Collectif panafricain
Le franc CFA… franc des Colonies Françaises d’Afrique
« Vous savez, cela suffit comme cela avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux : il y a des nègres à l’Élysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. […] Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas tellement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur : on ne voit que des nègres, tous les jours, à l’Élysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt. «
(Entretiens avec Jacques Foccart, 8 novembre 1968. Cité dans ses Mémoires, tome 2.
Le Général en mai. Journal de l’Élysée. 1968-1969, éd. Fayard/Jeune Afrique)
« Aujourd’hui on est colonisé et on ment au Peuple en disant qu’on est libre »
(Léopold Sédar Senghor. Jeune Afrique du 7 juillet 1977)
La monnaie CFA : une longue histoire entre Maître et Esclave
Rappelons certains faits historiques antérieurs à l’existence du franc CFA : le 1er janvier 1804, après treize ans d’une guerre sans merci, Saint-Domingue, le fleuron des colonies françaises de l’époque, devient indépendant sous le nom d’Haïti. La réaction de la métropole ne se fait pas attendre : elle impose un embargo à la jeune nation. C’est que l’ancienne colonie faisait vivre un Français sur huit. Après des années de tractations, en 1825, Haïti se voit obligé de verser à la France de Charles X la somme de 150 millions de francs lourds «destinés à dédommager les anciens colons». En échange, en fait, de la reconnaissance de son indépendance durement acquise. Le versement de cette somme est en outre assorti d’un accord d’exclusivité en faveur des produits français qui entrent désormais en Haïti sans droits de douane. La somme est empruntée à une filiale de banque française, la première et la seule du pays jusqu’au début du XXe siècle.
Pour rembourser l’emprunt ainsi contracté, l’état haïtien a eu recours pendant plus d’un siècle à la levée de lourds impôts sur la paysannerie. En 1942, le gouvernement d’Elie Lescot a même lancé un appel à souscription national pour réunir ce qui devait être la dernière tranche du remboursement jusqu’auprès des élèves du primaire. La dette ne sera définitivement soldée, remboursée au dernier sou, qu’en 1972. Voilà les faits.
Qu’est-ce que le franc CFA ?
Pendant son occupation par l’Allemagne, la France a été victime du nazisme monétaire. L’Ambassadeur plénipotentiaire allemand HEMMEN, nommé à Paris sous l’autorité du Ministre de l’économie Hermann Göring, annonce à Wiesbaden le 9 mai 1941, l’accord qu’il a obtenu et qui autorise l’Allemagne à installer ses propres commissaires à la Banque de France ainsi qu’à tous les postes stratégiques financiers du pays français vassalisé :
« L’amiral Darlan…avait approuvé l’établissement des commissaires (allemands nazis) à la Banque de France, aux devises et au commerce extérieur et l’institution d’un contrôle douanier aux frontières »1.
Dès sa libération en 1945, la France applique aux Africains ce même nazisme monétaire qu’elle a perfectionné et qui est lisible aussi bien dans les institutions que dans les quatre principes de la zone franc CFA dont les mécanismes de fonctionnement appauvrissent structurellement les Pays africains utilisateurs du franc CFA.
En effet, dès qu’elle a retrouvé la liberté, la France a été doublement inspirée par son ex-occupant allemand.
Elle a d’abord créé en 1945 une monnaie militaire appelée le franc Cfa qui lui a permis de s’attribuer ex-nihilo toutes les devises des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA au nom de l’alimentation prioritaire des comptes d’opérations ouverts dans son propre Trésor Public.
Ensuite, la même France a fait signer en 1963 aux 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA des accords néocoloniaux de coopération commerciale (accords de Yaoundé, de Lomé et de Cotonou … ). Grâce à ces accords léonins, la France a pu importer massivement les matières premières des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA sans dépenser une seule devise.
Le nazisme monétaire repose essentiellement sur la dévaluation de la monnaie du pays conquis, l’invention des monnaies coloniales, la libre transférabilité des capitaux des Etats colonisés vers les pays vainqueurs et les comptes d’opérations.
A ce jour, le franc CFA est une monnaie sans aucune valeur d’échange sur le plan du commerce international. Ce n’est pas une devise.
