1.6.2016
1.6.2014
Une lettre ouverte camerounaise à la France qui résume la position de la nouvelle génération panafricaine qui veut en découdre avec la vieille France coloniale
Madame,
L’objet de cette lettre est de vous demander de cesser de vous mêler des affaires intérieures du Cameroun.
Depuis votre arrivée au Cameroun en Décembre 2013, les Camerounais vous observent, suivent et scrutent vos faits et gestes et essaient de les mettre en perspective par rapport à la politique de votre pays au Cameroun.
Votre activisme, en quelques cinq mois de séjour au Cameroun confirment les analyses que nous avons faites voici trois mois.
Vous êtes chargée d’une mission spécifique et spéciale dans notre pays. Vos multiples déplacements, à travers le territoire national, qui ne sont que de simples opérations de relations publiques, constituent le dernier fond de commerce d’un vieux logiciel diplomatique qu’utilise vos autorités pour masquer le rejet et le sentiment profondément anti-français que les Africains en général, et les Camerounais en particulier éprouvent vis-à-vis de l’Impérialisme de votre pays sur le Continent noir.
Mr Gain Bruno votre prédécesseur l’a utilisé durant son inutile séjour au Cameroun et cela n’a rien donné. Ce nouveau mode de coopération, reste la dernière trouvaille de la France dans ses relations avec les Etats africains. Et pour cause, elle n’a plus rien à leur offrir (si elle en eut avant). La France, contrairement aux faux airs de suffisance et à son arrogance habituelle, est embourbée dans une interminable crise multidimensionnelle aggravée il ya quelques mois par l’adoption de l’homosexualité comme nouveau mode de procréation et de renouvellement de sa population plus vieillissante que jamais.
Une France empêtrée, pataugeant dans d’inextricables et d’insolubles problèmes sociaux (chômage, pauvreté suicides…etc.), que vous continuez de miroiter aux Camerounais, comme un horizon incontournable en matière de développement et de progrès.
Vos sorties médiatiques et vos déclarations tantôt sur « les prisonniers politiques français » qui seraient détenus au Cameroun(alors qu’ils ne sont que de simples délinquants économiques et financiers et Camerounais au moment de leurs forfaits), tantôt sur le non respect des homosexuels sous les termes de Droits humains, tantôt sur la gouvernance et la corruption, cinq mois à peine après votre arrivée au Cameroun, ont fait tomber les masques. Le peuple camerounais sait déjà quel type de Diplomate vous êtes.
Madame, sachez que les relations diplomatiques et consulaires sont codifiées, encadrées et régies par les Conventions signées à Vienne respectivement en 1961 et en 1963. La France doit retenir une fois pour toutes que nous sommes en 2014 et non en février 1944, l’année où le général de Gaulle et son Ministre des colonies René Pleven, mettaient en place à Brazzaville (la triste et funeste Conférence Africaine Française de Brazzaville), l’architecture et les Instruments de la domination de la France en Afrique. C’était il ya 70 ans.
Vos déclarations à l’emporte-pièce dans certains medias camerounais, dont vous tentez d’orienter les lignes éditoriales en accordant de petits per diem au cours des stages de quelques jours et d’autres broutilles aux Directeurs de Publication n’aboutiront à rien. Sans prendre le parti du gouvernement camerounais, nous savons néanmoins que les agents de votre gouvernement ont remis de l’argent à certains medias locaux pour peindre négativement notre pays dans l’affaire Edzoa-Atangana.
Le peuple camerounais, en dépit des difficultés et des frustrations accumulées, n’ignore plus où se trouve son véritable ennemi. Arrêtez de parcourir les quartiers populaires de Douala à la recherche des mécontents comme vous le faites depuis votre arrivée au Cameroun. Vous recherchez une « étincelle sociale » pour allumer les troubles comme votre pays a pris coutume de le faire dans de nombreux pays africains (Côte d’Ivoire, Libye, Niger, Mali, RCA,…). Nos problèmes internes sont les nôtres.
