Survivants13 (ancien "Survie 13 françafrique bas les masques")

19.4.2013

Aminata Traoré et Oumar Mariko, deux leaders maliens interdits de séjour en Europe

Filed under: Contributions - apports — kel @ 09:46

La domination impérialo-coloniale pèse toujours et encore dans les rapports Nord/Sud et plus encore dans le monde de la Francophonie.

Qu’est-ce qu’une démocratie universelle qui se complaît dans des pratiques de mille droits, mille poids et mille mesures dans le droit à l’expression ? Deux leaders africains interdits d’expression en Europe. La France entraverait donc souverainement la liberté de circulation pour qui osent exprimer un point de vue non aligné sur sa position officielle. Deux personnalités maliennes d’envergure africaine, voire au-delà, invitées, à une conférence organisée à Berlin, par la Fondation Rosa Luxemburg, le Journal Allemand de Gauche PROKLA et l’Association  »AfricAvenir. Cette rencontre devait traiter de la thèmatique : « Le Mali à la croisée des chemins: Après l’intervention militaire et avant les élections« Il s’agit d’une part d’Aminata Traoré l’une des très rares femmes africaines politiques francophones. Une grande dame africaine connue et reconnue comme leader d’opinion, largement appréciée pour ses idées progressistes etdont la voix porte au Mali et hors du Mali. Il s’agit d’autre part du Secrétaire général du parti politique malien anti-impérialiste  »Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance » (SADI), Monsieur Oumar Mariko.

Ces deux personnalités, invitées officiellement pour participer aux travaux de la Conférence, se sont vues refuser par les services consulaires français de Bamako une demande de visa pour participer aux débats d’information en Europe, sur la situation socio-politique du Mali. Pour Aminata Traoré, il s’agissait de poursuivre, après ses toutes récentes interventions au Forum social mondial (FSM), ses combats pacifiques militants contre l’intervention des forces armées françaises dans son pays et contre les recommandations faites aux pouvoirs maliens d’entreprendre des élections dès juillet, dans un contexte non encore apaisé, d’insécurité et de crise entre les populations du Nord et du Sud du pays. De son côté, le Dr. Oumar Mariko devait intervenir au Parlement Européen à Bruxelles sur la crise au Mali.

Il semblerait que les raisons avancées par les services du consulat de France à Bamako auraient été fondées par les prises de position des deux leaders maliens inscrits sur une « liste informelle de personnes interdites de voyage en France pour leur soutien présumé au Capitaine Sanogo », le tombeur de Amani Toumani Touré.

De leur côté, les autorités allemandes et la Fondation Rosa-Luxemburg auraient conseillé dans l’urgence à Aminata Traoré et à Oumar Mariko de passer par le Consulat d’Allemagne à Bamako qui a accordé un sauf conduit, en lieu et place du visa demandé, pour un déplacement encadré pour Aminata Traoré. Il a refusé tout document à Oumar Mariko, le considérant comme « présentant un danger pour l’ordre public , la sécurité nationale , la santé publique ou pour les relations internationales avec un ou plusieurs Etats membres [de l’UE] et ne peut convaincre de sa disponibilité à quitter l’espace européen avant l’expiration de son visa« . Monsieur Oumar Mariko n’aurait pas été surpris de ce refus, lui qui aurait été dernièrement débarqué d’un vol en partance pour les USA, lors d’une escale à Paris et renvoyé sur Bamako, par la police française.

Les médias français, pas plus que les mouvements associatifs altermondialistes ou pro-décolonisation réelle du Continent africain, ne semblent pas spécialement émus par les de telles pratiques néo-coloniales coutumières qu’on nous promettait révolues, des pratiques qui s’inscrivent en droite ligne dans la vision .d’une françafrique éternell, soutenue par beaucoup de pays de l’Union européenne, spécialement ceux relevant de l’espace Schengen. 

Pour plus d’information consulter :

http://cnrmun.afrikblog.com/archives/2013/04/16/26941629.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=cnrmunhttp://cnrmun.afrikblog.com/archives/2013/04/16/26941629.html#utm_medium=email&utm_source=notification&utm_campaign=cnrmun

Djilali BENAMRANE

Source Médiapart :


http://blogs.mediapart.fr/blog/djilali-benamrane/170413/aminata-traore-et-oumar-mariko-deux-leaders-maliens-interdits-de-sejour-en-europe

16.4.2013

Marche Panafricaniste de soutien au Président Gbagbo: Mobilisation et réussite totales!

Filed under: COTE D'IVOIRE,Résistance africaine — kel @ 18:23

 http://www.civox.net/Marche-europeenne-de-soutien-au-President-Gbagbo-Mobilisation-et-reussite-totales_a2603.html

 

Marche européenne de soutien au Président Gbagbo: Mobilisation et réussite totales!

