Survivants13 (ancien "Survie 13 françafrique bas les masques")

2.11.2015

Marche anti-impériale à Chamalières contre le franc CFA, le 31 octobre 2015

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Collectif panafricain

Le franc CFA… franc des Colonies Françaises d’Afrique

« Vous savez, cela suffit comme cela avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux : il y a des nègres à l’Élysée tous les jours, vous me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de nègres, ici. […] Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt ! Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux mois, vous entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas tellement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur : on ne voit que des nègres, tous les jours, à l’Élysée. Et puis je vous assure que c’est sans intérêt. « 

(Entretiens avec Jacques Foccart, 8 novembre 1968. Cité dans ses Mémoires, tome 2.
Le Général en mai. Journal de l’Élysée. 1968-1969, éd. Fayard/Jeune Afrique)

« Aujourd’hui on est colonisé et  on ment au Peuple en disant qu’on est libre »

(Léopold Sédar Senghor. Jeune Afrique du 7 juillet 1977)

La monnaie CFA : une longue histoire entre Maître et Esclave

Rappelons certains faits historiques antérieurs à l’existence du franc CFA : le 1er janvier 1804, après treize ans d’une guerre sans merci, Saint-Domingue, le fleuron des colonies françaises de l’époque, devient indépendant sous le nom d’Haïti. La réaction de la métropole ne se fait pas attendre : elle impose un embargo à la jeune nation. C’est que l’ancienne colonie faisait vivre un Français sur huit. Après des années de tractations, en 1825, Haïti se voit obligé de verser à la France de Charles X la somme de 150 millions de francs lourds «destinés à dédommager les anciens colons». En échange, en fait, de la reconnaissance de son indépendance durement acquise. Le versement de cette somme est en outre assorti d’un accord d’exclusivité en faveur des produits français qui entrent désormais en Haïti sans droits de douane. La somme est empruntée à une filiale de banque française, la première et la seule du pays jusqu’au début du XXe siècle.

Pour rembourser l’emprunt ainsi contracté, l’état haïtien a eu recours pendant plus d’un siècle à la levée de lourds impôts sur la paysannerie. En 1942, le gouvernement d’Elie Lescot a même lancé un appel à souscription national pour réunir ce qui devait être la dernière tranche du remboursement jusqu’auprès des élèves du primaire. La dette ne sera définitivement soldée, remboursée au dernier sou, qu’en 1972. Voilà les faits.

Qu’est-ce que le franc CFA ?

Pendant son occupation par l’Allemagne, la France a été victime du nazisme monétaire. L’Ambassadeur plénipotentiaire allemand HEMMEN, nommé à Paris sous l’autorité du Ministre de l’économie Hermann Göring, annonce à Wiesbaden le 9 mai 1941, l’accord qu’il a obtenu et qui autorise l’Allemagne à installer ses propres commissaires à la Banque de France ainsi qu’à tous les postes stratégiques financiers du pays français vassalisé :

« L’amiral Darlan…avait approuvé l’établissement des commissaires (allemands nazis) à la Banque de France, aux devises et au commerce extérieur et l’institution d’un contrôle douanier aux frontières »1.

Dès sa libération en 1945, la France applique aux Africains ce même nazisme monétaire qu’elle a perfectionné et qui est lisible aussi bien dans les institutions que dans les quatre principes de la zone franc CFA dont les mécanismes de fonctionnement appauvrissent structurellement les Pays africains utilisateurs du franc CFA.

En effet, dès qu’elle a retrouvé la liberté, la France a été doublement inspirée par son ex-occupant allemand.

Elle a d’abord créé en 1945 une monnaie militaire appelée le franc Cfa qui lui a permis de s’attribuer ex-nihilo toutes les devises des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA au nom de l’alimentation prioritaire des comptes d’opérations ouverts dans son propre Trésor Public.

Ensuite, la même France a fait signer en 1963 aux 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA des accords néocoloniaux de coopération commerciale (accords de Yaoundé, de Lomé et de Cotonou … ). Grâce à ces accords léonins, la France a pu importer massivement les matières premières des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA sans dépenser une seule devise.

Le nazisme monétaire repose essentiellement sur la dévaluation de la monnaie du pays conquis, l’invention des monnaies coloniales, la libre transférabilité des capitaux des Etats colonisés vers les pays vainqueurs et les comptes d’opérations.

A ce jour, le franc CFA est une monnaie sans aucune valeur d’échange sur le plan du commerce international. Ce n’est pas une devise.

1 Pierre Arnoult, Les finances de la France et l’occupation allemande, Page 50, Edition PUF, 1951

Les quatre principes de la zone Franc sont d’inspiration nazie.

Les 4 grands principes du pillage par la monnaie CFA

  1. La libre convertibilité des francs cfa en euros

La convertibilité du franc CFA « avec le franc français est illimitée».

Depuis la création effective en 1999 de la devise européenne, ce même principe de libre convertibilité peut être libellé de la manière suivante : La convertibilité du franc CFA avec l’euro est illimitée. Il s’agit d’une véritable escroquerie. Les limites structurelles de ce principe sont multiples dont ci-après quelques-unes seulement.

1 – La libre convertibilité est un argument spécieux dont se sert la France pour s’approprier les devises africaines contre remise de la fausse monnaie coloniale qu’est le Franc CFA. Car les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA (les 15 Pays de la Zone Franc) donnent 100% avant 1973 et maintenant 65% de leurs devises à la France. A ce jour l’Etat français peut exiger jusqu’à 85% au gré de ses désidératas.

Dans la réalité, la France applique aux Africains ce principe tiré du nazisme monétaire que décrit l’historien et économiste français René SEDILLOT quand son pays était sous occupation allemande. 

2 – Il n’y a pas de libre convertibilité entre les francs CFA émis par la BCEAO et la BEAC afin de rendre difficile le commerce afro-africain au profit de la France en particulier et de l’Europe en général.

3 – La France est le premier apporteur des investissements directs étrangers (les IDE) au Maroc, en Algérie et en Tunisie alors que ces trois pays ont quitté la zone franc pour battre leurs monnaies respectives. Cela veut dire concrètement que la garantie française de convertir les francs Cfa hier en francs français et aujourd’hui en euros n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un facteur d’attraction des investissements directs étrangers (IDE) dans les 15 PAYS AFRICAINES DE LA ZONE CFA.

4 – Ce principe est une justification fallacieuse statutaire du contrôle effectif des banques centrales et des économies africaines par la France. En effet, par exemple « la Banque des Etats de l’Afrique Centrale est un établissement multinational africain, à la gestion et au contrôle duquel participe la France en contrepartie de la garantie qu’elle apporte à sa monnaie »1.

5 – La garantie française de convertibilité fait du franc CFA est un outil au service de l’impérialisme de la France en Afrique. Car les pays d’outre-mer sont maintenus en captivité pour « procurer les avantages politiques et stratégiques »2 à la France. Le franc CFA s’affirme comme l’outil permettant à la France d’entretenir son « rayonnement » et son « influence… en Afrique »3.

  1. La fixité des parités entre le franc cfa et l’euro

« La parité entre le franc CFA et le franc français est fixe »4.Depuis le 1er janvier 1999, avec la disparition des monnaies nationales européennes au profit de l’Euro, le même principe sus exposé peut s’énoncer de la manière suivante : « La parité entre le Franc CFA et l’Euro est fixe ». Les conséquences de ce principe sont négatives pour les 15 pays d’Afrique de la Zone CFA.

1 – Ce principe est un système de pillage méthodique des richesses africaines à travers l’application scientifique du nazisme monétaire que le Français René SEDILLOT présente comme une arme redoutable d’expropriation et d’asservissement des Français vaincus par les Allemands.