1 Pierre Arnoult, Les finances de la France et l’occupation allemande, Page 50, Edition PUF, 1951
Les quatre principes de la zone Franc sont d’inspiration nazie.
Les 4 grands principes du pillage par la monnaie CFA
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La libre convertibilité des francs cfa en euros
La convertibilité du franc CFA « avec le franc français est illimitée».
Depuis la création effective en 1999 de la devise européenne, ce même principe de libre convertibilité peut être libellé de la manière suivante : La convertibilité du franc CFA avec l’euro est illimitée. Il s’agit d’une véritable escroquerie. Les limites structurelles de ce principe sont multiples dont ci-après quelques-unes seulement.
1 – La libre convertibilité est un argument spécieux dont se sert la France pour s’approprier les devises africaines contre remise de la fausse monnaie coloniale qu’est le Franc CFA. Car les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA (les 15 Pays de la Zone Franc) donnent 100% avant 1973 et maintenant 65% de leurs devises à la France. A ce jour l’Etat français peut exiger jusqu’à 85% au gré de ses désidératas.
Dans la réalité, la France applique aux Africains ce principe tiré du nazisme monétaire que décrit l’historien et économiste français René SEDILLOT quand son pays était sous occupation allemande.
2 – Il n’y a pas de libre convertibilité entre les francs CFA émis par la BCEAO et la BEAC afin de rendre difficile le commerce afro-africain au profit de la France en particulier et de l’Europe en général.
3 – La France est le premier apporteur des investissements directs étrangers (les IDE) au Maroc, en Algérie et en Tunisie alors que ces trois pays ont quitté la zone franc pour battre leurs monnaies respectives. Cela veut dire concrètement que la garantie française de convertir les francs Cfa hier en francs français et aujourd’hui en euros n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un facteur d’attraction des investissements directs étrangers (IDE) dans les 15 PAYS AFRICAINES DE LA ZONE CFA.
4 – Ce principe est une justification fallacieuse statutaire du contrôle effectif des banques centrales et des économies africaines par la France. En effet, par exemple « la Banque des Etats de l’Afrique Centrale est un établissement multinational africain, à la gestion et au contrôle duquel participe la France en contrepartie de la garantie qu’elle apporte à sa monnaie »1.
5 – La garantie française de convertibilité fait du franc CFA est un outil au service de l’impérialisme de la France en Afrique. Car les pays d’outre-mer sont maintenus en captivité pour « procurer les avantages politiques et stratégiques »2 à la France. Le franc CFA s’affirme comme l’outil permettant à la France d’entretenir son « rayonnement » et son « influence… en Afrique »3.
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La fixité des parités entre le franc cfa et l’euro
« La parité entre le franc CFA et le franc français est fixe »4.Depuis le 1er janvier 1999, avec la disparition des monnaies nationales européennes au profit de l’Euro, le même principe sus exposé peut s’énoncer de la manière suivante : « La parité entre le Franc CFA et l’Euro est fixe ». Les conséquences de ce principe sont négatives pour les 15 pays d’Afrique de la Zone CFA.
1 – Ce principe est un système de pillage méthodique des richesses africaines à travers l’application scientifique du nazisme monétaire que le Français René SEDILLOT présente comme une arme redoutable d’expropriation et d’asservissement des Français vaincus par les Allemands.
2 – Les 15 pays d’Afrique de la Zone CFA sont installés dans une rigueur monétaire suicidaire et sans fin pour maintenir en vie la zone franc. La préservation de la parité et de la fixité du taux de change des monnaies africaines, hier avec le franc, aujourd’hui avec l’euro, impose que les politiques d’assainissement des finances publiques mises en œuvre (plans d’ajustement structurels, fermetures des services publics dont les écoles et les hôpitaux, les licenciements des fonctionnaires) dans la plupart des pays malgré les difficultés soient poursuivies.
3 – Le détournement des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA se fait au profit de l’Europe et au détriment de leur ouverture sur le reste du monde
4 – Il ya une impossibilité pour les Africains de manipuler souverainement en leur faveur le taux de change.
5 – On assiste à une autonomisation ou à une augmentation mécanique en toute autonomie de la dette extérieure des PAZ F lorsque l’euro est plus faible que le dollar américain.
