Survivants13 (ancien "Survie 13 françafrique bas les masques")

16.9.2013

Documentaire sur l’extermination des Noirs par des Armes bactériologiques en marche, mise en oeuvre depuis l’Apparteid en Afrique du Sud

Filed under: Contributions - apports,Résistance africaine — kel @ 11:07

10.9.2013

Mali, le ravage des politiques néolibérales

Filed under: Contributions - apports — kel @ 15:27

 

Envoyée spéciale. Aminata Traoré est ancienne ministre de la Culture et animatrice du Forum pour un autre Mali. Elle plaide pour des alternatives qui doivent investir le terrain économique.

Comment analysez-vous le profond désir de changement
qui s’est exprimé lors de cette élection présidentielle ?

Aminata Traoré. Cet espoir de changement est à la mesure du choc ressenti 
par les Maliens et du sentiment d’humiliation face à l’occupation 
du nord, alors même que Kidal 
n’est toujours pas libéré. Mais il exprime aussi, on ne le dit pas suffisamment, le désarroi face à l’aggravation de la situation économique. Le cataclysme 
que nous avons vécu s’est inscrit 
dans un environnement marqué, 
fin 2011, début 2012, par des marches populaires contre la vie chère, 
la corruption, la spéculation foncière. Ces problèmes étaient sur la table. 
Ils ont été balayés d’un revers de main. Face au risque de voir le pays amputé des deux tiers de son territoire et par réflexe patriotique, les Maliens ont cru devoir mettre leurs revendications 
en sourdine. Il fallait à leurs yeux aller à l’essentiel, faire cesser les atrocités infligées à nos frères des trois régions du nord.

Comment expliquez-vous la cristallisation qui s’est produite autour de la candidature d’Ibrahim Boubacar Keïta ?

Aminata Traoré. Cela s’apparente 
à un plébiscite. Pour que cela soit intelligible à l’opinion publique occidentale, elle doit considérer que nous sommes dans le même bateau. Soumaïla Cissé, c’est pour nous 
le symbole, l’incarnation de la finance. Il en a été le ministre, il a dirigé l’Union économique et monétaire ouest-africaine, qui n’est rien d’autre qu’un instrument du système. L’étalage 
de moyens financiers colossaux, durant sa campagne, a cruellement contrasté avec le chômage massif et l’extrême pauvreté. Il est apparu comme 
le représentant du monde de l’argent.

Vous avez regretté, à la veille du premier tour, l’absence d’authentique 
débat politique…

Aminata Traoré. Si l’on avait donné aux Maliens la possibilité de mieux comprendre la mondialisation, 
ses crises et ses guerres, ils auraient 
été les premiers à exprimer 
un désir de changement sur le terrain économique. Nous voulons la liberté de choisir celui qui nous dirige, mais surtout la liberté de choisir un autre système économique que celui 
qui engendre le pillage, le bradage 
et la dévastation. Le Mali qui s’est écroulé, c’est le Mali bon élève 
du FMI, de la Banque mondiale 
et de l’Union européenne, avec leurs injonctions qui ont fait de l’État une coquille vide. Les ravages des politiques néolibérales sont les mêmes de Kayes à Kidal. Comment aller vers la réconciliation si nous continuons de cacher ces questions sous le sable ? Nous nous serions passés de « Serval » et de la militarisation si le système économique était au service du peuple malien. Il ne s’agit pas, désormais, de croiser les bras en attendant que ce changement vienne. Il faudra poser nos exigences, avec une force d’intervention, de proposition 
et d’anticipation. Cette force reste 
à construire.

 

http://www.humanite.fr/monde/mali-le-ravage-des-politiques-neoliberales-547239

 

Guerre humanitaire au Mali : aucune victime ?

Filed under: Contributions - apports — kel @ 15:23

Au cours des longues heures passées à fouiller l’hémérothèque online, jamais je n’avais vu d’intervention militaire aussi réussie que celle de la France au Mali. D’après les sources consultées, celle-ci n’a fait aucune victime civile ou innocente, tout en permettant de neutraliser des centaines de terroristes. Voyons ce qu’il en est de la seule victime que j’ai pu attester : la vérité.

 

Pour prendre la mesure de cette guerre ouverte dans le nord de l’Afrique, j’ai tenté de faire le décompte des victimes innocentes sur la base des informations publiées par les médias nationaux maliens. J’ai découvert que près de 99% d’entre elles proviennent de médias français, notamment l’Agence France-Presse (AFP) et Radio France internationale (RFI).

 

À en croire ces sources, seuls sont morts des soldats des troupes alliées et islamistes, djihadistes ou terroristes. Les rares civils mentionnés ont été abattus par les terroristes. On ne peut que s’étonner puisque depuis le 11 janvier dernier, lorsque la France « a répondu à l’appel au secours lancé par le Malí », sa stratégie a consisté en un bombardement intensif.

 

Un exemple. Le 15 janvier, il est dit que 5 djihadistes ont péri dans les bombardements nocturnes intensifs de Dialbaly par l’aviation française. La veille, l’information selon laquelle les islamistes avaient attaqué ou pris le contrôle de cette localité avait fait le tour du monde, mais sans aucun chiffre quant aux victimes civiles tuées par les terroristes. Aucun chiffre non plus concernant la population de ce lieu apparemment peu peuplé, ni aucune image. L’AFP explique que les terroristes s’étaient cachés parmi la population, qu’ils avaient prise en otage. Dans ce cas, le bilan officiel de cinq terroristes et aucun civil articulé après les bombardements n’est guère crédible. Selon le témoignage d’un voisin habitant une ville située à 20 kilomètres, des islamistes qui fuyaient les bombardements dans un véhicule tout terrain ont eu un accident qui a coûté la vie à certains d’entre eux. Cinq ? Et les bombardements n’ont pas tué une seule personne ?

 

Le 18 janvier, l’agence de presse chinoise Xinua, à laquelle se réfère également le site Malijet, cite un haut responsable malien. D’après les estimations de celui-ci, les troupes alliées (maliennes et françaises) auraient tué « de nombreux » terroristes qui fuyaient Konna. Qui battaient en retraite ? En leur tirant dans le dos ? Ils n’ont pas fait de prisonniers ? Ne faudrait-il pas enquêter sur ce type d’actions ?

 

Le bilan du ministre de la Défense, fourni le 5 février, est celui qui répond le mieux à ces doutes. Il fait état de plusieurs centaines de djihadistes tombés sous les bombes dans les régions de Konna et Gao. À un journaliste qui lui a demandé s’il y avait des prisonniers, le ministre a répondu par un laconique « quelques-uns ». Avant d’avoir lu la moitié du texte, on ignore s’il s’agit du ministre malien ou du ministre français, mais on découvre qu’il s’agit bel et bien du Français Jean-Yves Le Drian. Quant à l’information, elle provient de l’AFP.

