Survivants13 (ancien "Survie 13 françafrique bas les masques")

30.5.2013

La CPI AU BANC DES ACCUSES

Selon le Journaliste Panafricain MAMBO ABBE, la réaction du Président l’UA au sujet de l’impartialité fragrante de la CPI, aurait pour origine l’injustice faite au Président Ivoirien Laurent Gbagbo. Cette déclaration risque en outre de jouer en faveur de la défense au cours du Procès.



JT du 29 MAI 2013 : UA contre la CPI

Le Premier ministre éthiopien : La CPI mène une sorte de chasse raciale envers les Africains

CPI / Affaire Laurent Gbagbo : Le Premier ministre éthiopien fait une déclaration qui influera sur le verdict

La Cour pénale internationale (CPI) mène une sorte de chasse raciale en ne poursuivant que des Africains, a affirmé lundi le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, après la clôture du sommet des chefs d’Etat de l’organisation à Addis Abeba.

Lors de la création de la CPI, l’objectif était d’éviter toute sorte d’impunité, mais désormais le processus a dégénéré en une sorte de chasse raciale, a-t-il déclaré, à l’issue d’un sommet qui a réclamé le transfert à la justice kényane des poursuites engagées par la CPI contre les président et vice-président kényans, pour crimes contre l’humanité.

Les dirigeants africains ne comprennent pas les poursuites contre ces présidents (les deux chefs de l’exécutif kényan), je pense donc que la CPI doit bien voir qu’elle ne devrait pas pourchasser des Africains, a-t-il poursuivi devant la presse.

Uhuru Kenyatta et William Ruto, élus respectivement en mars président et vice-président du Kenya, sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans l’organisation des terribles violences ayant suivi le scrutin présidentiel de décembre 2007 au Kenya.

Ces violences s’étaient rapidement muées en affrontements entre communautés, accompagnés de meurtres brutaux, viols et mutilations, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés en quelques semaines.

Le procès d’Uhuru Kenyatta doit commencer le 9 juillet à La Haye, siège de la CPI. Celui de William Ruto aurait dû débuter ce mardi, mais a été reporté sine die début mai.

99% des inculpés de la CPI sont Africains, cela montre donc que quelque chose est biaisé au sein du système de la CPI et nous contestons cela, a poursuivi le Premier ministre éthiopien.

Depuis sa création, la CPI a en fait inculpé une trentaine de personnes, tous des Africains, pour des crimes survenus dans huit pays d’Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Soudan (Darfour), Kenya, Libye, Côte d’Ivoire, Mali).

Mais les enquêtes ouvertes en RDC, Centrafrique, Mali et Ouganda l’ont été à la demande des Etats concernés, parties au Statut de Rome, fondateur de la CPI. Les affaires concernant le Darfour et la Libye – non signataires – l’ont été à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que le procureur de la CPI s’est auto-saisi sur les dossiers kényan et ivoirien.

La CPI avait autorisé en 2010 le procureur à engager des poursuites en raison de l’inaction des autorités kényanes en vue d’établir les principales responsabilités dans les violences post-électorales de fin 2007-début 2008.

Plusieurs chefs d’Etat africains ont récemment accusé la CPI de cibler exclusivement des Africains.

CPI /UN AVOCAT ATTAQUE:  » LA CPI N’A RIEN DE SERIEUX ET DE SOLIDE CONTRE GBAGBO … »

La situation politique en Côte d’Ivoire, deux ans après la déportation du président Laurent GBAGBO à la Haye, continue de faire débat. Passé en effet, l’euphorie des premiers moments de colère savamment orchestrés par la France de Sarkozy, instrumentalisant un simple et banal contentieux postélectoral pour diaboliser un camps aux yeux de toute la communauté internationale, les observateurs avertis de la crise politique ivoirienne ne veulent plus se taire. A l’évidence, l’escroquerie morale opérée en Côte d’Ivoire en avril 2011 ne fait plus recette.

« Côte d’Ivoire : 10 ans d’erreurs françaises ! » Voilà l’important thème qui a réuni autour de Jean-Luc Pujo, animateur de la rencontre, Charles ONANA, journaliste d’investigation, auteur du livre : « Côte d’Ivoire le coup d’Etat », maître Jean Balan, avocat des victimes françaises des douloureux événements de 2004 à Bouaké, Abel NAKI, responsable du mouvement CRI-PANAFRICAIN, et Mme Mireille SAKI, auteur de:  » La charte de l’impérialisme, une charte de la servitude « . Quatre invités importants donc ce samedi 25 mai 2013, dans la salle Loungue du Café le FALSTAFF, sis place de la Bastille à Paris, pour un 24ème café littéraire hyper-républicain.

Ouvrant la série des interventions, le journaliste d’investigation Charles ONANA, a démontré avec beaucoup de dynamisme, les causes profondes de la haine des dirigeants politiques français envers Laurent GBAGBO, l’opposant historique arrivé au pouvoir alors que personne ne l’attendait à ce rendez-vous.

Pour lui, Laurent GBAGBO qui s’est positionné comme l’alternative politique à la fin du règne de Félix Houphouët Boigny, englué dans un système opaque de monopartisme et monolithique avec la France, tenait avant tout à imprimer sa marque sur son pays après toutes ces années de règne sans partage du PDCI, le parti de feu Houphouët Boigny.

L’hostilité des dirigeants français à l’égard de Laurent GBAGBO est donc née du fait que fiévreux à l’idée de perdre les privilèges de la relation de proximité qu’ils vivaient avec Houphouët Boigny au lendemain du changement politique en Côte d’Ivoire, Ils ne voyaient pas d’un bon œil en effet, l’arrivée d’un dirigeant politique atypique qui réclamait la réécriture des principaux contrats économiques avec le colonisateur.

Et comme pour son malheur Laurent GBAGBO n’appartenait à « aucun réseau parisien », CHIRAC et plus tard SARKOZY ont refusé de laisser en place un dirigeant politique que personne ne cernait. Le journaliste Charles ONANA fera dès lors l’inventaire de la longue liste des artifices et autres prétextes fallacieux utilisés par la France: tentatives de coups d’état, rébellion, affaire Kieffer, bombardement militaire de Bouaké en 2004, pour renverser après 10 années d’harcèlement, Laurent GBAGBO le 11 avril 2011 à la suite du contentieux postélectoral qui l’a opposé à Ouattara Alassane.

LE CARNET DE ROUTE DE L’ARMEE FRANÇAISE…RENVERSER GBAGBO.

A la suite de Charles ONANA, maître Jean Balan, avocat des victimes françaises des douloureux événements de 2004 à Bouaké, dira d’emblée : « Ma conviction intime est qu’on voulait se débarrasser de GBAGBO Laurent… » Expliquant en effet les événements consécutifs à la tentative avortée du président Laurent GBAGBO de libérer son pays en 2004, le juriste fera noter que la fulgurance de la riposte française après la mort des soldats français à Bouaké : destruction à la hache des aéronefs ivoiriens, bombardement du palais présidentiel de Yamoussoukro et du Plateau, n’était rien d’autre qu’un scénario bien ficelé pour opérer un coup de force contre GBAGBO. Pour lui, la réalité est celle-ci : « Les soldats français tués en Côte d’Ivoire lors des événements de 2004 ont été sacrifiés…C’était le prétexte d’un coup d’Etat. C’est indiscutable. C’était le carnet de route de l’armée française… »

L’avocat au barreau de Paris est d’autant plus convaincu qu’il ne comprend toujours pas les raisons pour lesquelles le dossier solide qu’il a constitué et qui identifie clairement la chaine de commandement dans cette affaire et met l’ex-ministre de la défense à l’époque des faits, Michelle Aliot Marie en cause a buté sur le refus de la justice française d’aller au bout des enquêtes. « J’accuse formellement Aliot Marie d’avoir menti. Je sais désormais qu’en France, il ya une catégorie d’hommes politiques qui sont très protégés » dira en conclusion, dépité, l’avocat des victimes.