6 – Quand l’euro s’apprécie par rapport au dollar, s’observe la surévaluation du franc CFA avec les effets nocifs suivants pour les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA :
– Perte de compétitivité des produits des Africains et perte des parts de marchés extérieurs par les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA.
– Pertes financières énormes pendant les conversions de leurs devises en euros
– Creusement de leurs déficits de la balance des paiements,
– Justification économique des dévaluations répétitives ou en séries du F CFA rattaché à l’euro devenu robuste grâce à l’affaiblissement du dollar décidé par les Américains dans leurs intérêts légitimes.
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La libre transférabilité des capitaux des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA vers la France
« Les transferts de fonds entre les Etats membres et la France sont libres »5
Ce principe génère pour les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA des conséquences nuisibles à leur véritable développement :
1 – Ce principe favorise la fuite des capitaux financiers indispensables à la reconstruction des pays africains.
2 – Les Banques Centrales africaines gaspillent leurs réserves de change dans le rachat de leur propre monnaie. Par exemple, « pour les six premiers mois de 1993, les rachats par la BCEAO des billets de son émission se sont élevés à 162,1 milliards contre 106 milliards un an plus tôt. »6
3 – La libre transférabilité s’oppose de fait à la formation de l’épargne nationale et encourage le recourt à l’emprunt extérieur dont le remboursement contraint les populations à supporter des souffrances dont on veut faire l’économie.
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La centralisation des changes ou les comptes d’opérations
Les comptes d’opérations ont une origine nazie et ont un mécanisme de fonctionnement qui a des conséquences très lourdes sur les Africains.
Les inconvénients des comptes d’opérations sont essentiellement d’ordre financier, économique, social et politique. Le préjudice financier est énorme :
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Les Africains financent l’économie française à leur propre détriment.
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Le Trésor Public Français utilise les capitaux africains pour combler ses propres déficits.
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Le remplissage prioritaire des comptes d’opérations se fait contre le développement des Africains
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La France emprunte les capitaux africains détenus sous forme d’obligations
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Politique de rigueur budgétaire et l’austérité économique sans fin imposées aux 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA par la France
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La gestion des comptes d’opérations infantilise et déresponsabilise les Africains.
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La France spécule en bourse avec les capitaux des Africains
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La France utilise les intérêts des placements pour endetter les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA.
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L’accaparement de l’or africain par la France :
La Banque de France a en dépôt plus de trois mille tonnes d’or dont l’essentiel est en provenance des anciennes colonies françaises. Car « la couverture du Franc CFA est assurée par l’ensemble des devises et de l’or centralisé par le pool commun à la zone franc ».7 Dans le cadre de cette couverture ou de la garantie du Franc Cfa, les Banques centrales des Africains déposent périodiquement une partie de leurs stocks d’or en France.
Ce sont là 4 principes qui fondent le système du pillage de l’Afrique par l’Etat français. Ce ne sont que quelques hommes, avec la complicité silencieuse de l’assemblée nationale, qui complotent au profit d’une minorité et au détriment d’une majorité africaine.
D’autres mécanismes encore sont répréhensibles. Il serait ici trop long de tous les énumérer. Néanmoins on pensera aussi à la confiscation des devises des travailleurs africains de la diaspora qui, à chaque fois qu’ils émettent un mandat de transfert vers un des 15 pays africains de la zone CFA (avec Western Union, Money Gram, etc), en réalité ces devises partent remplir les comptes d’opération à Paris. En échange les familles en Afrique se voient recevoir cette monnaie de singes qu’est le franc CFA – une monnaie sans aucune valeur internationale et donc incapable de participer à la construction du pays.
Tout aussi grave, lorsque les Etats (hors la France) émettent des fonds d’aide au développement des 15 pays africains de la zone CFA, là encore les devises offertes partent constituer les comptes d’opération de Paris.
Ces comptes d’opération participent à réduire le déficit économique de la France qui est en réalité subventionnée depuis des dizaines d’années par les économies africaines.
Le système monétaire du franc CFA est unique en son genre, en permettant la fuite des capitaux des sociétés multinationales vers la France ; en cela, il représente un paradis fiscale en toute impunité.
Face à la paupérisation par le Franc CFA, que faut-il faire ?