 

Le 9 février, deux soldats maliens viennent s’ajouter à la liste, bien qu’ils n’aient pas perdu la vie au combat, mais dans l’un des nombreux affrontements internes entre bérets rouges (partisans d’Amadou Toumani Touré, le président démis destitué en 2012) et bérets verts (partisans du capitaine putschiste Amadou Sanogo).

 

Le 19 février, plus de 20 islamistes sont morts au cours de l’un des combats les plus durs, dans les montagnes d’Adrar des Ifoghas, après l’opération Panthère, menée par des soldats maliens et français. Un parachutiste français est également décédé – soit le deuxième au Mali, un premier ayant péri dans un accident d’hélicoptère. Selon des informations postérieures, également fournies par l’AFP, ces combats n’auraient finalement coûté la vie qu’à 15 djihadistes, qui ont été « neutralisés ».

 

Le 3 mars, Europe 1, qui cite l’AFP et qui sera relayée par Malijet, annonce la mort d’au moins 50 islamistes, à 60 kilomètres au nord de Gao. Aucune victime parmi les alliés.

 

Le 27 mars, le porte-parole du ministère de la Défense malien, le lieutenant-colonel Souleeymane Maïga, trans-met à l’AFP un bilan général de 63 soldats maliens, 2 Togolais, 1 Burkinabé, 36 Tchadiens et 600 combattants, islamistes probablement. Pour expliquer ce chiffre arrondi – ce qui se fait souvent –, il avance que généralement, les islamistes emportent leurs morts pour les enterrer, comme pour souligner une particularité sordide des ces protagonistes.

 

On peut trouver une autre explication à cette approximation. Le 19 février, l’AFP informe, via Malíjet, que les habitants de Gao ont lynché un leader islamiste, lequel avait tué le journaliste Kader Touré, « qu’il accusait de travailler pour l’ennemi » (RFI). Le supposé lynché est en réalité Alioune Touré, chef de la « police » islamique de Gao. Mais n’allons pas trop vite en besogne et n’ajoutons pas son nom à la liste des défunts, car RFI a ensuite annoncé que Kader était vivant. Le 10 mai, Alioune Touré lui-même revendique un double attentat suicide au nord du pays, dans les villes de Ménaka et Gossi, selon RFI. Cinq personnes ont péri : quatre à Gossi et une à Ménaka, toutes des kamikazes. Apparemment, au Mali, les auteurs d’attentats suicides n’interviennent pas seuls. Ils vont par deux, par trois, voire par quatre, comme à Gossi, où l’explosion n’a pourtant fait aucune victime.

 

 

Autre terroriste revenu à la vie, le fameux Mokhtar Belmokhtar, à qui l’on impute la responsabilité des attentats avec prise d’otages à In Amenas, en Algérie, puis au Mali, où des militaires tchadiens ont assuré à la presse internationale qu’ils l’avaient tué. Une photographie du cadavre a été publiée dans le monde entier – les droits revenant à RFI, bien entendu. Or, le 24 mai, le mort-vivant, comme certains l’appellent au Mali, commet un attentat suicide… au Niger !

 

Difficile de croire qu’il n’y a pas eu d’autres victimes civiles hormis les 23 personnes tuées par les rebelles touaregs du MNLA (20 dans le village de Bougoumi, dans la région de Mopti, le 20 mars et 3 à Kidal, le 24 avril) et celles dont on ignore encore le nombre, qui ont perdu la vie dans les exactions commises par les soldats maliens lors de leur percée au nord, en répression contre les islamistes. D’autres que moi ont une connaissance plus approfondie et plus directe de l’histoire et de la culture du Mali. L’analyse que je mène repose sur mon expérience et sur le terrain qui m’est familier : les médias et l’information. La première chose que je mets en doute est que l’entrée de la France au Mali, le 11 janvier, ait été une réaction rapide à l’appel au secours lancé par le président Dioncounda Traoré – dont les Maliens disent que la seule et unique décision qu’il ait jamais prise était de porter une écharpe blanche et dont le régime est qualifié de système d' »ATT sans ATT ». Pour accorder un certain crédit à cette version officielle, il faudrait considérer comme le fruit d’un heureux hasard le fait qu’étaient déjà positionnés au Mali des troupes françaises du premier régiment d’infanterie de la marine, un régiment de parachutistes, des hélicoptères d’opérations spéciales, trois Mirage 2000D, deux Mirage F-1, trois C135, un Hercules C130 et un Transall C160, comme l’a révélé en janvier le journaliste français Thierry Meyssan.

 

La France n’est intervenue que pour assurer ses intérêts économiques au Mali et dans la région. Personne n’en doute plus, pas même les Maliens, qui ont accueilli les soldats français lors de leur « entrée triomphale, en agitant des drapeaux français et en criant Merci la France ! » (AFP, 16 janvier). Désormais, leurs doutes portent sur les « véritables intentions de la France » et ils s’irritent de la voir faire des concessions aux Touaregs du MNLA, qui ont gardé le contrôle de Kidal, protégés par l’Hexagone bien que les Maliens ne veulent pas envisager de leur laisser une seule région. Le conflit a tourné à la guerre de guérilla et aucune issue ne se profile. Officiellement, la région a pratiquement été libérée et la France considère qu’elle pourrait se retirer, si ce n’est que selon elle, personne au Mali n’est capable de diriger le pays. « À qui allons-nous remettre les clefs ? », s’est lamenté Pierre Lellouche à l’Assemblée nationale française, le 22 avril.

 

N’oublions pas le rôle des États-Unis. Dans les années 60 déjà, il était question, dans certains documents du gouvernement américain aujourd’hui déclassés, de faire pression sur les pays (« amis ») européens pour les inciter à intervenir en Afrique dans la lutte pour le contrôle des matières premières, tout donnant à voir à l’opinion publique une attitude « d’observateurs préoccupés ». Aujourd’hui, les États-Unis sont à nouveau bluffant dans ce rôle, mais il est désormais de notoriété publique – bien que le fait ne soit pas très médiatisé – que l’aide militaire apportée en Afrique est colossale et que sans elle, même la France n’aurait pas pu mener les guerres en Côte d’Ivoire, en Lybie et au Mali. Par exemple, quand l’OTAN s’est embourbée dans des combats contre les forces de Kadhafi en Lybie, un sous-marin américain « en observation » en Méditerranée l’USS Florida, a lancé 100 missiles de croisière contre les forces de défense aériennes de Kadhafi en une seule nuit, ouvrant ainsi un corridor par lequel la France et d’autres pays européens de l’OTAN allaient pouvoir passer pour poursuivre leur conquête de la Libye.