Pour sa part, Abel NAKI, le responsable du CRI-PANAFRICAIN indiquera au public que la mobilisation des patriotes de la diaspora ne faiblira pas, « Parce que Laurent GBAGBO a gagné les élections en Côte d’Ivoire… » Qui plus est qu’il a été investit par le conseil constitutionnel. Cela devrait suffire poursuivra t-il, pour éteindre toute forme de contestation suscitée et nourrie par Sarkozy au profit de son ami Ouattara : « Le bombardement de la résidence du président Laurent GBAGBO par l’armée française où il se trouvait avec les membres de sa famille et certains de ses proches collaborateurs, s’identifie tout simplement à un coup d’Etat mais aussi à une tentative d’assassinat, comme ce fut le cas pour le guide de Jamahiriya Libyenne, le colonel Kadhafi. » Martèlera Abel NAKI, invitant les résistants Africains à une mobilisation constante pour la libération de Laurent GBAGBO.

Mireille SAKI auteur du très documenté livre :  » La charte de l’impérialisme, une charte de la servitude « quatrième oratrice du jour enfoncera le clou en dénonçant les pactes de servitudes abusivement appelés traités de coopération signés entre la France et certains pays Africains. S’appesantissant sur le cas de la Côte d’Ivoire, elle révélera que c’est le 19 février 1842 que la France conclura son premier traité avec la Côte d’Ivoire. Une situation qui montre clairement que depuis cette date, la Côte d’Ivoire est sous tutelle de la France. « La France n’est pas prête à quitter la Côte d’Ivoire de sitôt… » dénoncera t-elle. Aussi, invitera- elle la nouvelle génération à poser sereinement le diagnostic de cette situation pour en tirer les conclusions les plus utiles.

Pour finir, les uns et les autres ont appelé à la libération du président Laurent GBAGBO injustement détenu à la Haye. A cet effet, et devant le retard dans le verdict de l’audience de confirmation des charges. Maître Norbert Tricaud, conseil du Sénateur Jean Pierre Bemba, détenu également à la Haye dénoncera le manque de sérieux dans les accusations portées contre le président Laurent GBAGBO. En grand connaisseur des rouages de la CPI, il dira : « Dans l’affaire GBAGBO contre le procureur, l’accusation s’est ridiculisée. La nullité des preuves et autres documents comme la vidéo du Kenya attribuée aux partisans de GBAGBO montre bien qu’il n’y a rien de sérieux et de solide contre GBAGBO. Ce qui se passe à la Haye n’est pas le procès de Laurent GBAGBO mais celui de la CPI. L’objectif de toute cette agitation c’est qu’ils veulent tout simplement liquider politiquement Laurent GBAGBO… » clamera l’avocat du dirigeant Congolais.

Augustin Djédjé

djedjenet64@yahoo.fr

http://stevebeko.wordpress.com/2013/05/27/cpi-un-avocat-attaque-la-cpi-na-rien-de-serieux-et-de-solide-contre-gbagbo/

16.4.2013

Marche Panafricaniste de soutien au Président Gbagbo: Mobilisation et réussite totales!

Filed under: COTE D'IVOIRE,Résistance africaine — kel @ 18:23

 http://www.civox.net/Marche-europeenne-de-soutien-au-President-Gbagbo-Mobilisation-et-reussite-totales_a2603.html

 

Marche européenne de soutien au Président Gbagbo: Mobilisation et réussite totales!

A l’appel du Cri-Panacricain d’Abel Naki, patriotes ivoiriens, panafricanistes et Français se sont mobilisés en grand nombre ce week-end pour exiger la libération du Président Laurent Gbagbo et commémorer le  11 avril 2011. Les manifestants sont venus de différents pays européens ainsi que des provinces françaises pour regagner Paris. Cette mobilisation tous azimuts répondait au  caractère européen de la manifestation, selon l’appel des organisateurs. Une manifestation qui a débuté par une longue marche. Elle a conduit les manifestants de la place Clichy à la place Stalingrad. Plusieurs drapeaux de pays africains étaient biens visibles pour démontrer le caractère panafricain de la manifestation. Tee-shirts et bandéroles aux messages divers et à l’effigie du Président Gbagbo étaient naturellement bien visibles également. Entre quelque sonorités musicacales et interventations des animateurs de la marches, les manifestants scandaient tout au long de leur parcours: « Libérez Gbagbo! Libérez Gbagbo! ». L’on pouvait également lire  » Libérez Gbagbo » sur un grand ballon orange portant l’effigie de Laurent Gbagbo, s’élévant au-dessus des marcheurs. Tel était le message et l’exigence essentiel des manifestants.A la place Stalingrad, ce fut le moment des interventions des différents leaders d’Associations, des Représentants de Partis politiques et des responsables de délagations. Après  le discours de bienvenu prononcé par Brigitte Kuyo, ex-Représentante du FPI en France, les manifestants ont entendu les différents intervenants aux messages variés mais demeurant dans le cadre de la résistance qu’ils mènent depuis plus de deux ans.

Pour le moins que l’on puisse dire, cette énième manifestation de soutien au Président Gbagbo a connu une mobilisation et une réussite totales. Il faut tout de même déplorer qu’elle fut, pour certains, l’occasion de frustrer leurs camarades. Topo Léontine, Présidente de Femmes Patriotes Ivoiriennes de France et de l’Union pour la Résistance de France, ne cache pas son mécontentement, après avoir été manifestement empêchée de prendre la parole, à travers une mise en scène dont certains pourraient se servir pour attester le contraire.

Il faut noter que la manifestation de ce week-end s’inscrivait  également dans le cadre d’une série de manifestations relatives à  la commémoration du 11 avril 2011, le jour du coup d’Etat ayant entrainé la  chute du Président Laurent Gbagbo et la mort de milliers d’ivoiriens. C’est dans ce cadre qu’a eu lieu dans la journée du jeudi 11 avril à La Haye, à proximité de la prison de Scheveningen où est incarcéré le Président Gbagbo, une manifestaion de commémoration du 11 avril 2011, organisée par le Cri-Panafricain de Willy Bla et le CODESCI de Atsin Kouassi. Toujours dans le même cadre, dans la soirée du jeudi 11 avril a eu lieu à Paris une autre cérémonie de commémoration du 11 avril 2011 à la place de la Bastille, organisée par l’Union de la Résistance ivoirienne de France, présidée par Topo Léontine.

Ce 13 avril 2013, tous, Le Cri Panafricain d’Abel Naki, le MFIRA de Monique Berthélot, venu de Lyon, le CODESCI de Atsin Kouassi et Christine Zékou, le COJEP-France de Zap Krasso, le Cri-Panafricain de Willy Bla, le NPR de Blaise Pascal Logbo, les Représentations du FPI et de l’UNG, les Femmes Patriotes ivoiriennes de France de Topo Léontine, les 3000 pour la Côte d’Ivoire de Anne Gnizako, le CRD de Pacôme Zégbé, le Mouvement « Gbagbo free », l’Association « Les enfants de Côte d’Ivoire » de Franck Ségot Lutté, le CPAD de Séri Zokou, etc.., étaient mobilisés pour exiger la libération du Président Laurent Gbagbo et marquer leur détermination à aller jusqu’au bout pour obtenir sa libération.