Les solutions
Au préalable, l’abolition sans condition ici et maintenant du franc CFA et de toute l’administration que l’Etat français mit en place et entretient encore à ce jour.
Ensuite la création de la monnaie unique africaine et la transformation locale des matières premières, telles sont les meilleures solutions pour vaincre efficacement en très peu de temps le sous-développement socio-économique de l’Afrique.
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La création de la Monnaie Unique Africaine (MUA)
A- Liquidation du franc cfa et la sortie du camp de concentration monétaire
La création de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit libérer immédiatement du nazisme monétaire français les 15 pays Africains de la zone franc.
B-La garantie de la Monnaie Unique Africaine
La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit être Garantie par la valeur synthétique de certaines matières premières minérales, minières, énergétiques et agricoles (comme le cacao par exemple) dont regorge l’Afrique. Les Africains pourront exiger d’être payés, de leurs échanges avec le reste du monde, dans leur propre monnaie commune qui prendra nécessairement de la valeur parce que sa demande sera plus forte que son offre.
C – Les Règles de conduite internes aux pays Africains utilisateurs de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE
1- Le taux de transformation locale des matières premières à 100%
2- La nature et la composition des exportations africaines: des produits finis transformés sur le sol africain.
3- La garantie de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE par la valeur synthétique des matières premières africaines
4- Le taux d’inflation inférieur à 6% (Au lieu de 3% en Europe)
5- L’encours de la dette extérieure : Dettes/PIB < 30%. (Contre 60% dans l’union européenne)
6- Le déficit public : Déficit public/ PIB < 1,5 % (contre 3% du PIB des pays membres de l’Union Européenne)
7- Le taux de pression fiscale : TPO < 20% contre 44,2% en France en 2006
8- La démocratie comme outil de gestion rationnelle des biens publics
D- La création de la Banque centrale africaine
Une seule et unique Banque Centrale Africaine (BCA) destinée à loger la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit être créée. Cette BCA mettra fin à la balkanisation monétaire et à l’atomisation ridicule des Banques Centrales Africaines. En effet, il y a 40 banques centrales africaines qui gèrent annuellement chacune en moyenne un PIB estimé à 27 milliards de dollars .Cela veut dire que si le modèle africain devrait être recopié par les pays ou régions, on aurait par exemple 488 monnaies et banques centrales différentes8 aux Etats-Unis où il n’y a qu’une seule. La même observation est valable pour la zone euro, le japon, la Chine , la Russie et l’Inde où l’on aurait respectivement 393, 161, 97, 36 et 34 monnaies et banque centrales différentes pour chacune de ces entités considérées dont le choix de l’unité monétaire doit inspirer favorablement l’Afrique.
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Constitutionaliser la transformation locale de toutes les matières premières africaines
La transformation locale des matières premières est la véritable solution aux différents sérieux problèmes socio-économiques du continent noir. Par exemple, si la République de côte d’Ivoire transforme en poudre toute sa production annuelle de café et de cacao, elle pourrait non seulement éteindre en moins d’un an toutes ses dettes, mais elle aurait également les moyens financiers consistants pour nourrir décemment toutes les populations de l’Afrique subsaharienne. Au lieu de cela, le pays continue actuellement de vouloir s’endetter auprès des institutions bancaires internationales pour construire routes et ponts.
Conclusion
La M.U.A doit être créée par l’Union Africaine en urgence pour libérer immédiatement du nazisme monétaire français les 15 pays Africains de la zone Franc.
La garantie de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE peut être assise sur la valeur synthétique des matières premières stratégiques dont regorge le continent.
S’impose la constitutionnalisation de la transformation en Afrique de toutes les matières premières afin de permettre aux Africains de vaincre efficacement et très rapidement la pauvreté grâce à leur enrichissement dynamique des valeurs ajoutées générées par les produits finis fabriqués localement et vendus tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du continent noir.
Avec ces produits finis fabriqués en Afrique, s’accélérera le commerce afro-africain qui demeure la véritable solution au sous-développement du continent face au protectionnisme des pays du Nord.
Par la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE, se fera la redynamisation des blocs économiques africains exposés à la rude concurrence des économies du monde qui se régionalisent et se continentalisent
S’impose la création de solides sociétés d’Etat dont celles des industries alimentaires pour nourrir décemment la population africaine qui avoisine les deux milliards en 2050.