2 – Les 15 pays d’Afrique de la Zone CFA sont installés dans une rigueur monétaire suicidaire et sans fin pour maintenir en vie la zone franc. La préservation de la parité et de la fixité du taux de change des monnaies africaines, hier avec le franc, aujourd’hui avec l’euro, impose que les politiques d’assainissement des finances publiques mises en œuvre (plans d’ajustement structurels, fermetures des services publics dont les écoles et les hôpitaux, les licenciements des fonctionnaires) dans la plupart des pays malgré les difficultés soient poursuivies. 

3 – Le détournement des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA se fait au profit de l’Europe et au détriment de leur ouverture sur le reste du monde

4 – Il ya une impossibilité pour les Africains de manipuler souverainement en leur faveur le taux de change.

5 – On assiste à une autonomisation ou à une augmentation mécanique en toute autonomie de la dette extérieure des PAZ F lorsque l’euro est plus faible que le dollar américain.

6 – Quand l’euro s’apprécie par rapport au dollar, s’observe la surévaluation du franc CFA avec les effets nocifs suivants pour les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA :

– Perte de compétitivité des produits des Africains et perte des parts de marchés extérieurs par les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA.

– Pertes financières énormes pendant les conversions de leurs devises en euros

– Creusement de leurs déficits de la balance des paiements,

– Justification économique des dévaluations répétitives ou en séries du F CFA rattaché à l’euro devenu robuste grâce à l’affaiblissement du dollar décidé par les Américains dans leurs intérêts légitimes.

  1. La libre transférabilité des capitaux des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA vers la France

« Les transferts de fonds entre les Etats membres et la France sont libres »5

Ce principe génère pour les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA des conséquences nuisibles à leur véritable développement :

1 – Ce principe favorise la fuite des capitaux financiers indispensables à la reconstruction des pays africains.

2 – Les Banques Centrales africaines gaspillent leurs réserves de change dans le rachat de leur propre monnaie. Par exemple, « pour les six premiers mois de 1993, les rachats par la BCEAO des billets de son émission se sont élevés à 162,1 milliards contre 106 milliards un an plus tôt. »6

3 – La libre transférabilité s’oppose de fait à la formation de l’épargne nationale et encourage le recourt à l’emprunt extérieur dont le remboursement contraint les populations à supporter des souffrances dont on veut faire l’économie.

  1. La centralisation des changes ou les comptes d’opérations

Les comptes d’opérations ont une origine nazie et ont un mécanisme de fonctionnement qui a des conséquences très lourdes sur les Africains.

Les inconvénients des comptes d’opérations sont essentiellement d’ordre financier, économique, social et politique. Le préjudice financier est énorme :

  1. Les Africains financent l’économie française à leur propre détriment.

  2. Le Trésor Public Français utilise les capitaux africains pour combler ses propres déficits.

  3. Le remplissage prioritaire des comptes d’opérations se fait contre le développement des Africains

  4. La France emprunte les capitaux africains détenus sous forme d’obligations

  5. Politique de rigueur budgétaire et l’austérité économique sans fin imposées aux 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA par la France

  6. La gestion des comptes d’opérations infantilise et déresponsabilise les Africains.

  7. La France spécule en bourse avec les capitaux des Africains

  8. La France utilise les intérêts des placements pour endetter les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA.

  9. L’accaparement de l’or africain par la France :

La Banque de France a en dépôt plus de trois mille tonnes d’or dont l’essentiel est en provenance des anciennes colonies françaises. Car « la couverture du Franc CFA est assurée par l’ensemble des devises et de l’or centralisé par le pool commun à la zone franc ».7 Dans le cadre de cette couverture ou de la garantie du Franc Cfa, les Banques centrales des Africains déposent périodiquement une partie de leurs stocks d’or en France.

Ce sont là 4 principes qui fondent le système du pillage de l’Afrique par l’Etat français. Ce ne sont que quelques hommes, avec la complicité silencieuse de l’assemblée nationale, qui complotent au profit d’une minorité et au détriment d’une majorité africaine.

D’autres mécanismes encore sont répréhensibles. Il serait ici trop long de tous les énumérer. Néanmoins on pensera aussi à la confiscation des devises des travailleurs africains de la diaspora qui, à chaque fois qu’ils émettent un mandat de transfert vers un des 15 pays africains de la zone CFA (avec Western Union, Money Gram, etc), en réalité ces devises partent remplir les comptes d’opération à Paris. En échange les familles en Afrique se voient recevoir cette monnaie de singes qu’est le franc CFA – une monnaie sans aucune valeur internationale et donc incapable de participer à la construction du pays.

Tout aussi grave, lorsque les Etats (hors la France) émettent des fonds d’aide au développement des 15 pays africains de la zone CFA, là encore les devises offertes partent constituer les comptes d’opération de Paris.

Ces comptes d’opération participent à réduire le déficit économique de la France qui est en réalité subventionnée depuis des dizaines d’années par les économies africaines.

Le système monétaire du franc CFA est unique en son genre, en permettant la fuite des capitaux des sociétés multinationales vers la France ; en cela, il représente un paradis fiscale en toute impunité.

Face à la paupérisation par le Franc CFA, que faut-il faire ?

Les solutions

Au préalable, l’abolition sans condition ici et maintenant du franc CFA et de toute l’administration que l’Etat français mit en place et entretient encore à ce jour.

Ensuite la création de la monnaie unique africaine et la transformation locale des matières premières, telles sont les meilleures solutions pour vaincre efficacement en très peu de temps le sous-développement socio-économique de l’Afrique.

  1. La création de la Monnaie Unique Africaine (MUA)

A- Liquidation du franc cfa et la sortie du camp de concentration monétaire

La création de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit libérer immédiatement du nazisme monétaire français les 15 pays Africains de la zone franc.

B-La garantie de la Monnaie Unique Africaine

La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit être Garantie par la valeur synthétique de certaines matières premières minérales, minières, énergétiques et agricoles (comme le cacao par exemple) dont regorge l’Afrique. Les Africains pourront exiger d’être payés, de leurs échanges avec le reste du monde, dans leur propre monnaie commune qui prendra nécessairement de la valeur parce que sa demande sera plus forte que son offre.

C – Les Règles de conduite internes aux pays Africains utilisateurs de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE

1- Le taux de transformation locale des matières premières à 100%

2- La nature et la composition des exportations africaines: des produits finis transformés sur le sol africain.

3- La garantie de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE par la valeur synthétique des matières premières africaines

4- Le taux d’inflation inférieur à 6% (Au lieu de 3% en Europe)

5- L’encours de la dette extérieure : Dettes/PIB < 30%. (Contre 60% dans l’union européenne)

6- Le déficit public : Déficit public/ PIB < 1,5 % (contre 3% du PIB des pays membres de l’Union Européenne)

7- Le taux de pression fiscale : TPO < 20% contre 44,2% en France en 2006

8- La démocratie comme outil de gestion rationnelle des biens publics

D- La création de la Banque centrale africaine

Une seule et unique Banque Centrale Africaine (BCA) destinée à loger la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit être créée. Cette BCA mettra fin à la balkanisation monétaire et à l’atomisation ridicule des Banques Centrales Africaines. En effet, il y a 40 banques centrales africaines qui gèrent annuellement chacune en moyenne un PIB estimé à 27 milliards de dollars .Cela veut dire que si le modèle africain devrait être recopié par les pays ou régions, on aurait par exemple 488 monnaies et banques centrales différentes8 aux Etats-Unis où il n’y a qu’une seule. La même observation est valable pour la zone euro, le japon, la Chine , la Russie et l’Inde où l’on aurait respectivement 393, 161, 97, 36 et 34 monnaies et banque centrales différentes pour chacune de ces entités considérées dont le choix de l’unité monétaire doit inspirer favorablement l’Afrique.