 

N’oublions pas non plus le rôle des dirigeants africains de la région, qui ont copieusement démontré leur ineptie ou leur manque d’intérêt pour les véritables problèmes des peuples. Quand enfin ils se sont réunis afin de débattre de la situation au Mali, leur principale conclusion a été qu’il fallait demander davantage d’argent. Lors de la réunion de l’ECOWAS ou CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) du 25 février, ils avaient à porté de main une aide à la guerre de 455 millions de dollars, promise par les « donateurs » internationaux en janvier. Après des débats menés immanquablement dans un hôtel de luxe, ils ont déclaré que les coûts du conflit correspondraient au double, soit au moins 950 millions de dollars, et ils se sont mis à demander publiquement des fonds supplémentaires. Ce procédé n’a plus surpris les Africains, qui en ont assez de leurs dirigeants et de leurs chers « donateurs », et qui se retrouvent criblés de dettes illégales qu’ils ne pourront jamais rembourser. Et où donc est passé l’argent demandé au nom du peuple aux « partenaires occidentaux » ? Probablement qu’il est allé grossir la dette, mais rien de tangible ni de payable.

 

Face aux critiques qui remettent en question ces interventions militaires, on entend souvent « Mais alors, quoi faire ? Quelle est la solution ? Ils souffraient ! ». Lorsque les Maliens ont appelé à l’aide, ils ne demandaient certainement pas que leurs villes et leurs villages soient bombardés. Les Européens qui souhaitons aider les Maliens, peut-être devrions-nous regarder de plus près en quoi consiste l’aide fournie par nos gouvernements et payée par nos impôts : des bombardements intensifs. Est-ce là le soutien que nous souhaitons apporter ? Cette méthode a-t-elle jamais aidé quelqu’un ? Répond-elle à ce qui était demandé ? Cette militarisation occidentale a-t-elle amélioré la situation des Maliens ?

 

Difficile de répondre à ces questions dans un contexte où l’information sur la réalité de la guerre au Mali est manipulée et tronquée par les « intervenants » eux-mêmes. Comment pouvons-nous avaler une version des faits totalement extravagante, irresponsable et fausse ? Dans un article d’une grande dureté intitulé « Le naufrage et l’offense. Le Mali à rendre aux Maliens », la Malienne Aminata Traoré l’explique par « le credo de Margaret Thatcher -There Is No Alternative (TINA) ». Les médias nous l’ont prêché et rabâché, tant et si bien que nous croyons désormais qu’il n’y a effectivement pas d’autre solution que de bombarder les populations pour les aider.

 

 

http://www.michelcollon.info/Guerre-humanitaire-au-Mali-aucune.html

Un journaliste quitte Le Monde pour échapper à la censure du business Hervé Kempf, Michel Collon

Filed under: Contributions - apports — kel @ 15:18

 

MICHEL COLLON : Le journaliste Hervé Kempf couvrait pour le « prestigieux » quotidien français la construction scandaleuse d’un aéroport anti-écologique à Nantes. Ses enquêtes étant de plus en plus “découragées”, il vient de quitter Le Monde pour garder sa liberté de publier. Il a découvert que Le Monde avait des intérêts liés avec les constructeurs de l’aéroport. Ceci rejoint notre analyse sur ce journal dans Les 7 Péchés d’Hugo Chavez : nous avions montré que les médiamensonges anti-Chavez et anti-Evo Morales de ce journal s’expliquaient par ses liens économiques avec les pires multinationales actives en Amérique latine. Seule l’info indépendante est vraiment libre. Le Monde est au service de ceux qui le payent. Et cela explique qu’il mente systématiquement sur chaque guerre de la France. Et refuse tout débat.

Lire la suite : http://www.michelcollon.info/Un-journaliste-quitte-Le-Monde.html

Guadeloupe. Le LKP demande la vérité sur les massacres de Mai 1802 et Mai 1967

Filed under: Contributions - apports,Résistance africaine — kel @ 15:15

« Monsieur le Président de la République Française,

En réponse à notre courrier du 18 Mai 2012 relatif aux victimes de la guerre de 1802 et des massacres des 26 et 27 Mai 1967 en Guadeloupe, vous nous informiez avoir pris connaissance de nos demandes et les avoir transmis au Ministre de l’intérieur. Plus d’un an après, aucune réponse.

Aussi, par la présente, nous revenons vers vous afin d’obtenir des réponses au moment même où vous commémorez l’odieux massacre d’Ouradour-sur-Glane.

Vous le savez, en mai 1802, les troupes de Napoléon Bonaparte, futur Empereur des français débarquent en Guadeloupe dans le but de rétablir l’esclavage. Après 18 jours de combat : plus de 10000 victimes guadeloupéennes (tués au combat, condamnés à mort, exécutés, emprisonnés ou déportés notamment en Corse où ils moururent tous comme esclaves). Des milliers d’hommes de couleur libres seront dès lors, obligés de justifier de leur statut sous peine de redevenir esclave. Les victimes vont donc payées pour un acte aujourd’hui reconnu comme crime contre l’humanité.

Cette page de l’histoire de France n’est pas enseignée, l’Etat français préférant se revêtir de l’habit d’abolitionniste plutôt que de celui d’esclavagiste. Nicolas Sarkozy nous invitait même à « digérer notre histoire ».

Qui sont ces hommes et ces femmes qui ont donné leur vie pour défendre la liberté ?
Qui étaient ces milliers de prisonniers déportés ?
Ne serait-ce pas plutôt ceux là qu’il faut honorer ?

A maintes reprises, le sang des Guadeloupéens coula sous les balles des militaires français comme en mai 1967.

En effet, les 26 et 27 mai 1967, à Pointe à Pitre, à l’occasion d’une grève d’ouvriers du bâtiment, les
CRS, Gendarmes mobiles (Képis Rouges) perpétrèrent un véritable massacre contre les travailleurs et le Peuple de Guadeloupe.

« Le massacre commença le 26 mai 1967 au début de la matinée et dura jusqu’au lendemain soir.


Jacques Nestor

Jacques Nestor militant du GONG* et syndicaliste assassiné le 26 mai 1967


Pointe-à-Pitre martyrisé. Ces morts ne furent pas les victimes accidentelles d’un combat sans merci.

Ces êtres furent assassinés de sang froid avec méthodes. Ce crime fut décidé, organisé, planifié dans le cadre d’une politique de terreur. » (Source : extrait version Mé 67 du discours de Nicolas Sarkozy commémorant le massacre de Maillé le 25 août 1944).