A l’appel du Cri-Panacricain d’Abel Naki, patriotes ivoiriens, panafricanistes et Français se sont mobilisés en grand nombre ce week-end pour exiger la libération du Président Laurent Gbagbo et commémorer le  11 avril 2011. Les manifestants sont venus de différents pays européens ainsi que des provinces françaises pour regagner Paris. Cette mobilisation tous azimuts répondait au  caractère européen de la manifestation, selon l’appel des organisateurs. Une manifestation qui a débuté par une longue marche. Elle a conduit les manifestants de la place Clichy à la place Stalingrad. Plusieurs drapeaux de pays africains étaient biens visibles pour démontrer le caractère panafricain de la manifestation. Tee-shirts et bandéroles aux messages divers et à l’effigie du Président Gbagbo étaient naturellement bien visibles également. Entre quelque sonorités musicacales et interventations des animateurs de la marches, les manifestants scandaient tout au long de leur parcours: « Libérez Gbagbo! Libérez Gbagbo! ». L’on pouvait également lire  » Libérez Gbagbo » sur un grand ballon orange portant l’effigie de Laurent Gbagbo, s’élévant au-dessus des marcheurs. Tel était le message et l’exigence essentiel des manifestants.A la place Stalingrad, ce fut le moment des interventions des différents leaders d’Associations, des Représentants de Partis politiques et des responsables de délagations. Après  le discours de bienvenu prononcé par Brigitte Kuyo, ex-Représentante du FPI en France, les manifestants ont entendu les différents intervenants aux messages variés mais demeurant dans le cadre de la résistance qu’ils mènent depuis plus de deux ans.

Pour le moins que l’on puisse dire, cette énième manifestation de soutien au Président Gbagbo a connu une mobilisation et une réussite totales. Il faut tout de même déplorer qu’elle fut, pour certains, l’occasion de frustrer leurs camarades. Topo Léontine, Présidente de Femmes Patriotes Ivoiriennes de France et de l’Union pour la Résistance de France, ne cache pas son mécontentement, après avoir été manifestement empêchée de prendre la parole, à travers une mise en scène dont certains pourraient se servir pour attester le contraire.

Il faut noter que la manifestation de ce week-end s’inscrivait  également dans le cadre d’une série de manifestations relatives à  la commémoration du 11 avril 2011, le jour du coup d’Etat ayant entrainé la  chute du Président Laurent Gbagbo et la mort de milliers d’ivoiriens. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu dans la journée du jeudi 11 avril à La Haye, à proximité de la prison de Scheveningen où est incarcéré le Président Gbagbo, une manifestaion de commémoration du 11 avril 2011, organisée par le Cri-Panafricain de Willy Bla et le CODESCI de Atsin Kouassi. Toujours dans le même cadre, dans la soirée du jeudi 11 avril a eu lieu à Paris une autre cérémonie de commémoration du 11 avril 2011 à la place de la Bastille, organisée par l’Union de la Résistance ivoirienne de France, présidée par Topo Léontine.

Ce 13 avril 2013, tous, Le Cri Panafricain d’Abel Naki, le MFIRA de Monique Berthélot, venu de Lyon, le CODESCI de Atsin Kouassi et Christine Zékou, le COJEP-France de Zap Krasso, le Cri-Panafricain de Willy Bla, le NPR de Blaise Pascal Logbo, les Représentations du FPI et de l’UNG, les Femmes Patriotes ivoiriennes de France de Topo Léontine, les 3000 pour la Côte d’Ivoire de Anne Gnizako, le CRD de Pacôme Zégbé, le Mouvement « Gbagbo free », l’Association « Les enfants de Côte d’Ivoire » de Franck Ségot Lutté, le CPAD de Séri Zokou, etc.., étaient mobilisés pour exiger la libération du Président Laurent Gbagbo et marquer leur détermination à aller jusqu’au bout pour obtenir sa libération.

ZEKA TOGUI.

Voir les images de la manifestation sur facebook par ce lien:

http://www.facebook.com/photo.php?fbid=272048559597938&set=a.272048479597946.1073741839.100003783888397&type=3&theater


NOTES;

1-Cri Panafricain: Le CRI-Panafricain, précédemment dénommé (Congrès pour la renaissance ivoirienne et panafricaine) en abrégé CRI-Panafricain, devient « Le Cri panafricain ». Le premier groupe de mot (le Cri) étant défini comme le cri de douleur, le cri de la colère et le cri de la liberté des peuples africains. Fini donc l’appellation : Congrès pour la renaissance ivoirienne et panafricaine.
2-CODESCI: Comité de Défense des Institutions et de la Souveraineté de la Côte d’Ivoire
3-MFIRA: Mouvement des Femmes ivoirienne du Rhône-Alpes.
4-AFPI: Association des Femmes patriotes ivoiriennes (de France)
5-CRD: Congrès pour la Résistance et la démocratie
6-Cri-Panafricain: Conseil pour la résistance ivoirienne et panafricaine.
7-NPR: Nouveau Parti pour le Rassemblement.
8-CPAD: Comité de pilotage des Actions de la Diaspora.