  1. Constitutionaliser la transformation locale de toutes les matières premières africaines

La transformation locale des matières premières est la véritable solution aux différents sérieux problèmes socio-économiques du continent noir. Par exemple, si la République de côte d’Ivoire transforme en poudre toute sa production annuelle de café et de cacao, elle pourrait non seulement éteindre en moins d’un an toutes ses dettes, mais elle aurait également les moyens financiers consistants pour nourrir décemment toutes les populations de l’Afrique subsaharienne. Au lieu de cela, le pays continue actuellement de vouloir s’endetter auprès des institutions bancaires internationales pour construire routes et ponts.

Conclusion

La M.U.A doit être créée par l’Union Africaine en urgence pour libérer immédiatement du nazisme monétaire français les 15 pays Africains de la zone Franc.

La garantie de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE peut être assise sur la valeur synthétique des matières premières stratégiques dont regorge le continent.

S’impose la constitutionnalisation de la transformation en Afrique de toutes les matières premières afin de permettre aux Africains de vaincre efficacement et très rapidement la pauvreté grâce à leur enrichissement dynamique des valeurs ajoutées générées par les produits finis fabriqués localement et vendus tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du continent noir.

Avec ces produits finis fabriqués en Afrique, s’accélérera le commerce afro-africain qui demeure la véritable solution au sous-développement du continent face au protectionnisme des pays du Nord.

Par la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE, se fera la redynamisation des blocs économiques africains exposés à la rude concurrence des économies du monde qui se régionalisent et se continentalisent

S’impose la création de solides sociétés d’Etat dont celles des industries alimentaires pour nourrir décemment la population africaine qui avoisine les deux milliards en 2050.

Il y a donc urgence à créer la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE pour mettre véritablement les Africains au travail, produire leur propre nourriture et acquérir la sécurité alimentaire.

L’Afrique doit se donner les moyens objectifs d’éliminer son nouveau partage par l’Europe et l’Asie.

Saisir les opportunités qu’offre la crise financière et économique mondialisée pour reconstruire l’Afrique.

La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE sera aussi un gage de sécurité pour les peuples africains.

La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit traduire à l’échelle internationale l’existence de l’Afrique comme le font le dollar, l’euro et le yen qui évoquent respectivement dans l’inconscient collectif les Etats-Unis d’Amérique, l’Europe et le japon.

L’assujettissement des pays A.C.P. à l’Europe par les Accords de Yaoundé et de Cotonou n’a pu réaliser la moindre petite parcelle de l’industrialisation des économies africaines promise dans le Traité de Rome de 1957. Seule la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit industrialiser le continent noir, en stimulant le génie inventif des africains !

La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit contribuer à la formation rapide des ETATS-UNIS d’Afrique

Elle permettra aux Etats africains d’économiser les sommes importantes qu’ils utilisent pour soutenir individuellement leurs différentes monnaies nationales. Car celles -ci auront été remplacées par la nouvelle MONNAIE UNIQUE AFRICAINE.

Avec la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE, seront éliminés les risques de pertes de changes qui accompagnent les opérations de conversions des monnaies les unes dans les autres.

Seront éliminées sur le continent noir les dévaluations anarchiques des monnaies nationales grâce à l’usage de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE

Monnaie de facturation et de règlement des opérations, la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE permettra la transparence des prix des produits et une meilleure information des consommateurs. Ceux-ci seront les grands bénéficiaires de la concurrence et de la compétition résultante, entre les entreprises implantées sur le sol africain. La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE donnera ainsi un coup de fouet supplémentaire aux activités commerciales, au grand bonheur de l’emploi. Elle apparaîtra comme un facteur structurel de relance économique.

En définitive, la création de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE garantie par la valeur synthétique des matières premières stratégiques africaines et la constitutionnalisation de la transformation locale de toutes les matières premières du continent, telles sont les seules véritables solutions capables de vaincre efficacement en très peu de temps le sous-développement socio-économique de l’Afrique !

1 Article 7 de la Convention de Coopération Monétaire entre les Etats membres de la BEAC et la France, signée à Libreville (Gabon) le 13 mars 1973

2 L’Ambassadeur français BREGBER, ancien représentant permanent auprès des communautés Européennes, « Une affaire avant tout politique », dans Géopolitique n° 53 P. 82.

3 Ibid

4 Selon l’Article 11 de la Convention de coopération monétaire entre les Etats membres de la BEAC et la France Le même principe s’énonce dans l’article 2 de l’Accord de coopération entre la France et les membres de l’U.M.O.A. de la manière suivante : « Les transactions entre le franc français et la monnaie de l’union s’effectueront à un cours fixé sur la base de la parité en vigueur ».

L’accord de coopération monétaire entre la France et la République fédérale islamique des Comores est basé sur les mêmes quatre principes régissant la coopération financière franco-africaine.

5 Selon l’article 4 alinéa 3 du traité constituant l’U.M.O.A., les Etats signataires s’engagent à respecter « la libre circulation des signes monétaires et la liberté des transferts entre les Etats de l’Union. ». L’article 6 de l’Accord de coopération franco-ouest africain précise que « la réglementation uniforme des relations financières extérieures des Etats de l’Union… sera maintenue en harmonie avec celle de la République Française.

« Cette harmonisation assurera, en particulier, la liberté des relations financières entre la France et les Etats de l’Union

6 BCEAO, Direction centrale des Etudes et de la Prévision, 17 Août 1993. Pour la seule Côte d’Ivoire, dans la même période, les rachats des billets F CFA s’estimaient à « 48,6 milliards contre 30,6 milliards », un an plus tôt. (Ibid)

7 Bulletin de la BCEAC, n° 7 août-sept 1966 P. 488

8 13.162 de PIB/27 de PIB=488 Banques centrales théoriques

22.9.2015

Marche de bonne conscience… Ce n’est pas en fonction du thermomètre qu’il faut agir mais en s’attaquant aux causes de la maladie

Filed under: Résistance africaine — kel @ 16:26

« Vient un temps où le silence est trahison- Je n’ai pas peur des mots des gens violents, mais le silence des gens honnêtes. »
Martin Luther King

Au leitmotiv simpliciste : « On ne peut accueillir toute la misère du monde » Nous répondons : Cessons de la créer partout en Afrique et ailleurs ! A commencer par toutes ces guerres abominables et illégitimes.

Jamais les frontières de l’Europe n’ont vu autant de vagues de réfugiés que depuis la déstabilisation armée du continent africain et du Moyent Orient. Le 14 juillet 2008, Bashar Al Assad était l’invité d’honneur de l’Etat français, parmi d’autres invités tels que Ben Ali et Mouammar Kadhafi.

Par la suite, l’Etat français déclarait la guerre à Kadhafi entraînant la mise à sac de toute la Libye – un drame humain épouvantable. Devant les caméras, on a vu un pogrom organisé contre les noirs libyens et migrants africains qui a notamment fait 80 000 victimes. Seules les capitales africaines ont protesté. Une grande manifestation a rassemblé plus d’1 million de noirs américains de Harlem (voir pièce jointe). En France, silence total de toutes les organisations des droits de l’homme ! Ailleurs en Europe, pourtant des voix s’élèvent…

Nous nous souvenons, après l’assassinat de Kadhafi, un chef d’Etat pourtant souverain, notre camarade très gauchiste Olivier Besancenot appelait à envoyer des armes à ses camarades rebelles qui se battaient en Syrie (Source Canal+). Il y a vraiment de quoi se poser des questions quant au silence de notre société civile, à sa complaisance face à ces guerres compulsives et de déstabilisation des pays du Sud. On pense encore à la Côte d’Ivoire, au Mali, au lien ambigu avec Boko Haram.

En Centrafrique, des enfants orphelins de 9 à 11 ans ont été violés par des soldats français, en échange de biscuits et de chocolats. Absence quasi totale d’indignation de la part de la société civile. Où étaient alors les organisations féministes de France ?