Le Préfet Pierre Bolotte, inhumé le 27 mai 2008 (41 ans jour pour jour après le massacre des Guadeloupéens), commandeur de la légion d’honneur, demanda de faire usage de toutes les armes contre tous ceux qui bougeaient, qui étaient noirs ou tiraient leur origine de cette couleur. Plusieurs centaines de Guadeloupéens furent traqués, blessés ou tués par balles. L’armée française tirait sur les ambulances et même lors de la veillée mortuaire d’une des premières victimes.

L’hôpital débordait de cadavres et de blessés. Des exécutions sommaires ont été perpétrées aussi bien à la gendarmerie du Morne Miquel qu’à la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre où des dizaines de corps jonchaient le sol.

Depuis plusieurs années, des démarches sont entreprises auprès de l’Etat français pour qu’une enquête soit diligentée sur les tueries de mai 1967. Jusqu’ici, aucune réponse.

Nos investigations se sont poursuivies directement sur le terrain même, en Guadeloupe, et ont permis de rencontrer des témoins, des parents et amis de victimes, des blessés, des emprisonnés…

Selon M. Lemoine, ancien ministre des DOM, il y eut 87 morts et des centaines de blessés. Mais, entre le nombre réel de morts et celui qui a été comptabilisé par les services officiels, il y a, à n’en pas douter, une différence de l’ordre de plusieurs dizaines.

Descendants de tous ces honorables combattants de la liberté, nous exigeons du gouvernement de la France, des réponses claires et précises sur toutes les tueries perpétrées contre les Guadeloupéens, notamment ceux de mai 1802 et mai 1967.

Au nom de la liberté, de la mémoire, du respect et de la dignité, nous exigeons la vérité, la reconnaissance de ces crimes coloniaux, la justice, le jugement et la condamnation de tous les coupables, la réhabilitation des victimes et emprisonnés, la réparation des préjudices, l’accès aux archives et dossiers de l’époque ».

 

Source :

 http://www.caraibcreolenews.com/communiques,1,5599,guadeloupe-le-lkp-demande-la-vy-rity-sur-les-massacres-de-mai-1802-et-1967.html

24.6.2013

COMITE POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES IVOIRIENS-COMMUNIQUE

Filed under: Contributions - apports — kel @ 15:28

APPEL A TOUS LES DEMOCRATES
MANIFESTONS MASSIVEMENT NOTRE SOUTIEN AU PEUPLE IVOIRIEN VICTIME DE LA REPRESSION DU REGIME DE OUATTARA
Cette semaine, en Côte d’Ivoire, une nouvelle arrestation de responsable politique a frappé. Cette fois ci c’est la jeunesse militante qui est criminalisée.
M. Koua Justin, Secrétaire National par intérim de la JFPI (Jeunesse du Front Populaire Ivoirien), a été arrêté le vendredi 7 juin 2013, en début de soirée. Il se trouvait en réunion au siège provisoire du FPI dont nous rappellerons au passage que les locaux furent pillés et brûlés en août 2012 par les milices ouattaristes.
Selon plusieurs sources, des FRCI (« l’armée » créée par Alassane Ouattara) ont envahi les lieux en brandissant des armes, et l’ont emmené de force sans mandat d’arrêt ni motif officiel. Peu de temps auparavant, Koua Justin avait révélé sur Facebook et lors d’une conférence de presse, la traque dont il était victime de la part de l’appareil militaire et policier du régime.
Selon les dernières informations, il se trouverait actuellement aux mains de la DST ivoirienne, enfermé dans un conteneur exposé à la chaleur et à la déshydratation.
A la détention politique, s’ajoute donc une grave mise en danger de son intégrité physique.
Connaissant les méthodes de torture utilisées de manière généralisée par le régime de Ouattara nous avons toutes les raisons d’être inquiets pour sa vie.

Cet événement intervient :

– Après que la CPI se soit déclarée dans l’incapacité de confirmer les charges présentées par le Procureur à l’encontre du Président Laurent Gbagbo; ce cinglant désaveu pour le pouvoir d’Abidjan semble accentuer une répression ininterrompue depuis plus de deux ans.
– Au moment où la JFPI, avec Koua Justin, prépare une grande campagne de mobilisation, à travers des tournées « éveil des consciences » dans tout le pays, et où un meeting était prévu dans les jours à venir.
Par ailleurs, Charles Blé Goudé, ex-Ministre de la Jeunesse, détenu lui aussi , a entamé depuis huit jours une grève de la faim pour dénoncer ses conditions inhumaines de détention.
Depuis le 15 mai, une trentaine de personnes proches de l’opposition ou supposées l’être ont été incarcérées à la MACA.
On estime actuellement le nombre des prisonniers politiques à plus de 700 sur le sol ivoirien.

CELA NE PEUT PLUS DURER !

Le gouvernement français (pour mémoire le Président François Hollande s’est vu remettre à l’UNESCO le prix Houphouët Boigny pour la paix) doit sur le champ:

– CONDAMNER publiquement le régime de Ouattara et son mode de gouvernance par la terreur.
– EXIGER LA LIBERATION immédiate de tous les prisonniers politiques, en vertu du caractère universel de l’application des droits de l’homme et des Conventions de Genève.
– OBTENIR PAR LA VOIE DIPLOMATIQUE la libération et le rapatriement sanitaire du franco-ivoirien Michel Gbagbo, détenu depuis le 11 Avril 2011 pour délit de patronyme.
NOUS APPELONS TOUS LES DEMOCRATES A INTERVENIR AUPRES DU GOUVERNEMENT POUR QU’IL AGISSE AU PLUS VITE ET A ALERTER MASSIVEMENT LES ORGANISATIONS DES DROITS DE L’HOMME EN LEUR TRANSMETTANT LE PRESENT COMMUNIQUE.
COMITE POUR LA LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES IVOIRIENS
(contact :prisonnierspolitiques.rci@gmail.com)
LE DIMANCHE 9 JUIN 2013
Pour écrire au Président de la république : http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
Pour écrire à Amnesty International France: http://www.amnesty.fr/Contact/AI-France

LES ERREURS FATALES A NE PAS COMMETTRE LORSQUE VOUS RETOURNEZ EN AFRIQUE

Filed under: Contributions - apports — kel @ 15:24

Introduction à la Rencontre des Géostratèges Africains Samedi 22/06/2013 à Bruxelles

LES ERREURS FATALES A NE PAS COMMETTRE LORSQUE VOUS RETOURNEZ EN AFRIQUE

Chaque pays africain est très spécifique et rarement les solutions valables dans un pays sont transposables à un autre pays. Toutefois, il y a des problèmes, des erreurs identiques qui touchent presque toute la communauté africaine de la diaspora. Voici 1 des10 erreurs fatales les plus communes et comment les éviter que nous débattrons Samedi 22/06/13 à Bruxelles :

