Survivants13 (ancien "Survie 13 françafrique bas les masques")

30.5.2012

Afrique, mère patiente de la révolution bolivarienne

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Dessin publié par le journal Tal Cual, Venezuela.

Le 16 mars 2012 le journal d’opposition « Tal Cual », dirigé par l’ex-ministre néo-libéral des années 90 Teodoro Petkoff, publiait une caricature accusant le gouvernement bolivarien de distribuer de l’eau sale aux usagers. Le dessin montre un homme coiffé d’un béret incarnant Hugo Chavez accompagné d’enfants et regardant l’eau jaillir d’un robinet sur lequel s’est posée une mouche. L’homme au béret dit: “Assez de suprématie blanche, maintenant nous avons des eaux afrodescendantes”.

Dans “Le général dans son labyrinthe”, Gabriel García Márquez raconte comment les peintres du XIXème siècle « blanchirent » les traits de Simón Bolívar jusqu’à effacer ses traits africains. Cette obsession raciste des « mantuanos » – aristocratie coloniale d’origine européenne – n’a pas disparu. L’élite qui rêve de chasser Hugo Chavez du pouvoir “par tous les moyens” considère comme illégitime l’élection à la Présidence de la République d’un « zambo » (mélange d’indigène et d’afrodescendant). Le mythe fondateur de la société coloniale puis censitaire postulait que les millions de « morenos », « pardos », « zambos », n’appartenaient pas au genre humain.


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Hugo Chavez vu par l’opposition.

Pour les historiens Mario Sanoja et Iraida Vargas-Arenas (1) : “Aujourd’hui, dans les coiffures des quartiers chic de Caracas, les clientes qui dénigrent à voix haute le “singe Chávez” et les singes en général oublient que les « choses noires » qui leur lavent les cheveux, leur soignent les pieds, leur vernissent les ongles, sont des « singes » qui habitent des quartiers populaires comme Santa Cruz ou Las Minas, tout comme les «cachifas» (domestiques) qui s’occupent de leurs enfants, leur font la cuisine, lavent leur linge et s’occupent de leurs jardins.”

Après avoir fui la misère de leur Europe originelle, devenues élite sociale par la négation de l’Autre, ces communautés d’origine européenne voient soudain leur statut se banaliser et nourrissent une rage raciste décuplée contre Hugo Chávez. Mais quand les dirigeants de cette opposition (minoritaire dans les urnes à l’issue de scrutins validés internationalement) répètent « nous sommes la majorit頻, ils ne mentent pas. Ils réaffirment sincèrement leur vision du monde. Eux seuls appartiennent au genre humain, eux seuls peuvent être comptés. Ils sont donc, très logiquement, « majoritaires ».

Vargas et Sanoja : “Bien avant l’élection de Hugo Chávez et la démocratisation progressive du champ  politique, les “singes” étaient pourtant bien là, pas encore citoyens mais déjà constructeurs de tout un pays : majorité sociale d’employés, de domestiques, d’ouvriers, de journaliers que l’historiographie de l’oligarchie ignorait systématiquement, considérant comme naturelle l’exploitation des untermenschen indigènes, métis, blancs pauvres ainsi que leur maintien dans des conditions de vie dégradantes.”


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Buste du héros national, le rebelle José Leonardo Chirinos (1754-1796), Caujarao, État de Falcón, Venezuela.

Eduardo Galeano a rappelé que les premières insurrections d’Africains en Amérique Latine eurent lieu au Venezuela, lorsque se soulevèrent les mineurs de Buria (1533) sous l’impulsion du Rey Miguel. Simon Bolívar avait douze ans lorsque près de trois siècles plus tard, à deux pas de chez lui, les mantuanos exécutèrent sur une place publique de Caracas un autre rebelle : José Leonardo Chirinos, dont le corps écartelé fut exposé aux quatre coins du pays pour rappeler aux esclaves ce qui les attendait en cas de récidive.

Sanoja et Vargas : “Vers la fin du XVIIIème siècle, les métis et africains réduits en esclavage totalisaient les 72% d’une population dominée par une bourgeoisie (27%) de commerçants, artisans, producteurs agricoles et des premiers métis, indigènes et noirs affranchis. Au sommet de cette pyramide, 3000 oligarques “mantuanos” de Caracas (1%) accaparaient  plus de 50% de la richesse per capita.