La responsabilité de l’Etat français et de l’Union européenne est totale. Les guerres ont été préméditées et fomentées pour les intérêts économiques et pour la suprématie du bloc occidental. Il s’agit d’une imposture légitimée par un discours pseudo-démocratique, paternaliste et donneur de leçons. Les preuves ne manquent pas et sont mêmes largement diffusées. La paupérisation des Etats mis en guerre a été commanditée par nos Etats belliqueux. A quoi bon alors vouloir jouer les humanitaires alors que le désastre humain est planifié grossièrement ? La société civile française est enfermée depuis trop longtemps dans un aveuglement. Les leçons de l’Histoire, qui font tant la fierté de l’Etat et du peuple français, n’ont hélas à ce jour servi à rien. Notre humanité se portera mieux quand seront finis nos préjugés occidentaux à l’égard de l’étranger.

PS : Ouest France titrait en Décembre 2014 : ‘Syrie. Des victimes du conflit demandent réparation à Laurent Fabius’ : « Laurent Fabius s’est montré en pointe dans le dossier syrien, au côté de la rébellion à qui la France a livré des armes, et il est visé pour plusieurs déclarations publiques. Le chef de la diplomatie avait ainsi estimé, en août 2012, que « Bachar al-Assad ne mériterait pas d’être sur terre » et, en décembre 2012, que « le Front al-Nosra fait du bon boulot », alors même que cette organisation jihadiste syrienne venait d’être classée terroriste par les États-Unis. » A bon entendeur.

Collectif Panafricain

26.11.2014

Afrique Média TV

Filed under: Contributions - apports,Résistance africaine — kel @ 17:11

 

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1.6.2014

Une lettre ouverte camerounaise à la France qui résume la position de la nouvelle génération panafricaine qui veut en découdre avec la vieille France coloniale

Lettre ouverte à l’Ambassadeur de France au Cameroun, Madame Christine Robichon
Le Cameroun ne tombera pas dans les manœuvres françaises !
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Paul Biya et Christine Robichon

Madame,

L’objet de cette lettre est de vous demander de cesser de vous mêler des affaires intérieures du Cameroun.
Depuis votre arrivée au  Cameroun en Décembre 2013, les Camerounais  vous observent, suivent et scrutent vos faits et gestes et  essaient de les mettre en perspective par  rapport  à la politique de votre pays  au Cameroun.
Votre activisme, en quelques cinq mois de séjour au Cameroun confirment les analyses que nous avons faites voici trois mois.

Vous êtes chargée d’une mission spécifique et spéciale dans notre pays. Vos multiples déplacements, à travers le territoire national, qui ne sont que de simples opérations  de relations publiques, constituent le dernier fond de commerce d’un  vieux logiciel diplomatique  qu’utilise vos autorités pour masquer le rejet et le sentiment  profondément anti-français que les Africains en général, et les Camerounais en particulier éprouvent vis-à-vis de l’Impérialisme  de votre pays sur le Continent noir.

Mr  Gain  Bruno votre prédécesseur l’a utilisé durant son inutile séjour au Cameroun et cela n’a rien donné. Ce  nouveau mode de coopération, reste la dernière trouvaille  de  la France dans ses relations avec les Etats africains. Et pour cause, elle n’a plus rien à leur offrir (si elle en eut avant). La France, contrairement aux faux airs de suffisance et à son arrogance habituelle, est embourbée dans une interminable crise multidimensionnelle aggravée  il ya quelques mois par l’adoption de l’homosexualité comme nouveau mode de procréation et de renouvellement de sa population plus vieillissante que jamais.

Une  France empêtrée, pataugeant dans  d’inextricables et d’insolubles problèmes sociaux (chômage, pauvreté suicides…etc.), que vous continuez de  miroiter aux Camerounais, comme un horizon incontournable  en matière de développement et de progrès.

Vos sorties médiatiques et vos déclarations tantôt sur « les prisonniers politiques français » qui seraient  détenus au Cameroun(alors qu’ils ne sont que de simples délinquants  économiques et financiers et Camerounais au moment de leurs forfaits), tantôt sur le non respect des homosexuels sous les termes de Droits humains, tantôt sur la gouvernance et la corruption, cinq mois à peine  après votre arrivée au Cameroun, ont fait tomber les masques. Le peuple  camerounais sait  déjà quel type de Diplomate vous êtes.

Madame, sachez que les relations diplomatiques et consulaires sont codifiées, encadrées et régies par les Conventions signées  à Vienne  respectivement en 1961 et en 1963. La France doit retenir une fois pour  toutes  que nous sommes en 2014 et non en février 1944, l’année où le général  de Gaulle et son Ministre des colonies René Pleven, mettaient en place à Brazzaville (la triste et funeste Conférence Africaine Française de Brazzaville), l’architecture et les Instruments de  la domination de la France en Afrique. C’était il ya 70 ans.

Vos déclarations à l’emporte-pièce dans  certains  medias  camerounais, dont vous tentez d’orienter les lignes éditoriales en accordant de petits per diem au cours des stages de quelques jours et d’autres broutilles aux Directeurs de Publication n’aboutiront à rien. Sans prendre le parti du gouvernement camerounais, nous savons néanmoins que les agents de votre gouvernement ont remis de l’argent à certains medias locaux pour peindre négativement notre pays dans l’affaire Edzoa-Atangana.

Le peuple camerounais, en dépit des difficultés et des frustrations  accumulées, n’ignore plus où se trouve  son véritable ennemi. Arrêtez de parcourir les quartiers populaires de Douala  à  la recherche des mécontents comme vous le faites depuis votre arrivée au Cameroun. Vous recherchez une «  étincelle sociale » pour allumer les troubles comme votre  pays  a pris coutume de le faire dans de nombreux pays africains (Côte d’Ivoire, Libye, Niger, Mali, RCA,…). Nos problèmes internes sont les nôtres.

Les  Camerounais savent que  leur « ennemi  Central » c’est la France et ses réseaux. Une «  Diplomatie de bruit », tel est votre créneau. C’est ce comportement inattendu d’un diplomate qui a exaspéré les Autorités  béninoises et poussé le Président  Yayi Boni  en 2013  à expulser du Bénin l’Ambassadeur de France  en lui donnant quelques jours pour quitter son Pays. Ayez l’intelligence ou au moins la décence d’éviter d’invoquer les « Relations  Historiques » entre le Cameroun et la France  car vos propos ravivent la douleur 400.000 morts camerounais, victimes du génocide commis par la France dans l’Ouest du pays et dans la Sanaga-Maritime.

Et même du point de vue des traités notre pays n’a jamais été une colonie française en tant que telle. C’est au travers de la Société des Nations (SDN) en 1919, puis de l’ONU en 1945 que votre pays, affaibli  et ruiné par les guerres, est entré au Cameroun. Il y est donc par effraction, non par humanisme ou philanthropie, pour piller et exploiter ses richesses minières, naturelles et énergétiques. C’est cette politique de pillage  , d’extermination et de massacres de nos Nationalistes que vos « Historiens coloniaux » ont étiqueté de maquisards qui vous rattrape aujourd’hui dans toutes les régions du Continent africain, notamment au Rwanda.

Madame l’Ambassadeur, en parcourant les deux plus grandes villes du Cameroun (Douala et Yaoundé), donc de la sous-région Afrique centrale, quel est  le signe ou le symbole visible de la coopération entre «  votre grande et puissante France » et le  Cameroun ? Il n’y en a pas, faute de moyens. Cessez donc de chanter et  de citer la coopération entre la France et le Cameroun comme un exemple. Déboucher ou curer les caniveaux de certaines rues à Yaoundé ou à Douala, boucher les nids de poules ou replâtrer les  trottoirs  d’une route à Garoua financés par des fonds prélevés sur nos devises déposées autoritairement dans le Compte d’Opération au  Trésor français tient-il lieu de coopération ? Arrêtez  ce cirque; il est de mauvais goût et même  indigeste.