1-RENTRER DANS SON PAYS D’ORIGINE

Lorsqu’on a beaucoup d’argent, on peut mettre sa richesse un peu partout sans trop s’inquiéter du retour sur investissement. Mais lorsqu’on ne peut pas se permettre de jouer au père noël hors saison et de perdre l’argent n’importe comment, il est déconseillé de déposer ses valises dans son pays d’origine. L’erreur la plus courante, mais en même temps la plus douloureuse de conséquence que commettent les africains de la diaspora, lorsqu’ils décident d’investir en Afrique, est celle de choisir leurs pays d’origine pour s’implanter. Il n’existe pas d’études sur le sujet, mais ils sont très nombreux, dans cette situation, ce qui rend l’apport des africains de la diaspora à l’économie africaine proche de zéro et je vais vous expliquer pourquoi.
Si vous avez travaillez toute votre vie hors d’Afrique et décidez que vous ne passerez pas vos dernières jours à jouer à la pétanque dans des quartiers dangereux de la banlieue parisienne ou marseillaise, alors, vous avez raison de choisir votre pays, où installer l’activité de vos derniers jours. Mais, si vous êtes jeunes, vous vous cherchez encore, vous êtes plein d’ambition, vous installer en premier, dans votre pays est un choix erroné qui se révèle fatale pour la plupart de ceux qui s’ont passés par là. En voici les différentes raisons :

-LA FAMILLE

Sociologiquement, chaque individu est porté à croire que sa famille est la plus parfaite au monde. Les mots qui suivent vont donc certainement choquer plusieurs personnes. L’Africain qui débarque de l’étranger avec des projets et de l’argent pour les réaliser dans son sac, par erreur, croit parler le même langage que sa famille. En vérité, ils sont sur deux planètes différentes. Les populations africaines, victimes d’un matraquage mensonger médiatique croient que l’occident est un paradis et quel que soit le niveau de sacrifice consenti pour économiser ce que vous voulez investir, pour votre famille, vous êtes avant tout un pacha, un riche, un bourgeois, un Emir.

Cette erreur de perception du départ va conditionner tout le reste et aux yeux de vos familiers, vous êtes là pour aider la famille avec votre activité, vous êtes là pour dépenser de l’argent que vous avez amassé durant votre séjour en occident ; peu importe à leurs yeux si, dans votre rôle d’entrepreneur, vous êtes là, très souvent avec des emprunts et donc, des traites à payer à votre banque dès le mois suivant. Et même lorsque vous serez en pleine crise financière, incapable de payer vos fournisseurs, ou même dans l’impossibilité de payer les salaires de vos collaborateurs, vous aurez toujours des familiers qui débarqueront avec une ordonnance médicale pour vous mettre le dos au mur et vous faire comprendre que sans votre argent, quelqu’un risque de mourir. D’autres fois, et très souvent, ce sera pour les frais d’inscription à l’école de nombreux bambins, qui sans votre argent seront des analphabètes.

Il s’agit d’un chantage humanitaire dont sont devenus experts certains africains qui ont un familier qui arrive d’occident. Il y en a qui vont utiliser l’appât de l’affection familiale : on sait que vous avez besoin de vous sentir au milieu des vôtres, alors on vous le fait payer au prix fort. D’autres se cachent derrière le prétexte de la solidarité africaine, pour vous faire les poches. C’est une véritable escroquerie au piétisme familial. Quand ça ne suffit pas, ce sont les recettes des charlatans qu’on vous présentera pour sauver votre vie de votre meilleur ami de 30 ans. Et si vous croyez en dieu, je ne donne pas cher votre peau. Ce sont très souvent vos anciens amis restés au pays, qui vont prendre le relai de ce que je peux appeler sans exagération : l’escroquerie familiale.

Et c’est toute une armada de conseillers spirituels qui vont se succéder à votre lieu de service, comme à votre domicile pour préparer votre âme à gagner le paradis. Vous n’êtes plus un entrepreneur, mais un pigeon, oups, pardon, un gibier. Le problème est que vous êtes un créateur d’entreprise c’est-à-dire de valeur ajoutée et non une anticipation de la sécurité sociale. Votre entreprise sera sur le marché, avec des concurrents souvent européens qui vous balayerons avec une facilité déconcertante, parce que n’ayant pas les mêmes contraintes extra-entreprises, n’ayant pas ces coûts cachés du parasitisme familial.

Dans d’autres familles, les gens sont plus intelligents et les techniques encore plus raffinés. Le résultat est de miner votre compétitivité, car toutes ces dépenses non prévues se répercuteront sur le coup de vos produits ou de vos servies et qui, à la preuve des faits avec le marché, risque de ne pas faire long feu.

-L’omniprésence DE LA POLITIQUE

Dans les pays africains, il n’existe pas le concept de « Leader Economique », parce que celui de « Leader Politique » a pris le devant et occupé tout l’espace vitale possible dans la société. Les africains croient par erreur qu’on ne change la société qu’à travers la politique. La fainéantise généralisée a fabriqué une nouvelle classe de chômeurs, ce sont très souvent les partis politiques d’opposition.

Ce sont ceux qui triment, puisque éloignés du pouvoir, puisqu’éloignés de la mangeoire. A l’inverse, ceux qui gravitent autour du pouvoir donnent l’impression d’être mieux lotis, en récitant les révérences pour témoigner une servilité déconcertante. Il n’y a par exemple, qu’en Afrique qu’on ne prononce pas le nom du président de la république sans le faire précéder de l’expression « Son Excellence ».

Tout semble tourner autour de ce match : pour ou contre le pouvoir ? Et peut-être que vous êtes comme moi et vous ne croyez pas à la Démocratie et pour vous tout cela n’est qu’un cirque inutile qui ne peut faire bouger les problèmes des citoyens. Et que pour cela, vous pointez plutôt à devenir un Leader Economique, qu’importe ! Pour vos interlocuteurs, vous devez choisir. En retournant réaliser vos tout premiers investissements comme entrepreneur dans votre pays d’origine, vous serez amenés à devoir chaque fois vous justifier, parce que les personnes que vous aurez tendance à côtoyer vont constamment oublier que vous soyez indifférent aux querelles politiques partisanes dans le pays. Si vous dites un mot en faveur d’une décision prise par le pouvoir politique, pour l’opposition, vous êtes un vendu, un traitre ou bien quelqu’un qui n’est venu jusque-là que pour se coucher et se faire marcher dessus. Si vous dites un mot pour critiquer l’action gouvernementale, vous serez désormais taxé comme opposant.

Et lorsque vous vous tenez hors de ce match et n’exprimez aucune préférence, votre activité sera examinée à la loupe, parce qu’on va vous soupçonner d’utiliser votre entreprise comme couverture pour préparer un coup d’Etat et que toutes vos activités au fond ne visent que le pouvoir.