“Comme le montrent leurs nombreuses appellations – Angola, Cabindo, Carabalí, Congo, Fuló, Wolof, Mandinga, Malembe – , les esclaves capturés en Afrique occidentale provenaient de sociétés complexes structurées autour du commerce, de l’agriculture et de l’élevage, de l’extraction minière, de la forge et de la fonte du métal. Cette « main d’oeuvre » fut enrôlée dans les mines de cuivre de Cocorote, dans l’état de  Ya­racuy, au XVIIème siècle.

“Bien que la structure des grandes plantations absorba la majeure partie de cette force de travail culturellement déracinée, les traditions de la musique, de la magie et de la médecine survécurent avec une intensité qui permit aux afrodescendants de conserver leur identité sociale. Les femmes réduites en esclavage eurent une immense importance dans la vie sexuelle des maîtres de l’oligarchie coloniale et républicaine, soumises aux viols illimités, fait qui explique l’énorme population de mulâtres qui forment le secteur social des « pardos ». Les africains d’origine mandinga, réputés plus rebelles, étaient associés dans l’esprit des maîtres à la représentation du diable, comme l’est Chavez aujourd’hui.

“Beaucoup ignorent que le premier drapeau brandi par Bolívar en signe de rébellion contre la couronne espagnole était un drapeau noir appelant le peuple réduit en esclavage à se rallier à la cause de l’indépendance et, par la suite, de l’Égalité. Mais si Bolivar décréta l’abolition de l’esclavage dès 1816, respectant ainsi la promesse faite aux « jacobins noirs » de Haïti à qui il devait pratiquement tout, l’exploitation de cette main d’oeuvre lui survécut. Certes les républiques « indépendantes » qui s’ensuivirent étaient faites pour « les citoyens ». Mais les afrodescendants n’étaient pas encore considérés comme « citoyens ». C’est pourquoi nombre d’entre eux répondirent à l’appel « Terres et Hommes Libres ! » du général Ezequiel Zamora (1859-1863) dont l’assassinat repoussa une fois de plus l’émancipation espérée.

Jesús Chucho García (2) : “Au Venezuela l’intellectuel Arturo Uslar Pietri  réclamait une immigration européenne pour “améliorer la race et le niveau culturel” , expliquant que les antillais n’avaient rien à apporter au développement de notre pays. Dès 1937, Pietri proposait à la Chambre de Commerce que le Venezuela, pour devenir un pays moderne, renonce à ses composantes indigènes et afrodescendantes. Le marxisme vénézuélien, importé d’Europe comme signe de distinction sociale, refoula lui aussi les thèmes indigènes et afrodescendants.”

Mario Sanoja et Iraida Vargas-Arenas : «à partir de 1936, avec le boom pétrolier et la fin de la dictature de Juan Vicente Gómez, s’effondrèrent les relations de production de type semi-féodal qui maintenaient les paysans enfermés dans leurs ghettos. Tous ces paysans sans terre, mulâtres, indigènes et noirs se joignirent à l’embryon de prolétariat urbain rejeté à la périphérie des grandes villes, en particulier à Caracas : une population essentiellement jeune, souvent désoeuvrée, souvent obligée de recourir à la délinquance pour subvenir à ses besoins. La démagogie électorale des années 60 et 70 stimula davantage encore l’exode rural, gonflant les ceintures de misère de millions d’habitants qu’on cherchait à manipuler à travers le média politique central : la télévision, avec sa vision d’une société blanche comme modèle incontournable du “développement”.

« Le boom pétrolier permit à la classe moyenne de passer d’une vie austère à un vie aisée, condition qui s’améliora encore avec la hausse du pétrole dans les années 70. C’est à cette époque aussi que la bourgeoisie de gauche comme de droite, s’autoproclama soit comme avant-garde de la révolution mondiale soit comme bouclier anticommuniste, et dans les deux cas, comme garante des intérêts populaires.

« Aujourd’hui ces secteurs se sentent trahis par « leurs sujets ». Ils n’ont pas vu venir les élections de 1998 où une majorité de «singes » leur a préféré Hugo Chavez. Cette inclusion soudaine de nouveaux sujets devenus citoyens à part entière, qui proposent des lois, se forment, s’organisent, participent à la vie politique, explique la convergence de certains secteurs marxistes des années 80 avec la droite de la classe moyenne, surtout parmi les universitaires irrités de perdre le monopole du discours critique, et qui défendent leurs intérêts de classe face à l’ « insurrection des singes ».