Depuis la destruction et l’occupation de la Côte d’Ivoire et l’assassinat du Président Kadhafi par Sarkozy et ses agents, « les Forces Profondes » à l’œuvre au sein de la Société Civile camerounaise ne  demandent qu’une seule chose : la France et  les Français doivent quitter l’Afrique. « French go home », telle est la lame de fond qui traverse les sociétés africaines. L’histoire moderne de notre pays a enregistré que l’Autoroute reliant les deux plus grandes métropoles  de l’Afrique centrale (Douala et Yaoundé),  sera l’œuvre de la Chine et non celle de la France. Un événement historique qui vient  tourner les sombres pages des relations entre le Cameroun et la France. Le mépris et l’arrogance  sur lesquels vous avez bâti « votre politique de coopération » en Afrique ont montré leurs limites. Dès lors, la confrontation  entre  les peuples africains et  une France plus impériale  que jamais, bien que décadente, paraît inévitable; l’on s’y prépare déjà. C’est la tâche que s’assigne notre génération.

Madame l’Ambassadeur, c’est l’occasion de vous rappeler que le 04 février 2014 vous vous êtes rendue à Douala dans la région du Littoral pour  parler de « la gouvernance, des élections, de la corruption, de la démocratie et des fraudes de toutes sortes au Cameroun. Etes-vous qualifiée pour  débattre de tels sujets dans notre pays ? Quand on sait que toute la classe politique  française (toutes formations politiques confondues) est cernée et rongée par les affaires de corruption, de détournements  de deniers publics et de mafia  à grande échelle. Voilà dont  une France où des Membres du gouvernement aux  anciens Présidents de la République sont quotidiennement interpellés devant les tribunaux  pour népotisme, emplois fictifs et qui prétend donner des leçons aux Africains. C’est le monde à l’envers.

Vous savez que sous d’autres cieux, les Chefs de Mission diplomatique, pour des raisons évidentes, se font très discrets dans leurs déplacements avec des véhicules banalisés. Mais au Cameroun comme en territoire conquis, vous vous  baladez  dans  les quartiers populaires  de Douala : New-Bell, Bali, Quartier Congo comme un Sous-préfet qui rend visite à ses Administrés. Retenez que le Cameroun n’est pas une Préfecture  de la France et Douala non plus une Sous-préfecture. Vous vous permettez de pénétrer dans ces quartiers  populaires, à bord de votre  voiture arborant le fanion du drapeau français comme au bon vieux temps de la Coloniale. Arrêtez  d’irriter et de provoquer  le peuple camerounais.

Après votre rencontre avec les « religieux », puis avec les homosexuels, c’est sans doute le tour des motos taximen et dans un proche avenir vous irez à la rencontre  des « prisonniers  franco-camerounais détenus arbitrairement  dans les geôles camerounaises » et dont la France estime être investie d’une mission universelle pour leur libération. Vous êtes à la recherche des foyers de mécontentement  dans  quartiers populaires  afin d’allumer et d’alimenter  la contestation sociopolitique et de faire appel  à vos « Humanitaires » qui arriveront avec des armes cachées dans des cartons de riz et de blé génétiquement modifié(OGM), secourir «  les populations en danger ». C’est le scénario et le schéma classiques des foyers de tensions que votre pays  a allumés à travers  l’Afrique.

Si votre objectif ultime est de contrôler la transition au Cameroun pour installer au pouvoir un de vos agents, le peuple camerounais a un message pour votre gouvernement : vous échouerez, contrairement aux relatifs succès que vous avez obtenus dans d’autres pays. Le peuple camerounais est averti et éveillé.

Aux organes de presse locaux, nous disons  qu’il est  regrettable  que les Directeurs de ces publications, jusqu’à ces jours refusent de comprendre le jeu macabre que  la France joue dans notre Pays. En effet, comment comprendre que  Mr Alain Njipou du Journal le Messager ait pu titrer  le 05 février 2014 « Cameroun-Coopération : J.M  Nintcheu montre les vrais visages du Cameroun à la France ». Les journaux   camerounais  devraient plutôt se poser la question suivante : d’où la France prend- t- elle  les milliards qu’elle prétend déverser au  Cameroun  alors qu’elle-même se trouve au bord du gouffre économique et financier ? Pendant ce temps, les bouches du métro de Paris  sont envahies par des Sans Domiciles Fixes (SDF) et qui sont  nourris  aux  soupes populaires. Les Camerounais doivent le savoir.

En 15 avril dernier, vous vous êtes rendue au Siège  social des homosexuels en Afrique centrale à Douala, et qui se fait appeler « Réseau de Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale(REDHAC) », où vous attendait Alice Nkom de sinistre image. Cette Mémé, qui est entrée dans les lugubres annales de notre pays comme une sataniste en rendra des comptes  devant l’impitoyable tribunal de l’histoire.   Quelques jours après, vous  vous êtes retrouvée dans la partie nord du Cameroun. Si vous  n’avez rien à faire dans votre Mission diplomatique, organisez des promenades dans cette immense propriété de plusieurs centaines d’hectares, que l’Administration  coloniale française a arrachée aux  autochtones de Yaoundé, pour  en bâtir un véritable Etat en plein cœur de la Capitale camerounaise que vous appelez abusivement  Ambassade. Le peuple camerounais le sait.

Aux Camerounais qui rêvent ou qui pensent que le salut leur viendra de la France, nous leur demandons de bien regarder  et d’analyser la situation des Etats africains qui, au nom des droits de l’homme ont été déstabilisés par la France. Le sillage de la France en Afrique  c’est  du Sang, des Pillages, la désolation et  la  misère. Visitez la Côte d’Ivoire. Vous  identifierez aisément  des symboles  encore  fumants de «  la coopération française en Afrique ». Même si  les Camerounais, comme dans tous les pays du monde, ont des problèmes  au plan interne, qu’ils évitent de faire appel à  la Communauté dite « Internationale » dont la France s’est autoproclamée le porte-parole. Attention ! Les charognards  et autres mercenaires sont à l’affût  pour leurs intérêts exclusifs. Alors Vigilance.

Veuillez prendre en considération   Madame, l’Expression et le  profond  Sentiment d’une  Société  camerounaise  qui a décidé de se libérer du joug et l’encombrante tutelle d’une France toujours arrogante malgré son irréversible décadence.


Armand Roger Biloa Mballe
, pour Le Sphinx Hebdo

www.docteuralovor.fr

N’OUBLIEZ PAS DE REJOINDRE EN LIGNE LE VASTE MOUVEMENT DES AFRICAIN-FRANÇAIS MAF AU: https://ticketlib.com/le-maf

« AGISSEZ LES UNS POUR LES AUTRES
ŒUVREZ POUR CELUI QUI VOUS A PRÉCÉDÉ
DANS L’ESPOIR QU’UN SUCCESSEUR
POURSUIVE CE QUE VOUS AVEZ ACCOMPLI.  »

ENSEIGNEMENT DE MERIKARÊ (2000 ANS AVANT NOTRE ÈRE).