SOLUTIONS

Si vous choisissez un pays voisin du vôtre, vous êtes épargnés au moins, de la moitié des problèmes à peine énumérés, avec souvent comme bonus, que plusieurs pays africains offrent désormais aux investisseurs étranger la possibilité d’être exemptés d’impôt pendant 5 ans. Ce qui vous laisse le temps de respirer et démarrer avec calme votre nouvelle aventure économique ou industrielle.

Les Etats-Unis d’Afrique ? Ce n’est pas qu’un concept ou un slogan pour politiciens en mal de popularité. C’est aussi une réalité qui doit nous permettre d’optimiser nos forces. Soyez ambitieux, ayez en tête dès le départ l’objectif de créer votre propre entreprise multinationale, présente dans plus d’un pays et pour cela, capable d’interagir entre plusieurs nations et surtout, de tirer profits des avantages de différentes réalités africaines à la fois. Non seulement cette manière de procéder vous aidera à relativiser la plupart des problèmes cités plus haut, mais aussi, aura le mérite de vous permettre de ne jamais mettre tous vos œufs dans le même panier.

Nous allons continuer ce débat Samedi 22/06/2013 à Bruxelles. Je vous donnerai la liste des autres erreurs fatales à ne pas commettre pour le retour en Afrique, mais aussi, je vais vous expliquer comment avec très peu de moyens financiers, vous pouvez démarrer le processus de création de votre propre Multinationale sur le continent africain. Et de transformer chaque poche de misère en opportunité possible pour apporter des solutions tangibles aux êtres humains.

L’Afrique nous appartient. Le système dominant a créé la diversion soutenue par une forte campagne médiatique pour nous convaincre que l’Afrique est un enfer afin de nous amener à fuir notre continent, pour devenir des esclaves modernes en occident. Si un village n’a pas un pont, ce pont ne tombera pas du ciel, c’est à nous d’apporter notre savoir-faire et d’en faire notre métier. Si dans une ville il manque les services sanitaires, ce ne seront pas les prières qui vont nous les créer, mais notre engagement, même comme professionnels pour solutionner nos propres problèmes. L’Afrique a besoin de pionniers pour se lever, l’Afrique a besoin de nous et ce n’est pas en restant ici à Bruxelles et critiquer toute la journée que nous ferons changer la situation, mais en allant nous tremper et transformer la boue en or, transformer la misère en prospérité.

Bruxelles le 19/06/2013

Jean-Paul Pougala

4.6.2013

PETITION POUR LE RETRAIT DES ETATS AFRICAINS DE LA CPI

Filed under: Résistance africaine — kel @ 17:55

petition

Créée officiellement le 1er juillet 2002 sous l’impulsion de l’ONU, après la ratification par suffisamment d’Etats du Statut de Rome adopté le 17 juillet 1998, la Cour Pénale Internationale (CPI) est une juridiction internationale permanente et universelle ayant pour objectif louable de réduire l’impunité des individus et non des Etats responsables de génocide, de crime contre l’humanité, de crime de guerre et de crime d’agression, et de promouvoir ainsi par la prévention, la dissuasion et la répression le respect universel des droits de l’homme, notamment par les dirigeants politiques.

Sur les 193 Etats membres de l’ONU, la CPI compte actuellement 122 Etats membres, c’est-à-dire 122 Etats ayant à la fois signé et ratifié le Statut de Rome, et répartis au CPI par groupes d’Etats. Le groupe de loin le plus important est celui des Etats d’Afrique, fort de 34 Etats membres sur les 54 constituant l’Union Africaine, suivi du groupe de 27 Etats d’Amérique Latine et des Caraïbes, du groupe de 25 Etats d’Europe Occidentale et autres Etats occidentaux, du groupe de 18 Etats d’Europe de l’Est, et enfin du groupe de 18 Etats d’Asie et du Pacifique.

Cependant, compte tenu des nobles objectifs affichés de la CPI, il est curieux que les Etats-Unis d’Amérique, qui se veulent le champion mondial de la défense des droits de l’homme aient refusé jusqu’à ce jour de ratifier le Statut de Rome qu’ils ont pourtant accepté de signer, tout comme l’ont fait la Russie et Israël qui n’ont pas la même prétention de démocratie et de donneur de leçons de droits de l’homme. Il n’est pas étonnant que la plupart des pays asiatiques, en particulier arabes, en commençant par la Chine et l’Inde, qui comme la Russie n’ont pas la même prétention évoquée, se soient abstenus jusqu’à ce jour de signer le Statut de Rome, en invoquant essentiellement la raison de la souveraineté de leurs Etats, et son corollaire la non ingérence étrangère politique, humanitaire et surtout occidentale dans leurs affaires intérieures.

Compte tenu des nobles objectifs affichés de la CPI, le plus curieux, c’est que parmi la trentaine de personnes inculpées par la CPI depuis sa création jusqu’à ce jour, dont une petite dizaine sont actuellement détenus à la CPI, il n’y a que des Africains, alors qu’en plus des deux dernières guerres mondiales, les guerres récentes en Irak, en Afghanistan, en Côte d’Ivoire et en Libye confirment l’accusation portée contre l’Europe par Aimée Césaire dans son « Discours sur le colonialisme » et que nous pouvons actualiser en disant que « l’Occident est comptable devant la communauté humaine du plus grand tas de cadavres de l’histoire ».

C’est ce constat de curiosité, d’incompréhension et d’indignation qu’a déjà formulé le 29 juin 2012 Jean Ping, alors président de la Commission de l’Union Africaine, lors du 17è Sommet des chefs d’Etat de l’UA à Malabo, en Guinée Equatoriale en déclarant : « On a l’impression que la Cour Pénale Internationale ne vise que les Africains. Cela signifie-t-il que rien ne se passe par exemple au Pakistan, en Afghanistan, à Gaza, en Tchétchénie ? Ce n’est pas seulement en Afrique qu’il y a des problèmes. Alors pourquoi n’y a-t-il que des Africains qui sont jugés par cette Cour?».

C’est ce même constat qu’à l’unanimité les Chefs d’Etat et de gouvernement africains ont tenu à exprimer le 27 mai 2013 à l’issue du sommet du 50-ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité africaine, par la déclaration suivante de leur porte-parole, le Président en exercice de l’Union Africaine et Premier Ministre de l’Ethiopie, Hailemariam Desalegn : «Lors de la création de la CPI, l’objectif était d’éviter toutes sortes d’impunités, mais désormais le processus a dégénéré en une sorte de chasse raciale que nous n’acceptons pas. (…). Je pense donc que la CPI doit bien voir qu’elle ne devrait pas pourchasser (que) des Africains, (…). 99% des inculpés de la CPI sont Africains, cela montre donc que quelque chose est biaisé au sein du système de la CPI et nous contestons cela».

