous couvert
( « le développement »), qui fait sa particularité, afin qu’il se construit, en se dérobant en apparence à la critique des
citoyens les plus avisés et ou des intellectuels ‘’maitres à penser’’, les plus acerbes ! Nous verrons dans les détails les piliers
sur la base desquelles tiennent la stratégie de la toute-puissance du discours des acteurs ‘’nébuleux’’ de la manipulation
«des dispositions d’esprits» des citoyens, tant en Europe qu’en Afrique, champs par excellence des expérimentations les
plus convoités.

Nous allons d’abord voir dans une première partie l’intérêt de la manipulation dite géopolitique (I)
Et, ensuite, dans une deuxième partie l’application pratique des concepts clé en main autour des enjeux du ‘’cas Malien’’ (II).

Articulation du plan de la thématique:
I. L’intérêt de la manipulation par la stratégie dite «géopolitique»:
A. Le système d’aliénation des élites par le concept du «développement».
B. La mise en oeuvre «forcenée» de la théorie dite de l’intelligence économique.
C. Les velléités de recomposition et de reconquête géostratégique des États africains.
D. Les simulations des opérations militaires des services secrets français: Exemple
d’un ‘’cas’’ concret au Niger en 2011.
II. Application pratique des concepts clé en main aux enjeux du’’ cas’’ concret Malien:
A. Le pétrole, l’uranium, or… etc.
B. La ressource: eau
C. Les étendues des terres agricoles fertiles du nord et du centre du Mali.
D. L’énergie renouvelable: le solaire.


Ce document est une contribution de Mr ABDOULAYE I. Lawal, diplômé en Droit Public International, à la compréhension
des évènements qui bouleversent le Mali, et, auxquels aucun pays Africains ne peut véritablement échapper !
Mr ABDOULAYE Lawal est Président de la Section Nigérienne de la Fédération des Mouvements pour la Souveraineté
Économique et Monétaire Africaine.

Lire la suite sur le document PDF en effectuant un copié collé du lien ci-dessous dans la barre d’adresse :


http://survie13.fr/wp-content/uploads/2013/02/aaa-quelles-sont-les-vraies-raisons-ou-les-enjeux-cahes-de-la-guerre-au-mali-1.pdf

« Newer PostsOlder Posts »

Powered by WordPress