Il y a donc urgence à créer la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE pour mettre véritablement les Africains au travail, produire leur propre nourriture et acquérir la sécurité alimentaire.
L’Afrique doit se donner les moyens objectifs d’éliminer son nouveau partage par l’Europe et l’Asie.
Saisir les opportunités qu’offre la crise financière et économique mondialisée pour reconstruire l’Afrique.
La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE sera aussi un gage de sécurité pour les peuples africains.
La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit traduire à l’échelle internationale l’existence de l’Afrique comme le font le dollar, l’euro et le yen qui évoquent respectivement dans l’inconscient collectif les Etats-Unis d’Amérique, l’Europe et le japon.
L’assujettissement des pays A.C.P. à l’Europe par les Accords de Yaoundé et de Cotonou n’a pu réaliser la moindre petite parcelle de l’industrialisation des économies africaines promise dans le Traité de Rome de 1957. Seule la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit industrialiser le continent noir, en stimulant le génie inventif des africains !
La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit contribuer à la formation rapide des ETATS-UNIS d’Afrique
Elle permettra aux Etats africains d’économiser les sommes importantes qu’ils utilisent pour soutenir individuellement leurs différentes monnaies nationales. Car celles -ci auront été remplacées par la nouvelle MONNAIE UNIQUE AFRICAINE.
Avec la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE, seront éliminés les risques de pertes de changes qui accompagnent les opérations de conversions des monnaies les unes dans les autres.
Seront éliminées sur le continent noir les dévaluations anarchiques des monnaies nationales grâce à l’usage de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE
Monnaie de facturation et de règlement des opérations, la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE permettra la transparence des prix des produits et une meilleure information des consommateurs. Ceux-ci seront les grands bénéficiaires de la concurrence et de la compétition résultante, entre les entreprises implantées sur le sol africain. La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE donnera ainsi un coup de fouet supplémentaire aux activités commerciales, au grand bonheur de l’emploi. Elle apparaîtra comme un facteur structurel de relance économique.
En définitive, la création de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE garantie par la valeur synthétique des matières premières stratégiques africaines et la constitutionnalisation de la transformation locale de toutes les matières premières du continent, telles sont les seules véritables solutions capables de vaincre efficacement en très peu de temps le sous-développement socio-économique de l’Afrique !
1 Article 7 de la Convention de Coopération Monétaire entre les Etats membres de la BEAC et la France, signée à Libreville (Gabon) le 13 mars 1973
2 L’Ambassadeur français BREGBER, ancien représentant permanent auprès des communautés Européennes, « Une affaire avant tout politique », dans Géopolitique n° 53 P. 82.
3 Ibid
4 Selon l’Article 11 de la Convention de coopération monétaire entre les Etats membres de la BEAC et la France Le même principe s’énonce dans l’article 2 de l’Accord de coopération entre la France et les membres de l’U.M.O.A. de la manière suivante : « Les transactions entre le franc français et la monnaie de l’union s’effectueront à un cours fixé sur la base de la parité en vigueur ».
L’accord de coopération monétaire entre la France et la République fédérale islamique des Comores est basé sur les mêmes quatre principes régissant la coopération financière franco-africaine.
5 Selon l’article 4 alinéa 3 du traité constituant l’U.M.O.A., les Etats signataires s’engagent à respecter « la libre circulation des signes monétaires et la liberté des transferts entre les Etats de l’Union. ». L’article 6 de l’Accord de coopération franco-ouest africain précise que « la réglementation uniforme des relations financières extérieures des Etats de l’Union… sera maintenue en harmonie avec celle de la République Française.
« Cette harmonisation assurera, en particulier, la liberté des relations financières entre la France et les Etats de l’Union
6 BCEAO, Direction centrale des Etudes et de la Prévision, 17 Août 1993. Pour la seule Côte d’Ivoire, dans la même période, les rachats des billets F CFA s’estimaient à « 48,6 milliards contre 30,6 milliards », un an plus tôt. (Ibid)
7 Bulletin de la BCEAC, n° 7 août-sept 1966 P. 488
8 13.162 de PIB/27 de PIB=488 Banques centrales théoriques