Quant à nous, nous estimons que cette situation présente de la CPI est d’autant plus inacceptable qu’en plus du mépris de la souveraineté des Etats africains à la faveur de l’ingérence politique et humanitaire occidentale dans les affaires intérieures africaines qu’ont déjà refusé les Etats asiatiques, il s’agit là d’une humiliation supplémentaire des Africains à la face du monde, qui réveille en eux le traumatisme de la déportation de leurs ancêtres dans les « camps d’extermination » de l’esclavage tant occidental qu’oriental par des « trafiquants d’être humains», dont des descendants s’érigent de nouveaux de nos jours en bourreaux des Africains.

Au nom de la dignité et du bien-être des Africains qu’ils ont la charge sacrée de cultiver et de défendre, nous demandons donc aux Chefs d’Etat et de gouvernement africains de tenir compte de la position des Etats-Unis d’Amérique, de la Russie, de la Chine, et de l’Inde pour retirer sans tarder leurs Etats de la CPI.

Au nom de l’exigence éthique authentiquement africaine et multimillénaire de la Maât, c’est-à-dire « le Bien, la Vérité, la Justice, l’Harmonie, etc. », pour atteindre le plus tôt possible en Afrique le noble objectif de la CPI concernant l’impunité des crimes de génocide, crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes d’agression tout en préservant la dignité des Africains aux yeux du monde, nous leur demandons également de concrétiser dans les meilleurs délais le projet de la « Cour Pénale Africaine » appuyée par la future « la Force de Réaction Rapide » dans l’attente de la future « Force Africaine en Attente », en complément de la « Cour de Justice Africaine » et de la « Cour Africaine des Droits Humains et des Peuples », qui constitueront ainsi les bases historiques des institutions juridiques des futurs « Etats-Unis d’Afrique ».

Nous vous en remercions.

Fait à Pantin, le 3 juin 2012

A retrouver sur le site du M.A.F. : http://www.africain-francais.org/petition-cpi

30.5.2013

La CPI AU BANC DES ACCUSES

Selon le Journaliste Panafricain MAMBO ABBE, la réaction du Président l’UA au sujet de l’impartialité fragrante de la CPI, aurait pour origine l’injustice faite au Président Ivoirien Laurent Gbagbo. Cette déclaration risque en outre de jouer en faveur de la défense au cours du Procès.



JT du 29 MAI 2013 : UA contre la CPI

Le Premier ministre éthiopien : La CPI mène une sorte de chasse raciale envers les Africains

CPI / Affaire Laurent Gbagbo : Le Premier ministre éthiopien fait une déclaration qui influera sur le verdict

La Cour pénale internationale (CPI) mène une sorte de chasse raciale en ne poursuivant que des Africains, a affirmé lundi le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, après la clôture du sommet des chefs d’Etat de l’organisation à Addis Abeba.

Lors de la création de la CPI, l’objectif était d’éviter toute sorte d’impunité, mais désormais le processus a dégénéré en une sorte de chasse raciale, a-t-il déclaré, à l’issue d’un sommet qui a réclamé le transfert à la justice kényane des poursuites engagées par la CPI contre les président et vice-président kényans, pour crimes contre l’humanité.

Les dirigeants africains ne comprennent pas les poursuites contre ces présidents (les deux chefs de l’exécutif kényan), je pense donc que la CPI doit bien voir qu’elle ne devrait pas pourchasser des Africains, a-t-il poursuivi devant la presse.

Uhuru Kenyatta et William Ruto, élus respectivement en mars président et vice-président du Kenya, sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans l’organisation des terribles violences ayant suivi le scrutin présidentiel de décembre 2007 au Kenya.

Ces violences s’étaient rapidement muées en affrontements entre communautés, accompagnés de meurtres brutaux, viols et mutilations, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés en quelques semaines.

Le procès d’Uhuru Kenyatta doit commencer le 9 juillet à La Haye, siège de la CPI. Celui de William Ruto aurait dû débuter ce mardi, mais a été reporté sine die début mai.

99% des inculpés de la CPI sont Africains, cela montre donc que quelque chose est biaisé au sein du système de la CPI et nous contestons cela, a poursuivi le Premier ministre éthiopien.

Depuis sa création, la CPI a en fait inculpé une trentaine de personnes, tous des Africains, pour des crimes survenus dans huit pays d’Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Soudan (Darfour), Kenya, Libye, Côte d’Ivoire, Mali).

Mais les enquêtes ouvertes en RDC, Centrafrique, Mali et Ouganda l’ont été à la demande des Etats concernés, parties au Statut de Rome, fondateur de la CPI. Les affaires concernant le Darfour et la Libye – non signataires – l’ont été à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que le procureur de la CPI s’est auto-saisi sur les dossiers kényan et ivoirien.

La CPI avait autorisé en 2010 le procureur à engager des poursuites en raison de l’inaction des autorités kényanes en vue d’établir les principales responsabilités dans les violences post-électorales de fin 2007-début 2008.

Plusieurs chefs d’Etat africains ont récemment accusé la CPI de cibler exclusivement des Africains.

CPI /UN AVOCAT ATTAQUE:  » LA CPI N’A RIEN DE SERIEUX ET DE SOLIDE CONTRE GBAGBO … »

La situation politique en Côte d’Ivoire, deux ans après la déportation du président Laurent GBAGBO à la Haye, continue de faire débat. Passé en effet, l’euphorie des premiers moments de colère savamment orchestrés par la France de Sarkozy, instrumentalisant un simple et banal contentieux postélectoral pour diaboliser un camps aux yeux de toute la communauté internationale, les observateurs avertis de la crise politique ivoirienne ne veulent plus se taire. A l’évidence, l’escroquerie morale opérée en Côte d’Ivoire en avril 2011 ne fait plus recette.

« Côte d’Ivoire : 10 ans d’erreurs françaises ! » Voilà l’important thème qui a réuni autour de Jean-Luc Pujo, animateur de la rencontre, Charles ONANA, journaliste d’investigation, auteur du livre : « Côte d’Ivoire le coup d’Etat », maître Jean Balan, avocat des victimes françaises des douloureux événements de 2004 à Bouaké, Abel NAKI, responsable du mouvement CRI-PANAFRICAIN, et Mme Mireille SAKI, auteur de:  » La charte de l’impérialisme, une charte de la servitude « . Quatre invités importants donc ce samedi 25 mai 2013, dans la salle Loungue du Café le FALSTAFF, sis place de la Bastille à Paris, pour un 24ème café littéraire hyper-républicain.