14.4.2013

11 AVRIL 2011 – 11 AVRIL 2013 : DES MOTS POUR ESPERER EN DEMAIN

Filed under: COTE D'IVOIRE,Manifestations,Résistance africaine — kel @ 08:58

Ce n’est certainement pas le fait du hasard si vous lisez et entendez ces mots aujourd’hui. Il y a exactement deux ans que la Côte d’Ivoire a changé de visage. Quand nous remontons le temps, il nous revient quelques images fortes. Il y a peu de mots possibles, ce sont surtout des images pénibles qui reviennent en boucle.

Est-ce la fin d’une épopée ? Celle d’une Côte d’Ivoire digne et debout, qui, depuis 2000, ne voulait plus vivre selon les humeurs et intérêts de nos ‘’ancêtres’’ les Gaulois. Est-ce La fin du désir de liberté d’un peuple ?

Au-delà de l’humiliation absolue devant le kidnapping d’un chef d’Etat en fonction filmé en direct, c’est le surréalisme de cette désinvolture de la France qui nous peine encore… Même 730 jours après, nous restons sans voix devant un tel scénario. Notre émotion reste intacte, le temps n’y fait rien. Nous connaissons par cœur ces images, mais chaque fois, nous n’arrivons pas à les croire réelles.

Depuis le 11 avril 2011, de nombreux Africains, Occidentaux et démocrates du monde entier se sont sentis Ivoiriens, parce que ces avions et chars français qui ont bombardé la résidence du Président de la République de Côte d’Ivoire, ont attaqué l’idée même de la Démocratie, de la Liberté et de la Souveraineté d’un peuple. Ces avions, ces chars et ces soldats français, en attaquant la résidence présidentielle, ont attaqué notre pays la Côte d’Ivoire. Et cela, nous ne pouvions l’imaginer…

Pour nous, le 11 avril 2011 est à jamais lié au courage exceptionnel d’un homme, Laurent GBAGBO, et de milliers de jeunes gens et de jeunes filles. Paix aux âmes des disparus, encouragements aux exilés et notre sympathie aux prisonniers politiques. Nous croyons que les images du kidnapping du Président Laurent GBAGBO font d’eux des Héros. Ils n’ont pas manqué le rendez-vous de l’Histoire : ils ont d’ailleurs honoré la Côte d’Ivoire et l’idée qu’on peut se faire du Courage et de l’Honneur.

Mais la solution politique existe pour que la Côte d’Ivoire redevienne un Etat de droit et que les Ivoiriens cesse de s’entredéchirer. Elle a été rappelée par Laurent GBAGBO a plusieurs reprises :

« J’ai été arrêté sous les bombes françaises. Le 11 avril, une cinquantaine de chars français encerclaient ma résidence pendant que les hélicoptères bombardaient. C’est l’armée française qui a fait le travail et elle m’a remis aux forces d’Alassane Ouattara, qui n’étaient pas encore les forces régulières. » (Extrait de l’intervention de Laurent GBAGBO du 05 décembre 2011 devant la CPI)

« Nous avons besoin de la démocratie…La démocratie, c’est le respect des textes. Qui ne respecte pas le Constitution, n’est pas démocrate. C’est parce que j’ai respecté la Constitution que je suis ici. Je compte sur vous parce que je souhaite que tous les Africains qui me soutiennent et qui sont tout le temps ici devant la Cour, devant la prison, qui sont dans leurs pays en train de manifester, en train de marcher, tous ces africains-là comprennent que le salut pour les Etats africains, c’est le respect des Constitutions que nous nous donnons et des lois qui en découlent. »(Extrait de l’intervention de Laurent GBAGBO du 28 février 2013 devant la CPI)

Pendant que le Président Hollande reçoit OUATTARA à l’Elysée ce jeudi 11 avril à 16h après avoir reçu NGUESSO, BONGO, COMPAORE, DEBY,… contrairement à ses promesses de rupture avec la Françafrique, nous manifesterons ici devant l’Assemblée Nationale pour rappeler les Députés à leur devoir de contrôle de l’activité gouvernementale surtout en matière de politique étrangère, car ne l’oublions pas, la France agit au nom du peuple français, donc en notre nom.  

En ce jour de deuil pour la Côte d’Ivoire, nous réitérons solennellement nos précédentes demandes d’ouverture d’une commission d’enquête sur le rôle de la Force Licorne en Côte d’Ivoire, initiative déjà déjà engagée par un groupe de parlementaires en juillet 2011 et 2012 mais toujours en souffrance devant la Commission de la Défense et des Forces Armées*?

« Qui est neutre dans une injustice prend le parti de l’oppresseur » Desmond TUTU

* Nous vous renvoyons sur ce sujet à nos précédents courriers que nous joignons en copie à la présente motion.

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