ZEKA TOGUI.

Voir les images de la manifestation sur facebook par ce lien:

http://www.facebook.com/photo.php?fbid=272048559597938&set=a.272048479597946.1073741839.100003783888397&type=3&theater


NOTES;

1-Cri Panafricain: Le CRI-Panafricain, précédemment dénommé (Congrès pour la renaissance ivoirienne et panafricaine) en abrégé CRI-Panafricain, devient « Le Cri panafricain ». Le premier groupe de mot (le Cri) étant défini comme le cri de douleur, le cri de la colère et le cri de la liberté des peuples africains. Fini donc l’appellation : Congrès pour la renaissance ivoirienne et panafricaine.
2-CODESCI: Comité de Défense des Institutions et de la Souveraineté de la Côte d’Ivoire
3-MFIRA: Mouvement des Femmes ivoirienne du Rhône-Alpes.
4-AFPI: Association des Femmes patriotes ivoiriennes (de France)
5-CRD: Congrès pour la Résistance et la démocratie
6-Cri-Panafricain: Conseil pour la résistance ivoirienne et panafricaine.
7-NPR: Nouveau Parti pour le Rassemblement.
8-CPAD: Comité de pilotage des Actions de la Diaspora.

14.4.2013

11 AVRIL 2011 – 11 AVRIL 2013 : DES MOTS POUR ESPERER EN DEMAIN

Filed under: COTE D'IVOIRE,Manifestations,Résistance africaine — kel @ 08:58

Ce n’est certainement pas le fait du hasard si vous lisez et entendez ces mots aujourd’hui. Il y a exactement deux ans que la Côte d’Ivoire a changé de visage. Quand nous remontons le temps, il nous revient quelques images fortes. Il y a peu de mots possibles, ce sont surtout des images pénibles qui reviennent en boucle.

Est-ce la fin d’une épopée ? Celle d’une Côte d’Ivoire digne et debout, qui, depuis 2000, ne voulait plus vivre selon les humeurs et intérêts de nos ‘’ancêtres’’ les Gaulois. Est-ce La fin du désir de liberté d’un peuple ?

Au-delà de l’humiliation absolue devant le kidnapping d’un chef d’Etat en fonction filmé en direct, c’est le surréalisme de cette désinvolture de la France qui nous peine encore… Même 730 jours après, nous restons sans voix devant un tel scénario. Notre émotion reste intacte, le temps n’y fait rien. Nous connaissons par cœur ces images, mais chaque fois, nous n’arrivons pas à les croire réelles.

Depuis le 11 avril 2011, de nombreux Africains, Occidentaux et démocrates du monde entier se sont sentis Ivoiriens, parce que ces avions et chars français qui ont bombardé la résidence du Président de la République de Côte d’Ivoire, ont attaqué l’idée même de la Démocratie, de la Liberté et de la Souveraineté d’un peuple. Ces avions, ces chars et ces soldats français, en attaquant la résidence présidentielle, ont attaqué notre pays la Côte d’Ivoire. Et cela, nous ne pouvions l’imaginer…

Pour nous, le 11 avril 2011 est à jamais lié au courage exceptionnel d’un homme, Laurent GBAGBO, et de milliers de jeunes gens et de jeunes filles. Paix aux âmes des disparus, encouragements aux exilés et notre sympathie aux prisonniers politiques. Nous croyons que les images du kidnapping du Président Laurent GBAGBO font d’eux des Héros. Ils n’ont pas manqué le rendez-vous de l’Histoire : ils ont d’ailleurs honoré la Côte d’Ivoire et l’idée qu’on peut se faire du Courage et de l’Honneur.

Mais la solution politique existe pour que la Côte d’Ivoire redevienne un Etat de droit et que les Ivoiriens cesse de s’entredéchirer. Elle a été rappelée par Laurent GBAGBO a plusieurs reprises :

« J’ai été arrêté sous les bombes françaises. Le 11 avril, une cinquantaine de chars français encerclaient ma résidence pendant que les hélicoptères bombardaient. C’est l’armée française qui a fait le travail et elle m’a remis aux forces d’Alassane Ouattara, qui n’étaient pas encore les forces régulières. » (Extrait de l’intervention de Laurent GBAGBO du 05 décembre 2011 devant la CPI)

« Nous avons besoin de la démocratie…La démocratie, c’est le respect des textes. Qui ne respecte pas le Constitution, n’est pas démocrate. C’est parce que j’ai respecté la Constitution que je suis ici. Je compte sur vous parce que je souhaite que tous les Africains qui me soutiennent et qui sont tout le temps ici devant la Cour, devant la prison, qui sont dans leurs pays en train de manifester, en train de marcher, tous ces africains-là comprennent que le salut pour les Etats africains, c’est le respect des Constitutions que nous nous donnons et des lois qui en découlent. »(Extrait de l’intervention de Laurent GBAGBO du 28 février 2013 devant la CPI)

Pendant que le Président Hollande reçoit OUATTARA à l’Elysée ce jeudi 11 avril à 16h après avoir reçu NGUESSO, BONGO, COMPAORE, DEBY,… contrairement à ses promesses de rupture avec la Françafrique, nous manifesterons ici devant l’Assemblée Nationale pour rappeler les Députés à leur devoir de contrôle de l’activité gouvernementale surtout en matière de politique étrangère, car ne l’oublions pas, la France agit au nom du peuple français, donc en notre nom.  

En ce jour de deuil pour la Côte d’Ivoire, nous réitérons solennellement nos précédentes demandes d’ouverture d’une commission d’enquête sur le rôle de la Force Licorne en Côte d’Ivoire, initiative déjà déjà engagée par un groupe de parlementaires en juillet 2011 et 2012 mais toujours en souffrance devant la Commission de la Défense et des Forces Armées*?

« Qui est neutre dans une injustice prend le parti de l’oppresseur » Desmond TUTU

* Nous vous renvoyons sur ce sujet à nos précédents courriers que nous joignons en copie à la présente motion.

15.1.2013

Affaire Firmin Mahé : « permis de tuer » pour l’armée française en Afrique

Filed under: Contributions - apports,COTE D'IVOIRE — kel @ 14:12

 

L’association Survie s’indigne de la décision du ministère public de ne pas faire appel du verdict rendu dans le procès de l’affaire du meurtre de Firmin Mahé. Les peines avec sursis prononcées contre les militaire français jugés coupables de ce crime de guerre commis en Côte d’Ivoire sont en effet insignifiantes. Mais surtout, les responsabilités au sommet, tant militaires que politiques, ont été honteusement escamotées. Signe que les interventions de l’armée française en Afrique demeurent au-dessus de tout contrôle.

Le 13 mai 2005 en Côte d’Ivoire, des soldats de l’opération française Licorne étouffaient un Ivoirien au moyen d’un sac poubelle. Firmin Mahé était le chef présumé d’une bande armée, accusée de crimes dans la zone de confiance qui séparait le sud du pays, contrôlé par le gouvernement, et le nord, occupé par la rébellion. Suite aux accords de Linas-Marcoussis et aux résolutions de l’ONU, les casques bleus, fortement épaulés par les militaires français, y étaient en charge de la sécurité.

C’est dans cette zone « de confiance » en fait zone de non-droit, où a explosé la criminalité [1] que nos militaires se sont affranchis des règles. Emploi d’indics ivoiriens sous uniforme français [2] ! Passages à tabac et traitements dégradants [3] !, Exhortation du colonel Burgaud pour « buter » un criminel pour l’exemple [4] ! Et donc exécution extra-judiciaire pour Firmin Mahé. Rappelons aussi que, dans la même région, des soldats de Licorne avaient braqué une banque [5] !