Ouvrant la série des interventions, le journaliste d’investigation Charles ONANA, a démontré avec beaucoup de dynamisme, les causes profondes de la haine des dirigeants politiques français envers Laurent GBAGBO, l’opposant historique arrivé au pouvoir alors que personne ne l’attendait à ce rendez-vous.

Pour lui, Laurent GBAGBO qui s’est positionné comme l’alternative politique à la fin du règne de Félix Houphouët Boigny, englué dans un système opaque de monopartisme et monolithique avec la France, tenait avant tout à imprimer sa marque sur son pays après toutes ces années de règne sans partage du PDCI, le parti de feu Houphouët Boigny.

L’hostilité des dirigeants français à l’égard de Laurent GBAGBO est donc née du fait que fiévreux à l’idée de perdre les privilèges de la relation de proximité qu’ils vivaient avec Houphouët Boigny au lendemain du changement politique en Côte d’Ivoire, Ils ne voyaient pas d’un bon œil en effet, l’arrivée d’un dirigeant politique atypique qui réclamait la réécriture des principaux contrats économiques avec le colonisateur.

Et comme pour son malheur Laurent GBAGBO n’appartenait à « aucun réseau parisien », CHIRAC et plus tard SARKOZY ont refusé de laisser en place un dirigeant politique que personne ne cernait. Le journaliste Charles ONANA fera dès lors l’inventaire de la longue liste des artifices et autres prétextes fallacieux utilisés par la France: tentatives de coups d’état, rébellion, affaire Kieffer, bombardement militaire de Bouaké en 2004, pour renverser après 10 années d’harcèlement, Laurent GBAGBO le 11 avril 2011 à la suite du contentieux postélectoral qui l’a opposé à Ouattara Alassane.

LE CARNET DE ROUTE DE L’ARMEE FRANÇAISE…RENVERSER GBAGBO.

A la suite de Charles ONANA, maître Jean Balan, avocat des victimes françaises des douloureux événements de 2004 à Bouaké, dira d’emblée : « Ma conviction intime est qu’on voulait se débarrasser de GBAGBO Laurent… » Expliquant en effet les événements consécutifs à la tentative avortée du président Laurent GBAGBO de libérer son pays en 2004, le juriste fera noter que la fulgurance de la riposte française après la mort des soldats français à Bouaké : destruction à la hache des aéronefs ivoiriens, bombardement du palais présidentiel de Yamoussoukro et du Plateau, n’était rien d’autre qu’un scénario bien ficelé pour opérer un coup de force contre GBAGBO. Pour lui, la réalité est celle-ci : « Les soldats français tués en Côte d’Ivoire lors des événements de 2004 ont été sacrifiés…C’était le prétexte d’un coup d’Etat. C’est indiscutable. C’était le carnet de route de l’armée française… »

L’avocat au barreau de Paris est d’autant plus convaincu qu’il ne comprend toujours pas les raisons pour lesquelles le dossier solide qu’il a constitué et qui identifie clairement la chaine de commandement dans cette affaire et met l’ex-ministre de la défense à l’époque des faits, Michelle Aliot Marie en cause a buté sur le refus de la justice française d’aller au bout des enquêtes. « J’accuse formellement Aliot Marie d’avoir menti. Je sais désormais qu’en France, il ya une catégorie d’hommes politiques qui sont très protégés » dira en conclusion, dépité, l’avocat des victimes.

Pour sa part, Abel NAKI, le responsable du CRI-PANAFRICAIN indiquera au public que la mobilisation des patriotes de la diaspora ne faiblira pas, « Parce que Laurent GBAGBO a gagné les élections en Côte d’Ivoire… » Qui plus est qu’il a été investit par le conseil constitutionnel. Cela devrait suffire poursuivra t-il, pour éteindre toute forme de contestation suscitée et nourrie par Sarkozy au profit de son ami Ouattara : « Le bombardement de la résidence du président Laurent GBAGBO par l’armée française où il se trouvait avec les membres de sa famille et certains de ses proches collaborateurs, s’identifie tout simplement à un coup d’Etat mais aussi à une tentative d’assassinat, comme ce fut le cas pour le guide de Jamahiriya Libyenne, le colonel Kadhafi. » Martèlera Abel NAKI, invitant les résistants Africains à une mobilisation constante pour la libération de Laurent GBAGBO.

Mireille SAKI auteur du très documenté livre :  » La charte de l’impérialisme, une charte de la servitude « quatrième oratrice du jour enfoncera le clou en dénonçant les pactes de servitudes abusivement appelés traités de coopération signés entre la France et certains pays Africains. S’appesantissant sur le cas de la Côte d’Ivoire, elle révélera que c’est le 19 février 1842 que la France conclura son premier traité avec la Côte d’Ivoire. Une situation qui montre clairement que depuis cette date, la Côte d’Ivoire est sous tutelle de la France. « La France n’est pas prête à quitter la Côte d’Ivoire de sitôt… » dénoncera t-elle. Aussi, invitera- elle la nouvelle génération à poser sereinement le diagnostic de cette situation pour en tirer les conclusions les plus utiles.

Pour finir, les uns et les autres ont appelé à la libération du président Laurent GBAGBO injustement détenu à la Haye. A cet effet, et devant le retard dans le verdict de l’audience de confirmation des charges. Maître Norbert Tricaud, conseil du Sénateur Jean Pierre Bemba, détenu également à la Haye dénoncera le manque de sérieux dans les accusations portées contre le président Laurent GBAGBO. En grand connaisseur des rouages de la CPI, il dira : « Dans l’affaire GBAGBO contre le procureur, l’accusation s’est ridiculisée. La nullité des preuves et autres documents comme la vidéo du Kenya attribuée aux partisans de GBAGBO montre bien qu’il n’y a rien de sérieux et de solide contre GBAGBO. Ce qui se passe à la Haye n’est pas le procès de Laurent GBAGBO mais celui de la CPI. L’objectif de toute cette agitation c’est qu’ils veulent tout simplement liquider politiquement Laurent GBAGBO… » clamera l’avocat du dirigeant Congolais.

Augustin Djédjé

djedjenet64@yahoo.fr

CPI / un avocat attaque:  » LA CPI N’A RIEN DE SERIEUX ET DE SOLIDE CONTRE GBAGBO … »

6.5.2013

Jacques Attali admet que les pays de la zone franc sont toujours des colonies économiques de la France

Filed under: FRANC-CFA — kel @ 14:27

 

« L’Histoire le montre. Aucune zone monétaire ne survit sans gouvernement fédéral. Le seul exemple dans l’histoire d’une zone qui survit sans gouvernement fédéral, c’est la zone franc. Mais c’est un cas très particulier. La France contrôle assez profondément l’économie des pays qui en sont membres ».

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