Les Camerounais savent que leur « ennemi Central » c’est la France et ses réseaux. Une « Diplomatie de bruit », tel est votre créneau. C’est ce comportement inattendu d’un diplomate qui a exaspéré les Autorités béninoises et poussé le Président Yayi Boni en 2013 à expulser du Bénin l’Ambassadeur de France en lui donnant quelques jours pour quitter son Pays. Ayez l’intelligence ou au moins la décence d’éviter d’invoquer les « Relations Historiques » entre le Cameroun et la France car vos propos ravivent la douleur 400.000 morts camerounais, victimes du génocide commis par la France dans l’Ouest du pays et dans la Sanaga-Maritime.
Et même du point de vue des traités notre pays n’a jamais été une colonie française en tant que telle. C’est au travers de la Société des Nations (SDN) en 1919, puis de l’ONU en 1945 que votre pays, affaibli et ruiné par les guerres, est entré au Cameroun. Il y est donc par effraction, non par humanisme ou philanthropie, pour piller et exploiter ses richesses minières, naturelles et énergétiques. C’est cette politique de pillage , d’extermination et de massacres de nos Nationalistes que vos « Historiens coloniaux » ont étiqueté de maquisards qui vous rattrape aujourd’hui dans toutes les régions du Continent africain, notamment au Rwanda.
Madame l’Ambassadeur, en parcourant les deux plus grandes villes du Cameroun (Douala et Yaoundé), donc de la sous-région Afrique centrale, quel est le signe ou le symbole visible de la coopération entre « votre grande et puissante France » et le Cameroun ? Il n’y en a pas, faute de moyens. Cessez donc de chanter et de citer la coopération entre la France et le Cameroun comme un exemple. Déboucher ou curer les caniveaux de certaines rues à Yaoundé ou à Douala, boucher les nids de poules ou replâtrer les trottoirs d’une route à Garoua financés par des fonds prélevés sur nos devises déposées autoritairement dans le Compte d’Opération au Trésor français tient-il lieu de coopération ? Arrêtez ce cirque; il est de mauvais goût et même indigeste.
Depuis la destruction et l’occupation de la Côte d’Ivoire et l’assassinat du Président Kadhafi par Sarkozy et ses agents, « les Forces Profondes » à l’œuvre au sein de la Société Civile camerounaise ne demandent qu’une seule chose : la France et les Français doivent quitter l’Afrique. « French go home », telle est la lame de fond qui traverse les sociétés africaines. L’histoire moderne de notre pays a enregistré que l’Autoroute reliant les deux plus grandes métropoles de l’Afrique centrale (Douala et Yaoundé), sera l’œuvre de la Chine et non celle de la France. Un événement historique qui vient tourner les sombres pages des relations entre le Cameroun et la France. Le mépris et l’arrogance sur lesquels vous avez bâti « votre politique de coopération » en Afrique ont montré leurs limites. Dès lors, la confrontation entre les peuples africains et une France plus impériale que jamais, bien que décadente, paraît inévitable; l’on s’y prépare déjà. C’est la tâche que s’assigne notre génération.
Madame l’Ambassadeur, c’est l’occasion de vous rappeler que le 04 février 2014 vous vous êtes rendue à Douala dans la région du Littoral pour parler de « la gouvernance, des élections, de la corruption, de la démocratie et des fraudes de toutes sortes au Cameroun. Etes-vous qualifiée pour débattre de tels sujets dans notre pays ? Quand on sait que toute la classe politique française (toutes formations politiques confondues) est cernée et rongée par les affaires de corruption, de détournements de deniers publics et de mafia à grande échelle. Voilà dont une France où des Membres du gouvernement aux anciens Présidents de la République sont quotidiennement interpellés devant les tribunaux pour népotisme, emplois fictifs et qui prétend donner des leçons aux Africains. C’est le monde à l’envers.