Vendredi 7 décembre 2012, la Cour d’assises a déclaré coupables trois des quatre militaires jugés dans cette affaire. Après deux semaines d’audiences, ces militaires ont été adroitement décrits comme les véritables victimes de cette affaire – victimes d’un mandat onusien irréaliste, victimes de casques bleus incompétents, victimes d’ordres illégaux, victimes d’une institution qui dresse des hommes à abandonner tout jugement – ces auteurs d’un crime de guerre caractérisé ont été condamnés à seulement un an à cinq ans de prison avec sursis. Dès le mardi 11 décembre, le Parquet a déclaré qu’il ne ferait pas appel de cette décision, avalisant ainsi une forme de « permis de tuer » pour les militaires français en Afrique : vous avez le droit à un assassinat, mais pas à deux. Si le jugement prononcé était juste, ce même jugement devrait en effet être prononcé de nouveau à l’avenir contre tout autre militaire qui, face à une situation complexe, se rendrait coupable d’exécution extra-judiciaire sur un prisonnier criminel. Le jugement actuel crée ainsi une jurisprudence dangereuse.

Par ailleurs, de bout en bout, la gestion de la crise ivoirienne est française. Les résolutions de l’ONU, qui donnent mandat à la force Licorne, ont toutes été écrites par la délégation française. Les accords de Linas-Marcoussis, qui ont instauré la zone de confiance et sur lesquels s’appuyait l’ONU, ont été imposés depuis Paris. Les missions sous casques bleus sont pilotées depuis New-York par les diplomates, immuablement français, qui dirigent le département des opérations de maintien de la paix.

On sait d’ailleurs que les méthodes expéditives de l’armée française en Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire, ne s’arrêtent pas à l’affaire Mahé. En d’autres circonstances, un chasseur alpin dira « des affaires Firmin Mahé, mettant en cause des officiers supérieurs, j’en ai vu plusieurs pendant que j’étais en Côte-d’Ivoire. » [6]

Si, au contraire d’affaires similaires, l’élimination de Firmin Mahé a eu des conséquences judiciaires, c’est très probablement à cause de l’épisode dramatique qui l’a précédé en novembre 2004 et qui oppose deux acteurs majeurs de l’époque : la ministre de la Défense Alliot-Marie et le commandant de la Force Licorne à l’époque, le général Henri Poncet. Il s’agit du bombardement de Bouaké, dans lequel neuf soldats français ont été tués et qui a précédé de sanglantes représailles de l’armée française sur les civils Ivoiriens. Après la plainte des familles des soldats français victimes de ce bombardement, les partitions jouées par le général Poncet et par Michèle Alliot-Marie ne s’accordent guère. Devant la juge du Tribunal aux Armées de Paris, le général évoque une « bavure manipulée » [7] destinée à justifier le renversement du président Gbagbo. Pour le contrer, l’ex-ministre exploite médiatiquement l’affaire Mahé. Tandis qu’en 2010, à l’issue de l’instruction, le Tribunal aux Armées de Paris renvoie aux assises les quatres militaires qui viennent d’être jugés, leur responsable hiérachique, le général Poncet, bénéficie d’un non-lieu. Les audiences du procès ont pourtant révélé l’existence de rapports internes à l’armée sur ce général au « style de commandement très violent, très pousse-au-crime » [8], qui aurait ordonné à l’un de ses colonels, après le bombardement de Bouaké, « je veux des morts ivoiriens » [9] .

Exonération de la haute hiérarchie militaire de ses responsabilités, refus du ministère public de faire appel des peines de sursis prononcées : le précédent créé par cette première affaire en cour d’assises concernant des militaires coupables d’homicide est désastreux. L’association Survie s’indigne d’une telle indulgence pour les exécutants et leur chef, qui n’a pas été inquiété. Cela revient à blanchir officiellement les comportements criminels de l’armée française en Afrique.

[1] Lire « Les gens sont abandonnés à leur sort ». Témoignages recueillis en Côte d’Ivoire : 2003-2006, Médecins sans Frontières Belgique, 2007. Ce rapport n’est plus disponible sur internet mais peut être consulté sur le site de Survie. Parmi les témoignages recueillis, un membre du personnel médical de la ville de Man déclarait en août 2005 : « les victimes de violences, qui se font soigner ici, viennent pour la plupart de l’intérieur de la zone de confiance. Le danger y est omniprésent. Les habitants y sont abandonnés à leur sort. Ils ne peuvent compter sur personne pour assurer leur sécurité. Lorsqu’un vol est commis d’un côté ou de l’autre de la zone de confiance, on appelle la police et c’est fini. Mais qui garantit la sécurité dans cette zone ? Tout le monde peut y faire ce qu’il veut sans risque d’être inquiété car les crimes restent impunis. »

[2] Guy Raugel : « J’avais monté un réseau d’indics qui ne se connaissaient pas pour pouvoir recouper les informations. Ponctuellement, je mettais dans mes patrouilles un indic déguisé en militaire français. » Le Dauphiné Libéré, 27 novembre 2012. Guy Raugel a répété ses propos devant la cour d’assises.

[3] Lire L’armée parmi les accusés au procès des mosquées brûlées, Libération, 07/12/2006. Au sujet d’un ancien caporal chasseur alpin condamné au procès des mosquées brûlées d’Annecy : « À plusieurs reprises, il a participé à la force d’interposition entre rebelles et partisans du président Laurent Gbagbo en Côte-d’Ivoire. Il évoque l’affaire Firmin Mahé, ce jeune Ivoirien tué par des soldats français, et dit : « des affaires Firmin Mahé, mettant en cause des officiers supérieurs, j’en ai vu plusieurs pendant que j’étais en Côte-d’Ivoire. » Il raconte que lorsqu’ils attrapaient un rebelle, ils « le ligotaient et le sergent lui mettait un coup dans la gueule, puis c’était chacun son tour, et on le faisait sinon on était traités de pédés ». David Métaxas, avocat de la Licra, lui demande alors combien de fois c’est arrivé. Il soupire, ne sait pas, suggère qu’il a vu pire mais ne peut pas le dire. Puis rapporte cette anecdote : pour l’un de ses anniversaires, un lieutenant lui aurait dit : « joyeux anniversaire caporal. Comme cadeau, je t’offre trente Noirs pour construire un bunker. » La cour ne comprend pas, lui demande d’être plus clair. Il explique alors qu’il s’agissait d’un jeu fréquent. Des « esclaves » à qui l’on faisait construire des « postes de combat avancés » dont l’armée n’avait pas besoin. »

[4] Le colonel Burgaud a dit à ses hommes : « Il faut en buter un. Tant qu’on n’en aura pas tué un, le problème ne sera pas réglé. » À la barre, il a expliqué qu’il s’agissait en fait de « faire un flagrant délit ».

[5] C’est l’affaire de la BCEAO : 12 soldats de la force Licorne ont été condamné à de la prison ferme pour avoir pillé la banque qu’ils étaient censés garder.

[6] Cf. supra, L’armée parmi les accusés au procès des mosquées brûlées, Libération, 07/12/2006.

[7] Lire Le bombardement de Bouaké, une « bavure manipulée » ? Mediapart, 06/11/2011.

[8] Témoignage du général de Malaussène devant la cour d’assises, le 4 décembre 2012.