La révolution bolivarienne, elle, a rompu avec le mythe officiel du métissage en vigueur sous les gouvernements antérieurs et a promulgué en 2011 une Loi contre la discrimination raciale. Recueillant une proposition exprimée lors de la IVème Rencontre Internationale des mouvements sociaux Afrodescendants d’Amérique Latine et des Caraïbes (juin 2011), le président Chavez a également décrété en mai 2012 la création du Conseil National des Communautés Afrodescendantes dont le rôle est de «concevoir les politiques publiques et d’articuler les différents ministères pour apporter des réponses concrètes et  mettre fin aux asymétries et discriminations qui affectent encore ces communautés». Norma Romero Marín (photo) a été nommée responsable de cet organisme lancé lors d’un acte officiel dans la région de Caucagua, berceau historique de rébellions et de communes libres organisées par les esclaves fugitifs.

Récemment c’est autour de la figure du rebelle José Leonardo Chirinos que s’est ouverte la Semaine de l’Afrique (21-25 mai 2012). Des étudiants originaires d’Afrique de l’ELAM (École Latino-Américaine de Médecine « Salvador Allende »), de l’Université Expérimentale des Forces Armées (UNEFA), ou encore les étudiant(e)s du Lycée Andrés Bello ont débattu avec le Vice-Ministre des Affaires Étrangères pour l’Afrique, Reinaldo Bolivar (photo), également créateur d’un Centre des savoirs Africains (Centro de Saberes Africanos). Parmi les thèmes abordés : le racisme encore présent dans de nombreux médias privés, l’impact de la Loi contre la Discrimination Raciale et l’analyse des contenus éducatifs.

Comme ces “bourgeoisies” locales historiquement fondées sur la négation de l’Autre, les empires actuels invisibilisent, déshumanisent, via les médias, les civilisations qu’ils veulent détruire. Cette réduction de l’Autre, doté de « moins de subtilité intellectuelle, moins de richesse historique » réapparaît parfois curieusement dans la gauche occidentale (avec la puissance du refoulé colonial et sous des dehors apparemment progressistes comme la « laicit頻 ou les « droits de l’homme »). Le cliché souvent entendu : «Ah ! quel dommage que Chavez soit trop primaire pour comprendre que les ennemis de ses ennemis ne sont pas forcément des amis » exprime la difficulté de comprendre que l’Autre est capable de penser subtilement, d’avoir une stratégie à long terme et une Histoire assez dense pour qu’on ne le définisse pas en creux. Comment ignorer encore le mouvement profond d’une diplomatie qui procède en droite ligne de Simón Bolivar et de son projet de réunir “les trois quarts de l’Humanité” lors d’un vaste congrès à Panama (1826) pour bâtir «l’équilibre du Monde » ? Rêve multipolaire saboté par les grandes puissances de l’époque mais souvent repris depuis par les nations du Sud (Bandoeng  1955) ? Au-delà des contingences de qui gouverne chacun des États (combien de despotes ici ou là à l’époque de Bolivar, à l’époque de Bandoeng, aujourd’hui ?), la stratégie bolivarienne consiste à préparer, par des accords d’État à État, le jour où comme en Amérique Latine, et peut-être sous son influence, l’intelligence collective des peuples finira par démocratiser les institutions politiques et permettra des relations internationales enfin basées sur les principes de souveraineté, d’égalité, de respect et de coopération. Caracas accueillera le prochain sommet des non-alignés en 2015.

Jesús “Chucho” García lors d’une conférence-débat, Caracas.

Jesus “Chucho” García : « Le Venezuela fait un grand travail pour resserrer les liens avec l’Afrique: nous avons commencé à faire venir des étudiants de là-bas et à nouer toutes sortes d’accords : commerciaux, culturels, etc.. Pendant trop d’années et malgré tout ce que nous avons en commun nous avons tourné le dos à l’Afrique, au moment où l’impérialisme mène une guerre de reconquête pour s’emparer de ses ressources naturelles. Nous ne nous identifions pas pour autant à la religion afro-centrée ni à une certaine forme d’auto-ségrégation du mouvement noir états-unien. Nous sommes américains et sur ce continent américain a eu lieu un long processus d’innovation, de création. Nous ne voulons pas nous paralyser dans le temps. Notre objectif final est que nous soyons tous égaux et que l’on comprenne que le racisme fut inventé pour justifier un système d’exploitation mondiale».