François Théodore DENGOUE, fondateur de L’AFRICAN ADVICE REPORT, Démonte le Dossier des Biens Mal Acquis

Le combat évolue certes lentement mais surement. Comme le disait le Professeur Cheikh Anta Diop, « si réellement l’égalité intellectuelle est tangible, l’Afrique devrait, sur des termes controversés, être capable d’accéder à la vérité par sa propre investigation intellectuelle, se maintenir à cette vérité jusqu’à ce que l’humanité sache, que l’Afrique ne sera plus frustrée, que les idéologues perdront leur temps, parce que ils ont rencontré des intelligences égales qui peuvent leur tenir tête sur le plan de la recherche de la vérité »

http://www.dailymotion.com/video/xx4i1a_francois-theodore-dengoue-fondateur-de-l-african-advice-report-demonte-le-dossier-des-biens-mal-acqu_news

2.5.2014

Le MOSEMA dénonce le franc CFA au Cameroun

Filed under: FRANC-CFA,Résistance africaine,Uncategorized — jean gui @ 19:55

Le MOSEMA, MOuvement pour la Souveraineté Economique et Monétaire d’Afrique, continue son travail d’éveil des consciences. Cette fois-ci c’est au Cameroun où le MOSEMA s’installe. Les conférences publiques ont  rassemblé plusieurs milliers de personnes dans les villes camerounaises de Douala, Yaoundé et Dschang, durant le mois d’Avril 2014.

La télévision camerounaise n’a pas manqué l’occasion d’interviewer un des membres fondateurs du MOSEMA: le professeur Nicolas Agohou qui continue d’apporter la preuve que la pauvreté en Afrique n’est pas une fatalité mais au contraire la conséquence d’un système qu’il faut dénoncer.

16.9.2013

Documentaire sur l’extermination des Noirs par des Armes bactériologiques en marche, mise en oeuvre depuis l’Apparteid en Afrique du Sud

Filed under: Contributions - apports,Résistance africaine — kel @ 11:07

10.9.2013

Guadeloupe. Le LKP demande la vérité sur les massacres de Mai 1802 et Mai 1967

Filed under: Contributions - apports,Résistance africaine — kel @ 15:15

« Monsieur le Président de la République Française,

En réponse à notre courrier du 18 Mai 2012 relatif aux victimes de la guerre de 1802 et des massacres des 26 et 27 Mai 1967 en Guadeloupe, vous nous informiez avoir pris connaissance de nos demandes et les avoir transmis au Ministre de l’intérieur. Plus d’un an après, aucune réponse.

Aussi, par la présente, nous revenons vers vous afin d’obtenir des réponses au moment même où vous commémorez l’odieux massacre d’Ouradour-sur-Glane.

Vous le savez, en mai 1802, les troupes de Napoléon Bonaparte, futur Empereur des français débarquent en Guadeloupe dans le but de rétablir l’esclavage. Après 18 jours de combat : plus de 10000 victimes guadeloupéennes (tués au combat, condamnés à mort, exécutés, emprisonnés ou déportés notamment en Corse où ils moururent tous comme esclaves). Des milliers d’hommes de couleur libres seront dès lors, obligés de justifier de leur statut sous peine de redevenir esclave. Les victimes vont donc payées pour un acte aujourd’hui reconnu comme crime contre l’humanité.

Cette page de l’histoire de France n’est pas enseignée, l’Etat français préférant se revêtir de l’habit d’abolitionniste plutôt que de celui d’esclavagiste. Nicolas Sarkozy nous invitait même à « digérer notre histoire ».

Qui sont ces hommes et ces femmes qui ont donné leur vie pour défendre la liberté ?
Qui étaient ces milliers de prisonniers déportés ?
Ne serait-ce pas plutôt ceux là qu’il faut honorer ?

A maintes reprises, le sang des Guadeloupéens coula sous les balles des militaires français comme en mai 1967.

En effet, les 26 et 27 mai 1967, à Pointe à Pitre, à l’occasion d’une grève d’ouvriers du bâtiment, les
CRS, Gendarmes mobiles (Képis Rouges) perpétrèrent un véritable massacre contre les travailleurs et le Peuple de Guadeloupe.

« Le massacre commença le 26 mai 1967 au début de la matinée et dura jusqu’au lendemain soir.


Jacques Nestor

Jacques Nestor militant du GONG* et syndicaliste assassiné le 26 mai 1967


Pointe-à-Pitre martyrisé. Ces morts ne furent pas les victimes accidentelles d’un combat sans merci.

Ces êtres furent assassinés de sang froid avec méthodes. Ce crime fut décidé, organisé, planifié dans le cadre d’une politique de terreur. » (Source : extrait version Mé 67 du discours de Nicolas Sarkozy commémorant le massacre de Maillé le 25 août 1944).

Le Préfet Pierre Bolotte, inhumé le 27 mai 2008 (41 ans jour pour jour après le massacre des Guadeloupéens), commandeur de la légion d’honneur, demanda de faire usage de toutes les armes contre tous ceux qui bougeaient, qui étaient noirs ou tiraient leur origine de cette couleur. Plusieurs centaines de Guadeloupéens furent traqués, blessés ou tués par balles. L’armée française tirait sur les ambulances et même lors de la veillée mortuaire d’une des premières victimes.

L’hôpital débordait de cadavres et de blessés. Des exécutions sommaires ont été perpétrées aussi bien à la gendarmerie du Morne Miquel qu’à la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre où des dizaines de corps jonchaient le sol.

Depuis plusieurs années, des démarches sont entreprises auprès de l’Etat français pour qu’une enquête soit diligentée sur les tueries de mai 1967. Jusqu’ici, aucune réponse.

Nos investigations se sont poursuivies directement sur le terrain même, en Guadeloupe, et ont permis de rencontrer des témoins, des parents et amis de victimes, des blessés, des emprisonnés…

Selon M. Lemoine, ancien ministre des DOM, il y eut 87 morts et des centaines de blessés. Mais, entre le nombre réel de morts et celui qui a été comptabilisé par les services officiels, il y a, à n’en pas douter, une différence de l’ordre de plusieurs dizaines.

Descendants de tous ces honorables combattants de la liberté, nous exigeons du gouvernement de la France, des réponses claires et précises sur toutes les tueries perpétrées contre les Guadeloupéens, notamment ceux de mai 1802 et mai 1967.

Au nom de la liberté, de la mémoire, du respect et de la dignité, nous exigeons la vérité, la reconnaissance de ces crimes coloniaux, la justice, le jugement et la condamnation de tous les coupables, la réhabilitation des victimes et emprisonnés, la réparation des préjudices, l’accès aux archives et dossiers de l’époque ».

 

Source :

 http://www.caraibcreolenews.com/communiques,1,5599,guadeloupe-le-lkp-demande-la-vy-rity-sur-les-massacres-de-mai-1802-et-1967.html

4.6.2013

PETITION POUR LE RETRAIT DES ETATS AFRICAINS DE LA CPI

Filed under: Résistance africaine — kel @ 17:55

petition

Créée officiellement le 1er juillet 2002 sous l’impulsion de l’ONU, après la ratification par suffisamment d’Etats du Statut de Rome adopté le 17 juillet 1998, la Cour Pénale Internationale (CPI) est une juridiction internationale permanente et universelle ayant pour objectif louable de réduire l’impunité des individus et non des Etats responsables de génocide, de crime contre l’humanité, de crime de guerre et de crime d’agression, et de promouvoir ainsi par la prévention, la dissuasion et la répression le respect universel des droits de l’homme, notamment par les dirigeants politiques.

Sur les 193 Etats membres de l’ONU, la CPI compte actuellement 122 Etats membres, c’est-à-dire 122 Etats ayant à la fois signé et ratifié le Statut de Rome, et répartis au CPI par groupes d’Etats. Le groupe de loin le plus important est celui des Etats d’Afrique, fort de 34 Etats membres sur les 54 constituant l’Union Africaine, suivi du groupe de 27 Etats d’Amérique Latine et des Caraïbes, du groupe de 25 Etats d’Europe Occidentale et autres Etats occidentaux, du groupe de 18 Etats d’Europe de l’Est, et enfin du groupe de 18 Etats d’Asie et du Pacifique.