[9] Le colonel dont il s’agit, Luc de Revel, est aujourd’hui sous-directeur de l’Afrique subsaharienne pour la coopération militaire au Ministère des affaires étrangères. Son témoignage, qui figure dans le dossier Mahé (Mediapart, 06/11/2011), a été rappelé devant la cour d’assises par le général de Malaussène.

21.9.2012

La télévision italienne dénonce la Françafrique (CI)

Filed under: COTE D'IVOIRE — kel @ 18:06

18.1.2012

Réactions à chaud de la Franco-camerounaise Calixthe Beyala suite à la remarquable investigation du journal ‘’Le Nouveau Courrier’’ N°407 du 04 Janvier 2012

Filed under: COTE D'IVOIRE — kel @ 18:12

Calixthe Beyala 250x166 Cote divoire : Réactions à chaud de Calixthe Beyala sur laffaire KiefferCalixthe Beyala :L’Affaire Kieffer, comme une poupée russe. Une affaire sans fin. Une affaire qui avait permis au régime Sarkozy, de présenter l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, ainsi que son épouse Simone, comme des sanguinaires. Et il me souvient que mes compatriotes ne cessaient de me dire :« comment peux-tu défendre ces gens ? Ils ont tué un Français ! »

Et ce français n’était autre que le journaliste d’investigation Kieffer, disparu lors d’un séjour en Côte d’Ivoire, alors qu’il enquêtait sur les filières cacao au pays de Houphouët. C’était en 2004… Et on supposa que. Et on imagina que. Et on supputa que. Et où que poussait le vent des enquêtes ou des rumeurs, un nom revenait avec insistance, celui de Madame Simone Gbagbo… On disait qu’elle était si méchante, qu’elle était capable d’étriper un enfant et de laisser ses entrailles cuire au soleil; et je n’y croyais pas. On la disait si odieuse, que même le diable et ses cornes tremblaient devant elle ; et je n’y croyais pas.

Voilà que près d’un an après le coup d’Etat en Côte d’Ivoire, la vérité commence à surgir de l’ombre, sans déplaire à tout le monde. Des gens parlent ; des gens s’accusent du meurtre de Kieffer. Ils disent que le meurtre du journaliste français aurait été commandité par le camp Ouattara. Ils donnent des preuves puisque ceux qui accusent s’accusent d’en avoir été les exécutants. Ils proposent de montrer le lieu où ils ont enterré le corps de Kieffer. Ils disent que trois membres de leur commando « opération meurtre de Kieffer, » sont aujourd’hui d’imminentes personnalités proches de Ouattara. Oui, quelques raisons pour lesquelles certains Français détestent Gbagbo et son épouse s’envolent.

Et si tout ceci s’avérait, les français verseront quelques larmes de regrets… Oui, d’avoir fait tuer des milliers d’Ivoiriens pour voler des richesses certes, mais aussi pour venger la mort de Kieffer. Que c’est cocasse ! Parce qu’in fine, l’assassin serait Ouattara?????

Affaire Kieffer, révélations du Nouveau Courrier :
http://www.nouveaucourrier.info/2012/01/04/disparition-de-guy-andre-kieffer-des-revelations-troublantes-mettent-en-cause-le-camp-ouattara/
http://www.nouveaucourrier.info/2012/01/04/disparition-de-guy-andre-kieffer-des-revelations-troublantes-mettent-en-cause-le-camp-ouattara/
http://www.nouveaucourrier.info/2012/01/04/quand-guy-andre-kieffer-denoncait-anthony-ward-le-trader-de-ouattara/
http://www.nouveaucourrier.info/2012/01/07/affaire-kieffer-les-mille-et-une-fausses-pistes-du-juge-ramael/
http://www.nouveaucourrier.info/2012/01/07/squelette-suppose-de-kieffer-les-zones-dombre-dune-etrange-decouverte/

11.12.2011

Côte d’Ivoire Coalition

Filed under: COTE D'IVOIRE,Résistance africaine — kel @ 17:53

 

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Message d’un résistant (traduit de l’anglais) : « La petite ville de La Haye en Hollande refuse du monde depuis hier. Il n’y a plus de chambre dans les hôtels. Il y a plus et 190 chaînes de radios et télévisions venues de tout autour du monde. Les Africains accourent de partout dans le monde. Les effectifs de police ont été augmentés de 48. Pourquoi tans de gens présents pour quelqu’un comme lui, qui peut aimer un meurtrier ? Voici qui est troublant ! On n’avait jamais vu ça ici. La chaîne Flemish wfk3 retracera le parcours du Président Gbagbo à 22 h. De sa venue au pouvoir au 11 avril 2011. Avec Gbagbo l’ultime bataille pour la libération de l’Afrique commence à La Haye. » 

 

 

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Contacts for Gbagbo defense :

 IVORY COAST COALITION LIAISON OFFICE OPENS AT THE HAGUE (NETHERLANDS).Ivory Coast Coalition, Inc., a political organization under U.S. law based in Washington, DC (United States), opened a liaison office in The Hague (Netherlands) Monday, December 12, 2011. Its mission is to follow the daily political, diplomatic, legal and media of the case forPresident Laurent Gbagbo to the International Criminal Court (ICC) and to collect and disseminate any information related thereto. Our liaison office for the ICC will be hosted byIvory Coast Coalition Netherlands.

29.11.2011

GUY LABERTIT A PROPOS DU BOYCOTT DES LEGISLATIVES: «LES ARGUMENTS DU FPI SONT FONDES»

Filed under: Contributions - apports,COTE D'IVOIRE — kel @ 19:27

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Dans une interview exclusive accordée au Nouveau Courrier, Guy Labertit, ancien responsable Afrique du Parti socialiste français et vieil ami du président Laurent Gbagbo, évoque l’actualité politique ivoirienne, mais également les derniers développements enregistrés sur la scène internationale, en Libye, dans le Sahel et en France. L’intégralité de notre entretien.


Sept mois après le 11 avril, quel est votre regard sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire, dans un contexte où l’on parle de législatives, de réconciliation… et où certains considèrent que les choses sont un peu bloquées ?

La France de Nicolas Sarkozy a joué un rôle premier dans la situation qui prévaut aujourd’hui en Côte d’Ivoire. Le président français, les autorités françaises ont dit qu’elles étaient intervenues pour, en quelque sorte, imposer la démocratie aux Ivoiriens, faire respecter la démocratie. On constate au bout de quelques mois qu’il n’y a toujours pas de sécurité dans ce pays. Puisque Monsieur Guéant était récemment en visite à Abidjan pour s’occuper des questions de sécurité. On constate qu’il n’y a pas non plus de démocratie. Au contraire, on sent une sorte de retour au parti unique. Les partis d’opposition, en particulier le FPI, ont eu beaucoup de mal à s’imposer. Le FPI tient aujourd’hui des meetings, mais ses tentatives ont dans un premier temps été réprimées. La meilleure preuve de l’absence de démocratie, c’est qu’il a fallu reporter à plusieurs reprises la fin du dépôt des candidatures pour les législatives annoncées le 11 décembre. Tout simplement parce que le principal parti d’opposition, qui a toujours été engagé en faveur des élections, peut difficilement y aller alors que ses principaux cadres sont toujours détenus. Et finalement on s’aperçoit qu’on est dans un pays où officiellement on a des discours lénifiants sur la réconciliation, mais où les actes des autorités ressortent uniquement de la justice des vainqueurs.