Vous savez que sous d’autres cieux, les Chefs de Mission diplomatique, pour des raisons évidentes, se font très discrets dans leurs déplacements avec des véhicules banalisés. Mais au Cameroun comme en territoire conquis, vous vous baladez dans les quartiers populaires de Douala : New-Bell, Bali, Quartier Congo comme un Sous-préfet qui rend visite à ses Administrés. Retenez que le Cameroun n’est pas une Préfecture de la France et Douala non plus une Sous-préfecture. Vous vous permettez de pénétrer dans ces quartiers populaires, à bord de votre voiture arborant le fanion du drapeau français comme au bon vieux temps de la Coloniale. Arrêtez d’irriter et de provoquer le peuple camerounais.
Après votre rencontre avec les « religieux », puis avec les homosexuels, c’est sans doute le tour des motos taximen et dans un proche avenir vous irez à la rencontre des « prisonniers franco-camerounais détenus arbitrairement dans les geôles camerounaises » et dont la France estime être investie d’une mission universelle pour leur libération. Vous êtes à la recherche des foyers de mécontentement dans quartiers populaires afin d’allumer et d’alimenter la contestation sociopolitique et de faire appel à vos « Humanitaires » qui arriveront avec des armes cachées dans des cartons de riz et de blé génétiquement modifié(OGM), secourir « les populations en danger ». C’est le scénario et le schéma classiques des foyers de tensions que votre pays a allumés à travers l’Afrique.
Si votre objectif ultime est de contrôler la transition au Cameroun pour installer au pouvoir un de vos agents, le peuple camerounais a un message pour votre gouvernement : vous échouerez, contrairement aux relatifs succès que vous avez obtenus dans d’autres pays. Le peuple camerounais est averti et éveillé.
Aux organes de presse locaux, nous disons qu’il est regrettable que les Directeurs de ces publications, jusqu’à ces jours refusent de comprendre le jeu macabre que la France joue dans notre Pays. En effet, comment comprendre que Mr Alain Njipou du Journal le Messager ait pu titrer le 05 février 2014 « Cameroun-Coopération : J.M Nintcheu montre les vrais visages du Cameroun à la France ». Les journaux camerounais devraient plutôt se poser la question suivante : d’où la France prend- t- elle les milliards qu’elle prétend déverser au Cameroun alors qu’elle-même se trouve au bord du gouffre économique et financier ? Pendant ce temps, les bouches du métro de Paris sont envahies par des Sans Domiciles Fixes (SDF) et qui sont nourris aux soupes populaires. Les Camerounais doivent le savoir.
En 15 avril dernier, vous vous êtes rendue au Siège social des homosexuels en Afrique centrale à Douala, et qui se fait appeler « Réseau de Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale(REDHAC) », où vous attendait Alice Nkom de sinistre image. Cette Mémé, qui est entrée dans les lugubres annales de notre pays comme une sataniste en rendra des comptes devant l’impitoyable tribunal de l’histoire. Quelques jours après, vous vous êtes retrouvée dans la partie nord du Cameroun. Si vous n’avez rien à faire dans votre Mission diplomatique, organisez des promenades dans cette immense propriété de plusieurs centaines d’hectares, que l’Administration coloniale française a arrachée aux autochtones de Yaoundé, pour en bâtir un véritable Etat en plein cœur de la Capitale camerounaise que vous appelez abusivement Ambassade. Le peuple camerounais le sait.
Aux Camerounais qui rêvent ou qui pensent que le salut leur viendra de la France, nous leur demandons de bien regarder et d’analyser la situation des Etats africains qui, au nom des droits de l’homme ont été déstabilisés par la France. Le sillage de la France en Afrique c’est du Sang, des Pillages, la désolation et la misère. Visitez la Côte d’Ivoire. Vous identifierez aisément des symboles encore fumants de « la coopération française en Afrique ». Même si les Camerounais, comme dans tous les pays du monde, ont des problèmes au plan interne, qu’ils évitent de faire appel à la Communauté dite « Internationale » dont la France s’est autoproclamée le porte-parole. Attention ! Les charognards et autres mercenaires sont à l’affût pour leurs intérêts exclusifs. Alors Vigilance.