Cependant, compte tenu des nobles objectifs affichés de la CPI, il est curieux que les Etats-Unis d’Amérique, qui se veulent le champion mondial de la défense des droits de l’homme aient refusé jusqu’à ce jour de ratifier le Statut de Rome qu’ils ont pourtant accepté de signer, tout comme l’ont fait la Russie et Israël qui n’ont pas la même prétention de démocratie et de donneur de leçons de droits de l’homme. Il n’est pas étonnant que la plupart des pays asiatiques, en particulier arabes, en commençant par la Chine et l’Inde, qui comme la Russie n’ont pas la même prétention évoquée, se soient abstenus jusqu’à ce jour de signer le Statut de Rome, en invoquant essentiellement la raison de la souveraineté de leurs Etats, et son corollaire la non ingérence étrangère politique, humanitaire et surtout occidentale dans leurs affaires intérieures.

Compte tenu des nobles objectifs affichés de la CPI, le plus curieux, c’est que parmi la trentaine de personnes inculpées par la CPI depuis sa création jusqu’à ce jour, dont une petite dizaine sont actuellement détenus à la CPI, il n’y a que des Africains, alors qu’en plus des deux dernières guerres mondiales, les guerres récentes en Irak, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire et en Libye confirment l’accusation portée contre l’Europe par Aimée Césaire dans son « Discours sur le colonialisme » et que nous pouvons actualiser en disant que « l’Occident est comptable devant la communauté humaine du plus grand tas de cadavres de l’histoire ».

C’est ce constat de curiosité, d’incompréhension et d’indignation qu’a déjà formulé le 29 juin 2012 Jean Ping, alors président de la Commission de l’Union Africaine, lors du 17è Sommet des chefs d’Etat de l’UA à Malabo, en Guinée Equatoriale en déclarant : « On a l’impression que la Cour Pénale Internationale ne vise que les Africains. Cela signifie-t-il que rien ne se passe par exemple au Pakistan, en Afghanistan, à Gaza, en Tchétchénie ? Ce n’est pas seulement en Afrique qu’il y a des problèmes. Alors pourquoi n’y a-t-il que des Africains qui sont jugés par cette Cour?».

C’est ce même constat qu’à l’unanimité les Chefs d’Etat et de gouvernement africains ont tenu à exprimer le 27 mai 2013 à l’issue du sommet du 50-ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité africaine, par la déclaration suivante de leur porte-parole, le Président en exercice de l’Union Africaine et Premier Ministre de l’Ethiopie, Hailemariam Desalegn : «Lors de la création de la CPI, l’objectif était d’éviter toutes sortes d’impunités, mais désormais le processus a dégénéré en une sorte de chasse raciale que nous n’acceptons pas. (…). Je pense donc que la CPI doit bien voir qu’elle ne devrait pas pourchasser (que) des Africains, (…). 99% des inculpés de la CPI sont Africains, cela montre donc que quelque chose est biaisé au sein du système de la CPI et nous contestons cela».

Quant à nous, nous estimons que cette situation présente de la CPI est d’autant plus inacceptable qu’en plus du mépris de la souveraineté des Etats africains à la faveur de l’ingérence politique et humanitaire occidentale dans les affaires intérieures africaines qu’ont déjà refusé les Etats asiatiques, il s’agit là d’une humiliation supplémentaire des Africains à la face du monde, qui réveille en eux le traumatisme de la déportation de leurs ancêtres dans les « camps d’extermination » de l’esclavage tant occidental qu’oriental par des « trafiquants d’être humains», dont des descendants s’érigent de nouveaux de nos jours en bourreaux des Africains.

Au nom de la dignité et du bien-être des Africains qu’ils ont la charge sacrée de cultiver et de défendre, nous demandons donc aux Chefs d’Etat et de gouvernement africains de tenir compte de la position des Etats-Unis d’Amérique, de la Russie, de la Chine, et de l’Inde pour retirer sans tarder leurs Etats de la CPI.

Au nom de l’exigence éthique authentiquement africaine et multimillénaire de la Maât, c’est-à-dire « le Bien, la Vérité, la Justice, l’Harmonie, etc. », pour atteindre le plus tôt possible en Afrique le noble objectif de la CPI concernant l’impunité des crimes de génocide, crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes d’agression tout en préservant la dignité des Africains aux yeux du monde, nous leur demandons également de concrétiser dans les meilleurs délais le projet de la « Cour Pénale Africaine » appuyée par la future « la Force de Réaction Rapide » dans l’attente de la future « Force Africaine en Attente », en complément de la « Cour de Justice Africaine » et de la « Cour Africaine des Droits Humains et des Peuples », qui constitueront ainsi les bases historiques des institutions juridiques des futurs « Etats-Unis d’Afrique ».

Nous vous en remercions.

Fait à Pantin, le 3 juin 2012

A retrouver sur le site du M.A.F. : http://www.africain-francais.org/petition-cpi

30.5.2013

La CPI AU BANC DES ACCUSES

Selon le Journaliste Panafricain MAMBO ABBE, la réaction du Président l’UA au sujet de l’impartialité fragrante de la CPI, aurait pour origine l’injustice faite au Président Ivoirien Laurent Gbagbo. Cette déclaration risque en outre de jouer en faveur de la défense au cours du Procès.



JT du 29 MAI 2013 : UA contre la CPI

Le Premier ministre éthiopien : La CPI mène une sorte de chasse raciale envers les Africains

CPI / Affaire Laurent Gbagbo : Le Premier ministre éthiopien fait une déclaration qui influera sur le verdict

La Cour pénale internationale (CPI) mène une sorte de chasse raciale en ne poursuivant que des Africains, a affirmé lundi le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, après la clôture du sommet des chefs d’Etat de l’organisation à Addis Abeba.

Lors de la création de la CPI, l’objectif était d’éviter toute sorte d’impunité, mais désormais le processus a dégénéré en une sorte de chasse raciale, a-t-il déclaré, à l’issue d’un sommet qui a réclamé le transfert à la justice kényane des poursuites engagées par la CPI contre les président et vice-président kényans, pour crimes contre l’humanité.

Les dirigeants africains ne comprennent pas les poursuites contre ces présidents (les deux chefs de l’exécutif kényan), je pense donc que la CPI doit bien voir qu’elle ne devrait pas pourchasser des Africains, a-t-il poursuivi devant la presse.

Uhuru Kenyatta et William Ruto, élus respectivement en mars président et vice-président du Kenya, sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans l’organisation des terribles violences ayant suivi le scrutin présidentiel de décembre 2007 au Kenya.

Ces violences s’étaient rapidement muées en affrontements entre communautés, accompagnés de meurtres brutaux, viols et mutilations, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés en quelques semaines.

Le procès d’Uhuru Kenyatta doit commencer le 9 juillet à La Haye, siège de la CPI. Celui de William Ruto aurait dû débuter ce mardi, mais a été reporté sine die début mai.

99% des inculpés de la CPI sont Africains, cela montre donc que quelque chose est biaisé au sein du système de la CPI et nous contestons cela, a poursuivi le Premier ministre éthiopien.

Depuis sa création, la CPI a en fait inculpé une trentaine de personnes, tous des Africains, pour des crimes survenus dans huit pays d’Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Soudan (Darfour), Kenya, Libye, Côte d’Ivoire, Mali).

Mais les enquêtes ouvertes en RDC, Centrafrique, Mali et Ouganda l’ont été à la demande des Etats concernés, parties au Statut de Rome, fondateur de la CPI. Les affaires concernant le Darfour et la Libye – non signataires – l’ont été à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que le procureur de la CPI s’est auto-saisi sur les dossiers kényan et ivoirien.

La CPI avait autorisé en 2010 le procureur à engager des poursuites en raison de l’inaction des autorités kényanes en vue d’établir les principales responsabilités dans les violences post-électorales de fin 2007-début 2008.

Plusieurs chefs d’Etat africains ont récemment accusé la CPI de cibler exclusivement des Africains.