Visiblement, vous comprenez le refus du FPI de participer aux législatives dans les conditions actuelles…

Pour l’heure, le FPI rappelle très clairement qu’il a été un acteur majeur du processus démocratique en Côte d’Ivoire. Puisque son premier dirigeant, Laurent Gbagbo, a été le chantre du multipartisme qui a été arraché le 30 avril 1990. Le FPI garde une stratégie électorale, s’oppose à toute résistance armée, mais pour développer sa stratégie, il faut bien que les conditions réelles du respect des droits démocratiques existent dans ce pays. Avec la détention arbitraire de la plupart des cadres du FPI, je pense que les arguments qui sont présentés pour pouvoir participer aux élections présidentielles sont fondés.

Les conditions, vous voulez dire…

Oui, on peut appeler cela des conditions… Moi je me vois mal, en tant que socialiste français, participer à des élections alors que les principaux dirigeants du Parti socialiste seraient détenus. Cela me paraîtrait totalement surréaliste…

En parlant de détention, le pouvoir Ouattara évoque régulièrement un éventuel transfert de Laurent Gbagbo à La Haye, siège de la Cour pénale internationale, disant que cela faciliterait la réconciliation…

J’ai le sentiment qu’au plus haut de la direction de certains Etats, et je suis sûr que le président Ouattara a entendu ce message, des autorités politiques africaines pensent qu’au contraire la libération du président Gbagbo permettrait une vraie réconciliation qui ouvrirait la voie à un contexte permettant à tous les pays de la région de mieux se développer. Parce que la situation ivoirienne pénalise les économies des pays voisins. Il faudra peut-être du temps, mais j’espère que les autorités ivoiriennes prendront à un moment donné conscience de cette réalité qui devrait s’imposer à elles.

Vous pensez que beaucoup de dirigeants africains sont hostiles à cette volonté du pouvoir Ouattara d’envoyer Gbagbo à la Cour pénale internationale ?

Je constate que le président Gbagbo et son épouse ont été détenus en toute illégalité pendant plusieurs mois, que le chef d’inculpation avancé par la justice ivoirienne, c’est «crimes économiques». Ce qui, entre nous, ressort quand même de la farce, puisque l’actuel Premier ministre Guillaume Soro était secrétaire général des Forces nouvelles, lesquelles avaient une Caisse centrale dont on peut dire qu’elle a recueilli environ 250 milliards de FCFA en moyenne du début de la rébellion en 2002 à 2010 sur la base de détournement de cacao, de café, de coton, de diamants, de bois et de taxes en tous genres indûment perçues dans les zones rebelles alors que les FN étaient pourtant représentées dans le gouvernement . Pour l’instant, c’est la seule inculpation officiellement avancée par la justice ivoirienne. Pourquoi n’y en a-t-il pas d’autre ? Est-ce que les autorités ivoiriennes ont conscience que juger le président Gbagbo en Côte d’Ivoire serait peut-être avoir à affronter une véritable vague de protestation qui mettrait en péril le fragile équilibre du pouvoir Ouattara ? Par rapport à la Cour pénale internationale, j’entends des rumeurs en tous sens. Je dois dire que cela me semble plutôt marquer l’inquiétude, l’angoisse des actuelles autorités d’engager un processus électoral avec la présence sur le sol ivoirien du président Gbagbo. On voit bien que le président Gbagbo est détenu, mais qu’il est encore extrêmement présent dans la vie politique ivoirienne. Je crois qu’en fait, toutes les démarches qui sont annoncées en termes de justice internationale sont la marque du désir d’extraire le président Gbagbo du territoire ivoirien. Car quand il y est, il représente encore un poids politique que peut difficilement contenir le pouvoir actuel.

On veut donc le neutraliser politiquement, ôter à ses partisans tout espoir qu’il revienne au centre du jeu politique ?

Rien n’est jamais définitif en politique. Je pense qu’aujourd’hui, ces autorités politiques qui réclament cette justice internationale sont bien conscientes qu’elles-mêmes devraient répondre devant cette justice internationale. Je suis assez conscient que cette fameuse Cour pénale internationale est profondément politique, et qu’elle a souvent rendu des jugements qui ressortaient plutôt de la justice des vainqueurs. Je pense même qu’un certain nombre de juges au sein de cette Cour sont conscients que les autorités ivoiriennes, de fait, devraient également être traduites devant la justice internationale. Les tergiversations viennent de là.

Avant le 11 avril, on vous a entendu dire que le président Gbagbo ne sortirait pas vivant de l’assaut sur sa résidence. Cela veut dire que vous aviez anticipé le pire, une éventuelle élimination physique. Finalement, il est vivant. Mais avec le recul, comment avez -vous vécu ces journées de feu ?

Evidemment, très douloureusement. Lorsque j’ai tenu les propos que vous venez de rapporter, quelques jours avant le 11 avril, je me suis rendu compte qu’il y avait eu des réactions de panique, y compris au niveau des pouvoirs qui voulaient en finir politiquement avec Gbagbo. J’ai reçu des coups de fil assez surprenants me disant : «Mais vous ne vous rendez pas compte, Laurent Gbagbo mort ce serait une catastrophe pour la Côte d’Ivoire !». J’ai d’ailleurs dit à ces interlocuteurs que je me réjouissais qu’ils réalisent la portée dramatique de leurs actes. Je dois aussi dire que certains dans la résidence m’ont dit : «On ne peut pas faire moins qu’Allende !  [le président chilien mort dans le palais de la Moneda, encerclé par les forces du pro-américain Augusto Pinochet]». Ils avaient conscience qu’on voulait en finir politiquement avec eux. Et que les bombardements pouvaient tout à fait atteindre une des cibles : Laurent Gbagbo. D’ailleurs, une plainte a été déposée par ses avocats pour tentative de meurtre. Des pièces de la résidence ont été touchées et détruites par des projectiles français, des pièces où le président Gbagbo aurait très bien pu se trouver et être physiquement éliminé.

Ce ne sont pas seulement les cibles militaires autour de la résidence qui ont été atteintes?

Non, pas du tout. Mais la vérité se fera un jour. Il est évident que les bombardements français, initialement prévus pour empêcher l’utilisation des armes lourdes contre des populations civiles, selon une résolution de l’ONU, n’avaient pas cette finalité. La résolution a été largement violée par la France et l’ONUCI puisqu’il s’agissait au final d’éliminer politiquement voire physiquement le président Gbagbo. Ces bombardements ont occasionné ce que les militaires appellent officiellement des «dégâts collatéraux» dramatiques. Il y a eu de nombreux morts civils et militaires ivoiriens du fait des bombardements de la France. Pour l’instant, c’est une réalité qui est tue. Mais il est évident que vous ne pouvez pas faire exploser deux poudrières à Akouédo, bombarder le camp d’Agban où vivent les familles des gendarmes – et je pourrais donner plusieurs autres exemples – sans que des civils ivoiriens soient tués. La France qui disait vouloir éviter les morts de civils ivoiriens a en réalité elle-même tué ces civils et des militaires ivoiriens.

La campagne électorale en vue de la présidentielle française de 2012 commence bientôt. Pensez-vous que les questions internationales y trouveront leur place, notamment la double question des interventions de la France en Côte d’Ivoire et en Libye, même si elles ne sont pas équivalentes dans l’absolu ?

Vous avez raison de distinguer les deux questions. Notamment parce que le président Gbagbo est un acteur historique de l’avènement de la démocratie en Côte d’Ivoire, alors que le colonel Kadhafi a fait un coup d’Etat militaire alors qu’il avait 28 ans pour renverser un roi. Les deux situations n’ont rien à voir au niveau des processus historiques. Mais les deux cas se rapprochent en ce qui concerne la politique de Nicolas Sarkozy, qui a utilisé l’ONU en Côte d’Ivoire et l’OTAN et l’ONU en Libye avec le Britannique David Cameroun comme premier allié européen. Dans les deux cas, on observe la volonté du camp occidental d’en finir avec des régimes existants. Et ce qui m’a déçu dans l’approche des politiques français, c’est de voir une forme d’unanimité aussi bien sur la question ivoirienne que sur la question libyenne.