Auteur et traducteur : Thierry Deronne

(1)  Ricardo Sanoja et Iraida Vargas,  anthropologues et historiens vénézuéliens, article ” El Origen de “Monos” y “Escuálidos”. Voir aussi http://www.dailymotion.com/video/xmi3bz_a-solas-con-dos-antropologos-venezolanos-mario-sanoja-obediente-e-iraida-vargas-arenas_news

(2)  Jesús “Chucho” Garcíaintellectuel vénézuélien et fondateur/activiste du mouvement afrodescendant, auteur de nombreux ouvrages sur ce thème (http://www.globalcult.org.ve/pub/Clacso2/garcia.pdf )

URL de cet article : http://venezuelainfos.wordpress.com/2012/05/26/afrique-mere-patiente-de-la-revolution-bolivarienne/

 

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 http://www.wadupam.org/

 

IMMEDIATE RELEASE

African Union & WADU Tribute & Resolution for Ambassador Thompson

 

New York – « We are here to celebrate, rededicate and our empower ourselves for the great task of the union of Africa » against the global threats of the new scramble for African resources, declared Dr. Leonard Jeffries, President of the World African Diaspora Union (WADU) during the tribute to His Excellency Dudley Thompson. The tribute to the legendary leader at the African Union (AU) Hall was organized by the AU, the African Diaspora Task Team (AUDITT) and WADU on May 14, 2012 with the participation of about a hundred officials and Pan African leaders representing the African Union, the Caribbean Community and African Diaspora organizations.

 

Ambassador Antonio Tete, AU representative to the United Nations and the African Diaspora, officially opened the tribute to Ambassador Dudley Thompson stating that the legendary leader has contributed greatly to advancing the African Diaspora sixth region framework in several AU high level and technical meetings before his death this past January. The next AU African Diaspora meeting on May 25-26, 2012 in South Africa will attempt to fully set into motion this framework for the Sixth region. Other key presenters at the tribute included Ambassador Raymond Wolfe of Jamaica, Ambassador Ismael Gaspar Martins of Angola, Dr. Djibril Diallo of Senegal, Hon Charles Barron, Dr. James Turner, Dr. Ron Daniels, Omowale Clay, Viola Plummer and Priest Ifaniyi Akintunde.

 

Dudley’s wife Cecile Sistrum Thompson called him as extraordinary human who was totally dedicated to Pan Africanism and the union of Africa in a “confederation of African States” by 2017. The leaders at the tribute asserted that Ambassador Dudley Thompson made decades’ long contribution to the early African Independence movement when the African movement leade rs like Kwame Nkrumah, Jomo Kenyatta, George Padmore and other activist leaders met in Manchester, England in 1945 to launch this movement. He is also credited with successfully defending Jomo Kenyatta against charges of leading the Mau Mau revolt in Kenya, and with his great legal mind helped to write the constitutions of Kenya and Tanzania, East Africa. Additionall y, the tribute highlighted his role in influencing the global reparations movement at the Nigerian conference with former President-elect Moshood Abiola in 1992.

 

Ambassador Perezi Kamunanwire of Uganda called for the African Diaspora to fully engage the work for African unity as demonstrated by the great contributions of those like Dr. Dudley Thompson, Dr. John Henrik Clarke, Dr. Walter Rodney, and Minister Malcolm Omowale Shabazz because “Africa is endangered” and “is ignored by Washington” and other global powers. He identified the recent attack on Libya as a demonstration of the disrespect for Africa, the AU and the African people. He then quoted the late Dr. Walter Rodney asserting that the descendents of the enslaved Africans in the Diaspora are the “real Pan Africanists” and so have a great responsibility in the success of Africa.

 

Dr. Georgina Falu, Chair of the AUDITT, called for African Diaspora leaders such as those in WADU to work with AUDITT and the African Union to promote sustainable development of African people by joining the effort to contribute thousands of African Diaspora persons and organizations to AUDITT data/skills bank. The AUDITT skill bank was initiated by Dr. Jinmi Adisa, Chair of the AU African Diaspora Office in Ethiopia, after numerous consultations with African Diaspora leaders. Dr. Falu argues that only Africans can reverse the brain drain that has impoverished those of African descent and empowered those of European descent.