CPI /UN AVOCAT ATTAQUE:  » LA CPI N’A RIEN DE SERIEUX ET DE SOLIDE CONTRE GBAGBO … »

La situation politique en Côte d’Ivoire, deux ans après la déportation du président Laurent GBAGBO à la Haye, continue de faire débat. Passé en effet, l’euphorie des premiers moments de colère savamment orchestrés par la France de Sarkozy, instrumentalisant un simple et banal contentieux postélectoral pour diaboliser un camps aux yeux de toute la communauté internationale, les observateurs avertis de la crise politique ivoirienne ne veulent plus se taire. A l’évidence, l’escroquerie morale opérée en Côte d’Ivoire en avril 2011 ne fait plus recette.

« Côte d’Ivoire : 10 ans d’erreurs françaises ! » Voilà l’important thème qui a réuni autour de Jean-Luc Pujo, animateur de la rencontre, Charles ONANA, journaliste d’investigation, auteur du livre : « Côte d’Ivoire le coup d’Etat », maître Jean Balan, avocat des victimes françaises des douloureux événements de 2004 à Bouaké, Abel NAKI, responsable du mouvement CRI-PANAFRICAIN, et Mme Mireille SAKI, auteur de:  » La charte de l’impérialisme, une charte de la servitude « . Quatre invités importants donc ce samedi 25 mai 2013, dans la salle Loungue du Café le FALSTAFF, sis place de la Bastille à Paris, pour un 24ème café littéraire hyper-républicain.

Ouvrant la série des interventions, le journaliste d’investigation Charles ONANA, a démontré avec beaucoup de dynamisme, les causes profondes de la haine des dirigeants politiques français envers Laurent GBAGBO, l’opposant historique arrivé au pouvoir alors que personne ne l’attendait à ce rendez-vous.

Pour lui, Laurent GBAGBO qui s’est positionné comme l’alternative politique à la fin du règne de Félix Houphouët Boigny, englué dans un système opaque de monopartisme et monolithique avec la France, tenait avant tout à imprimer sa marque sur son pays après toutes ces années de règne sans partage du PDCI, le parti de feu Houphouët Boigny.

L’hostilité des dirigeants français à l’égard de Laurent GBAGBO est donc née du fait que fiévreux à l’idée de perdre les privilèges de la relation de proximité qu’ils vivaient avec Houphouët Boigny au lendemain du changement politique en Côte d’Ivoire, Ils ne voyaient pas d’un bon œil en effet, l’arrivée d’un dirigeant politique atypique qui réclamait la réécriture des principaux contrats économiques avec le colonisateur.

Et comme pour son malheur Laurent GBAGBO n’appartenait à « aucun réseau parisien », CHIRAC et plus tard SARKOZY ont refusé de laisser en place un dirigeant politique que personne ne cernait. Le journaliste Charles ONANA fera dès lors l’inventaire de la longue liste des artifices et autres prétextes fallacieux utilisés par la France: tentatives de coups d’état, rébellion, affaire Kieffer, bombardement militaire de Bouaké en 2004, pour renverser après 10 années d’harcèlement, Laurent GBAGBO le 11 avril 2011 à la suite du contentieux postélectoral qui l’a opposé à Ouattara Alassane.

LE CARNET DE ROUTE DE L’ARMEE FRANÇAISE…RENVERSER GBAGBO.

A la suite de Charles ONANA, maître Jean Balan, avocat des victimes françaises des douloureux événements de 2004 à Bouaké, dira d’emblée : « Ma conviction intime est qu’on voulait se débarrasser de GBAGBO Laurent… » Expliquant en effet les événements consécutifs à la tentative avortée du président Laurent GBAGBO de libérer son pays en 2004, le juriste fera noter que la fulgurance de la riposte française après la mort des soldats français à Bouaké : destruction à la hache des aéronefs ivoiriens, bombardement du palais présidentiel de Yamoussoukro et du Plateau, n’était rien d’autre qu’un scénario bien ficelé pour opérer un coup de force contre GBAGBO. Pour lui, la réalité est celle-ci : « Les soldats français tués en Côte d’Ivoire lors des événements de 2004 ont été sacrifiés…C’était le prétexte d’un coup d’Etat. C’est indiscutable. C’était le carnet de route de l’armée française… »

L’avocat au barreau de Paris est d’autant plus convaincu qu’il ne comprend toujours pas les raisons pour lesquelles le dossier solide qu’il a constitué et qui identifie clairement la chaine de commandement dans cette affaire et met l’ex-ministre de la défense à l’époque des faits, Michelle Aliot Marie en cause a buté sur le refus de la justice française d’aller au bout des enquêtes. « J’accuse formellement Aliot Marie d’avoir menti. Je sais désormais qu’en France, il ya une catégorie d’hommes politiques qui sont très protégés » dira en conclusion, dépité, l’avocat des victimes.

Pour sa part, Abel NAKI, le responsable du CRI-PANAFRICAIN indiquera au public que la mobilisation des patriotes de la diaspora ne faiblira pas, « Parce que Laurent GBAGBO a gagné les élections en Côte d’Ivoire… » Qui plus est qu’il a été investit par le conseil constitutionnel. Cela devrait suffire poursuivra t-il, pour éteindre toute forme de contestation suscitée et nourrie par Sarkozy au profit de son ami Ouattara : « Le bombardement de la résidence du président Laurent GBAGBO par l’armée française où il se trouvait avec les membres de sa famille et certains de ses proches collaborateurs, s’identifie tout simplement à un coup d’Etat mais aussi à une tentative d’assassinat, comme ce fut le cas pour le guide de Jamahiriya Libyenne, le colonel Kadhafi. » Martèlera Abel NAKI, invitant les résistants Africains à une mobilisation constante pour la libération de Laurent GBAGBO.

Mireille SAKI auteur du très documenté livre :  » La charte de l’impérialisme, une charte de la servitude « quatrième oratrice du jour enfoncera le clou en dénonçant les pactes de servitudes abusivement appelés traités de coopération signés entre la France et certains pays Africains. S’appesantissant sur le cas de la Côte d’Ivoire, elle révélera que c’est le 19 février 1842 que la France conclura son premier traité avec la Côte d’Ivoire. Une situation qui montre clairement que depuis cette date, la Côte d’Ivoire est sous tutelle de la France. « La France n’est pas prête à quitter la Côte d’Ivoire de sitôt… » dénoncera t-elle. Aussi, invitera- elle la nouvelle génération à poser sereinement le diagnostic de cette situation pour en tirer les conclusions les plus utiles.

Pour finir, les uns et les autres ont appelé à la libération du président Laurent GBAGBO injustement détenu à la Haye. A cet effet, et devant le retard dans le verdict de l’audience de confirmation des charges. Maître Norbert Tricaud, conseil du Sénateur Jean Pierre Bemba, détenu également à la Haye dénoncera le manque de sérieux dans les accusations portées contre le président Laurent GBAGBO. En grand connaisseur des rouages de la CPI, il dira : « Dans l’affaire GBAGBO contre le procureur, l’accusation s’est ridiculisée. La nullité des preuves et autres documents comme la vidéo du Kenya attribuée aux partisans de GBAGBO montre bien qu’il n’y a rien de sérieux et de solide contre GBAGBO. Ce qui se passe à la Haye n’est pas le procès de Laurent GBAGBO mais celui de la CPI. L’objectif de toute cette agitation c’est qu’ils veulent tout simplement liquider politiquement Laurent GBAGBO… » clamera l’avocat du dirigeant Congolais.

Augustin Djédjé

djedjenet64@yahoo.fr

http://stevebeko.wordpress.com/2013/05/27/cpi-un-avocat-attaque-la-cpi-na-rien-de-serieux-et-de-solide-contre-gbagbo/

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