Je suis socialiste, et je crois que François Hollande lors de son récent discours d’investiture comme candidat socialiste a rappelé qu’il fallait sortir de la Françafrique. M. Ruffin a publié dans les colonnes du Monde pour le compte de Martine Aubry une tribune intitulée « Pour sortir de la Françafrique ». J’ai envie de dire «chiche !». Mais tout au long de la Vème République, aussi bien la droite que la gauche n’ont pas fait les réformes structurelles qui s’imposent au sein même de l’Etat français pour en finir avec la Françafrique. Je souhaite vivement que la gauche l’emporte en 2012, et si nous voulons vraiment sortir de la Françafrique, il faudra les faire, ces réformes structurelles. Je me suis rendu compte récemment que c’est au sein même de notre diplomatie du Quai d’Orsay que sont choisis les directeurs stratégie de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE,  contre-espionnage). Ce sont les mêmes acteurs qui passent de la DGSE à la direction Afrique du Quai d’Orsay voire à la cellule Afrique de l’Elysée. Je me rends compte que l’action politique de la France en Afrique est définie par les deux seuls centres nerveux que sont l’Elysée et le ministère de la Défense. Il n’en va pas de même pour nos rapports avec l’Amérique latine ou l’Asie…

Il y a un débat au sein de la communauté des Franco-Africains politisés. Certains estiment que la gauche et la droite, c’est blanc bonnet, et bonnet blanc. D’autres estiment qu’il faut voter massivement pour le principal candidat de la gauche pour faire partir Nicolas Sarkozy. Est-il vrai de dire que la Françafrique n’a jamais été remise en cause par aucun parti de gouvernement ?

J’ai été responsable Afrique du PS pendant 13 ans, de 1993 à 2006. Je peux dire que je vois une différence entre la droite et la gauche en Afrique. La gauche, lorsqu’elle était au pouvoir, n’a pas accompli de « coups tordus » en Afrique contrairement à ce que fait la droite. La situation en Côte d’Ivoire, par exemple, s’est dégradée quand Lionel Jospin a été battu aux élections présidentielles en avril 2002 et que la droite a repris l’ensemble des manettes du pouvoir.

Maintenant, le militant socialiste que je suis veut qu’on fasse plus pour sortir de la Françafrique, qu’on fasse des réformes structurelles. Tant qu’elles ne seront pas faites, le mode de gestion de la politique de la France en Afrique ne se différenciera pas de ce qu’on a vu depuis les débuts de la Vème République.

Vous connaissez bien le Sahel. De nombreux chefs d’Etat de cette partie de l’Afrique s’inquiètent  de la circulation d’armes et de combattants après le renversement de Kadhafi. Quelle est la mesure de ces angoisses et comment les juguler ?

Je pense que la politique de l’OTAN conduite par la France, les Etats-Unis et la Grande Bretagne a eu pour conséquence de déstabiliser le Sahel. Je me suis rendu aussi bien au Mali qu’au Niger en septembre et octobre, et j’ai pu constater une grande inquiétude. Notamment en raison de la circulation d’armes dont beaucoup sont dans la nature… ou récupérées par des mouvements rebelles ou intégristes. Les retours précipités dans leur pays de plus de 200 000 Nigériens et d’un grand nombre de Maliens, le manque à gagner lié à la suspension des relations économiques avec la Libye sont une réalité. Il y a aussi un rapprochement entre les mouvements touaregs qui mènent des rébellions récurrentes au Mali et au Niger et des forces intégristes. Je pense que l’Occident a véritablement joué avec le feu. Et on le voit aux incertitudes qui prévalent face à l’avenir de la Libye. Certains responsables sahéliens m’ont dit qu’ils craignent vraiment une «somalisation» de la Libye. Ce n’est pas pour eux une marque de soutien à Kadhafi que d’exprimer leur angoisse face à l’absence d’Etat en Libye.

Pour des pays comme le Mali et le Niger, devoir organiser des patrouilles, dépenser beaucoup d’argent pour la sécurité, tout cela remet en cause leur volonté de prendre des mesures sociales au bénéfice de leur population, en particulier en matière d’éducation et de santé.

Les Etats-Unis se sont empressés de proposer leur aide au Mali, qui a pour l’instant décliné l’offre…

Je m’étonne qu’il y ait une telle présence militaire américaine depuis tant d’années au Mali et qu’il y ait tant de difficultés pour repérer quelques centaines d’hommes. Malgré les moyens technologiques extrêmement sophistiqués mis à disposition…

Il y a quelques années, on parlait beaucoup d’africanisation des capacités de maintien de la paix sur le continent. Quand le PS était aux affaires, le concept Recamp a même été évoqué. Tout cela semble bien loin aujourd’hui, avec l’interventionnisme occidental reconsidéré comme légitime…

Le concept a plus été qu’évoqué…  C’était une autre période par certains aspects. Aujourd’hui, je pense qu’une partie des difficultés du président Gbagbo a été liée à sa volonté d’en finir avec la base militaire française lorsqu’il a constaté que les accords franco-ivoiriens en matière de défense sécurité n’avaient pas été appliqués en 2001 et 2002 lors de tentatives de coups d’Etat destinés à le renverser. Des textes signés en 2008 mettaient fin au 1er juillet de cette année-là à la présence d’une base permanente en Côte d’Ivoire avec le retrait de la force Licorne, puisque la base de Port-Bouët était devenue une base d’appui à la force Licorne qui perdrait toute sa raison d’être avec le départ de celle-ci. Depuis l’arrivée de M. Ouattara, on constate que celui-ci revient en arrière et souhaite le rétablissement de la situation qui prévalait avant juillet 2008. Et là, dans ce domaine, la France a réalisé ce qu’elle voulait. C’est-à-dire maintenir ses bases militaires en Afrique tout en tenant un discours disant «nos accords sont obsolètes et nous allons les revoir avec nos partenaires». Et on s’aperçoit que le nouveau partenaire ivoirien est particulièrement favorable pour remettre à l’ordre du jour le maintien d’une base permanente de la France. Il va même jusqu’à demander que la Côte d’Ivoire soit une base internationale de la lutte contre le terrorisme. Peut-être alors que M. Ouattara n’a plus aucune confiance dans les Ivoiriens, et qu’il souhaite asseoir son pouvoir sur la présence de troupes étrangères en Côte d’Ivoire ?

Vous dites que le retour en force des armées occidentales en Afrique est un moment. Cela veut-il dire que selon vous, cette politique est historiquement condamnée ?

Oui, historiquement, elle le sera. Mais on va assister à des va-et-vient permanents entre des responsables politiques qui veulent faire avancer les choses, aller vers plus de souveraineté, et les forces conservatrices qui voudront maintenir l’ordre ancien. Mais je crois qu’effectivement, même si elle n’était pas très hardie, la politique sous-tendue par Recamp, en matière de sécurité et, qu’il aurait fallu européaniser, pouvait ouvrir une transition qui devait aboutir au retrait total des forces non africaines du continent africain, sous réserve que l’ensemble des acteurs politiques et militaires étaient de bonne foi. Malheureusement, il y a aujourd’hui une forme d’aveuglement, l’expression d’un vertige occidental qui a gagné la gauche à soutenir sans réserve les politiques conduites par la droite en Côte d’Ivoire et en Libye.