 

Baba John Watusi Branch concluded the tribute by reading the WADU African Diaspora resolution to the AU calling for the “African Union and African Diaspora Summit leaders in South Africa from May 25-26, 2012 be reflective of, dedicated to, and in honor of the work and vision of the “Legendary” Ambassador Dudley Thompson and other great Pan Africanists.” Dr. Jeffries urged everyone to dedicate the year 2012 in service, struggle and study of the legacy exemplified by Ambassador Dudley Thompson.

 

 

 

           

                                                WADU 2012 AFRICAN DIASPORA RESOLUTION

For Africa Month in May, Economic, Cultural and Political Rebirth

WHEREAS, Africa and African people have originated civilizations and have greatly contributed to the very foundation of modern sciences, philosophies and spiritual systems across the world; and

WHEREAS, for centuries Africans everywhere have been severely oppressed and underdeveloped due to the horrifying experiences of slavery, imperialism, colonialism and (neo)-colonialism; and

WHEREAS, great African and African Diaspora leaders have sacrificed through hard work and struggles to liberate and unify Africa and African people worldwide leading to the establishment of the Organization of African Unity (OAU) in May 1963, now the African Union (AU); and

WHEREAS, African Union leaders have recently taken the initiative to “invite and encourage the full participation of the African Diaspora as an important part of our continent, in the building of the African Union » and have taken concrete steps to support this initiative; and

WHEREAS, the World African Diaspora Union (WADU) has responded  under the leadership of His Excellency Dudley Thompson, other esteemed leaders, and diverse representatives of  organizations of the African Diaspora to establish the Sixth (6) Diaspora Region for the union and development of Africans; and

WHEREAS,  WADU and other Diaspora organizations support the 21st Century economic initiative by the African Union Diaspora Task Team (AUDITT) to establish a Data Base Bank of ten thousand (10,000) African Diaspora Organizations and Individuals, starting with the Greater New York Area, for the sustainable development of Africa.

Now therefore:

BE IT RESOLVED that this month of May be established as Africa Month by the AU and all organizations of African people in Africa, and the African Diaspora accept the full month of May to honor our great African legacy, to celebrate the struggles for freedom and independence and to further the union of African people globally, and

BE IT RESOLVED that the AU and the African Diaspora work as partners for the economic empowerment of our people by promoting sustainable development of our human capital to maximize our capacity for business, trade, investments and commerce between Africa and the African Diaspora, and

BE IT RESOLVED that the African Diaspora and the African Union work together for the propagation of the teachings of our Pan African history, heritage, culture and the sciences to our children, by establishing Pan African university programs and projects across the world, and

BE IT RESOLVED that the African Union take decisive actions to promote African Diaspora (dual) citizenship, political and social representation in the African Union, reparations, and the immediate union of Africa by 2017 on the 100 birthday of His Excellency Dudley Thompson, and

BE IT FURTHER RESOLVED that the decisions by African Union and African Diaspora Summit leaders in South Africa from May 25-26, 2012 be reflective of, dedicated to and in honor of the work and vision of the “Legendary” Ambassador Dudley Thompson and other great Pan Africanists, and finally

BE IT FURTHER RESOLVED that the African Union and all African Diaspora organizations accept this resolution on this day of May 14, 2012, during Africa Month at the AU Headquarters in NY, be known as the Ambassador Dudley Plan for “Empowerment of Black people in the world”.

Presented to The African Union (AU) on May, 14, 2012

Submitted by WADU

His Excellency Dudley Thompson, President Emeritus

Rev. Dr. Ndugu T’Ofori-Atta, Chair Emeritus

Dr. Leonard Jeffries, President,

Dr. Niara Sudarkasa (Interim Chair)

Mother Sybil Clarke, Queen Mother

Dr. Joyce King, Commissioner

Dr. Andy Kweku Thompson, Commissioner

Nana Yaa Farika Birhane, Commissioner

Prof. James Small, Commissioner

Dr. Julius Garvey, Executive Support

Dr. Molefi Asante, Executive Support

Omowale Clay, Executive Support

Dr. Georgina Falu, Executive Support

Dr. Ashe Taylor, Executive Support

Joe Beasley, Executive Support

Baba John Watusi Branch, Chief of Secretariat (718-523-3312)

Minister P.D. Menelik Harris, Secretary General (404-822-2049)

WADUPAM.ORG

 

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