 

12.11.2011

Massacre en Côte-d’Ivoire : LA Resistance Africaine porte plainte contre l’Armée française

Filed under: COTE D'IVOIRE — kel @ 23:14

9 novembre 2004-9 novembre 2011. Sept ans après, les jeunes Ivoiriens réunis au sein du Collectif des Patriotes victimes de la force française Licorne (COPAVIL) au nombre de 2549 blessés, ont, à travers une déclaration, demandé réparation des préjudices estimables à eux causés par la force militaire française Licorne devant l’hôtel Ivoire.

Considérant que les 06, 07, 08 et 09 Novembre 2004, l’Armée française stationnée en Côte d’Ivoire sous l’appellation de « Force Licorne » a ouvert le feu avec des armes de guerre (tanks, chars, fusils d’assaut, hélicoptères de combat,) sur les populations civiles ivoiriennes manifestant les mains nues ; Que ces fusillades d’un autre temps ont fait de nombreuses victimes dont: une centaine de morts, 2549 blessés plus de 300 handicapés à vie que ces tueries de la force militaire française Licorne se sont opérées sur plusieurs sites, aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays: sur les deux ponts Félix Houphouët-Boigny et Charles de Gaulle de la ville d’Abidjan: bombardements d’hélicoptères de la force Licorne française sur les populations civiles.

Devant l’hôtel Ivoire d’Abidjan: tirs à balles réelles provenant de fusils d’assaut et de chars de la force Licorne française sur les populations civiles à l’aéroport d’Abidjan Port-Bouët: tirs à balles provenant des chars de la force Licorne française sur les populations civiles devant la base militaire française du 43ème BIMA: tirs provenant des chars de la force Licorne française sur les populations civiles au corridor de Gesco à Yopougon: tirs provenant des chars de la force licorne française sur les populations civiles à Songon au nord d’Abidjan: tirs provenant des chars de la force Licorne française sur les populations civiles aux corridors de Duékoué et de Guessabo, à l’ouest du pays: tirs provenant des chars de la force Licorne française sur les populations civiles ;


Considérant que suite à ces tristes et douloureux évènements, un Collectif baptisé Collectif des Patriotes Victimes de la Licorne (COPAVIL),est né en 2005 et réorganisé en 2008 pour défendre les droits moraux et patrimoniaux des victimes et de leurs ayants-droit ;


Considérant que le COPAVIL s’inscrivant dans la droite ligne des accords de paix de Ouagadougou et du Nouveau-partenariat entre la France et la Côte d’Ivoire pour des relations saines, avait par la voie de son Avocat-conseil, Madame Bourthoumieux, adressé à Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République française, en janvier 2010 une proposition de règlement à l’amiable de ce douloureux contentieux


Considérant qu’après avoir accepté le principe d’un tel règlement et renvoyé le dossier au Ministre de la Justice, Garde des Sceaux du gouvernement français de l’époque, madame Alliot -Marie, les autorités françaises malgré les promesses faites par le Secrétaire général de l’Elysée de l’époque, monsieur Claude Guéant lors de sa visite officielle en Cote d’Ivoire au mois de mai 2010, n’ont toujours pas donné suite à notre requête ;


Considérant que sept (07) ans après ces événements de novembre 2004, les victimes françaises des mêmes évènements ont reçu dédommagement ou début de réparation de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire à hauteur de plus de cinquante (50) milliards de Francs CFA, et la réhabilitation des établissements scolaires français à Abidjan à hauteur de quatre (4) milliards de FCFA ;


Considérant que la France, réputée être la patrie mère des droits de l’Homme et des libertés dans le monde entier, doit enfin assumer toutes les exactions et atrocités commises en Côte d’Ivoire par son armée, la force Licorne ;


par ces motifs : Le Collectif des Patriotes victimes de la Licorne (COPAVIL) :


1. Déclare que les tueries de la force française Licorne en Côte d’Ivoire sont constitutives de crimes contre l’Humanité ;


2. Demande vivement que les autorités françaises répondent de leurs actes devant le peuple ivoirien et devant la communauté internationale ;


3. Que l’Etat français octroie aux victimes réunies au sein du COPAVIL et à leurs ayants-droit, la juste réparation des préjudices inestimables à eux causés par la force militaire française Licorne


4. Exige que toute la lumière soit faite sur les événements de novembre 2004 en Côte d’Ivoire, notamment sur le bombardement du camp de Bouaké, élément déclencheur de ces tueries, sur les exactions de la force militaire française Licorne sur les populations civiles manifestant les mains nues pour défendre les Institutions de la République et la souveraineté nationale de leur pays ;


5. Le COPAVIL se réserve le Droit, de porter plainte contre l’Etat français devant les tribunaux nationaux et internationaux.


Fait à Abidjan, le 8 Novembre 2011


Pour le COPAVIL

12.10.2011

Côte d’Ivoire 2011- La bataille de la seconde indépendance

Filed under: CONFERENCES,COTE D'IVOIRE — admin @ 22:10

Le 1er octobre Survie 13 et ses membres se sont associés et ont participé  à la conférence que donnait le professeur Robert Charvin au CRDP à Marseille . La conférence était organisée par le Mosourpa, Mouvement pour la Souveraineté et le respect des Peuples d’Afrique. Cette conférence vivante et réussie a accueilli environ 130 participants et a été suivie par des interventions et des questions posées par l’assemblée. Ci-joint le communiqué du Mosourpa.

COMMUNIQUE

Le samedi 1er Octobre le MOSOURPA, Mouvement Pour la Souveraineté et le Respect des Peuples d’Afrique, nouvelle association créée au mois d’Aout à Marseille et soutenue par l’Association SURVIE a invité le professeur Robert Charvin, Professeur émérite de Droit Public et de Science Politique de la faculté de Nice-Sophia-Antipolis.

La conférence qu’il a prononcée lui a donné l’occasion de revenir sur les observations qu’il a faites sur le terrain en Janvier et Février 2011 sur le déroulement des  élections présidentielles de Décembre 2010 en Côte d’Ivoire  et consignées dans un livre paru en Avril 2011 sous le titre :

Côte d’Ivoire 2011- La bataille de la seconde indépendance

Il a confirmé les principales conclusions de son livre :

·       Les élections présidentielles, entachées de très nombreuses irrégularités dans les zones de l’ouest et du nord du pays qui depuis prés de 10 ans ont échappé à l’autorité du gouvernement ivoirien légal, ont bien été remportées par Laurent Gbagbo.

·       L’armée française a ensuite renversé le Président Gbagbo

·       La France a imposée par la force un autre président

·       L’ONU a pris dans la crise ivoirienne une position partisane non conforme à ses missions

Il a constaté que six mois plus tard ce coup d’état colonial n’avait  ramené ni le calme ni la prospérité en Côte d’Ivoire

Il a précisé qu’il avait travaillé avec M° Jacques Vergès à la préparation d’une plainte déposée contre le gouvernement français pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Il a également souligné que l’intervention en Libye relevait de la même politique néocoloniale et que la résolution du Conseil de Sécurité ouvrant la voie à l’intervention militaire avait été outrepassée sans que l’ONU y trouve à redire.

Il a enfin lancé un appel au respect par l’ONU et par les puissances occidentales de la souveraineté des Etats et des peuples africains.

Cette parfaite concordance de vue avec l’objectif du MOSOURPA a conduit le Conseil d’Administration de l’association à lui proposer le poste de Président d’honneur qu’il a accepté.

 

 

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