Veuillez prendre en considération Madame, l’Expression et le profond Sentiment d’une Société camerounaise qui a décidé de se libérer du joug et l’encombrante tutelle d’une France toujours arrogante malgré son irréversible décadence.
Armand Roger Biloa Mballe, pour Le Sphinx Hebdo
N’OUBLIEZ PAS DE REJOINDRE EN LIGNE LE VASTE MOUVEMENT DES AFRICAIN-FRANÇAIS MAF AU: https://ticketlib.com/le-maf
« AGISSEZ LES UNS POUR LES AUTRES
ŒUVREZ POUR CELUI QUI VOUS A PRÉCÉDÉ
DANS L’ESPOIR QU’UN SUCCESSEUR
POURSUIVE CE QUE VOUS AVEZ ACCOMPLI. »
ENSEIGNEMENT DE MERIKARÊ (2000 ANS AVANT NOTRE ÈRE).
François Théodore DENGOUE, fondateur de L’AFRICAN ADVICE REPORT, Démonte le Dossier des Biens Mal Acquis
Le combat évolue certes lentement mais surement. Comme le disait le Professeur Cheikh Anta Diop, « si réellement l’égalité intellectuelle est tangible, l’Afrique devrait, sur des termes controversés, être capable d’accéder à la vérité par sa propre investigation intellectuelle, se maintenir à cette vérité jusqu’à ce que l’humanité sache, que l’Afrique ne sera plus frustrée, que les idéologues perdront leur temps, parce que ils ont rencontré des intelligences égales qui peuvent leur tenir tête sur le plan de la recherche de la vérité »
2.5.2014
Le MOSEMA dénonce le franc CFA au Cameroun
Le MOSEMA, MOuvement pour la Souveraineté Economique et Monétaire d’Afrique, continue son travail d’éveil des consciences. Cette fois-ci c’est au Cameroun où le MOSEMA s’installe. Les conférences publiques ont rassemblé plusieurs milliers de personnes dans les villes camerounaises de Douala, Yaoundé et Dschang, durant le mois d’Avril 2014.
La télévision camerounaise n’a pas manqué l’occasion d’interviewer un des membres fondateurs du MOSEMA: le professeur Nicolas Agohou qui continue d’apporter la preuve que la pauvreté en Afrique n’est pas une fatalité mais au contraire la conséquence d’un système qu’il faut dénoncer.
http://youtu.be/1g3o6pLxkGQ
17.2.2014
France contre Cameroun : Chronique d’une déstabilisation en marche
La crise en RCA, aux origines de laquelle la France n’est pas étrangère, ne constitue qu’un prétexte qui lui permet plus que par le passé, de poster ses troupes sur le territoire camerounais.
Un sondage réalisé à la veille du Sommet de l’Elysée sur « la Paix et la Sécurité en Afrique » du 5 au 7 décembre 2013, commandé par deux organes de presse de la Droite française relatif à la perception que les Africains subsahariens dits francophones ont des Français, de la France et de sa politique en Afrique, révèle que 78,75 % des Africains ont un sentiment profondément anti-français. Ce pourcentage est plus élevé chez les élèves, Etudiants et une grande partie de l’élite intellectuelle et économique. En Côte d’Ivoire et au Cameroun, (les deux Etats les plus importants de la zone franc), ce pourcentage se situe respectivement à 84,60 % et à 89,78 %.
Ce sondage, qui a été réalisé en marge du Rapport Védrine sur l’Afrique (dont nous ferons l’écho tout au long de cette année 2014 du fait des remous qu’il suscite sur le Continent noir et de sa dangerosité pour les Africains), n’a pas été révélé au public à cause de ses résultats inattendus par ses commanditaires et de l’effet psychologiquement dévastateur que cela aurait eu sur le Sommet France/Afrique de l’Elysée.
L’objectif initialement visé au cours de cette enquête, eut été de montrer au reste du monde comment la France, magnanime, rayonnante et éternellement généreuse, uvre depuis la nuit des temps, pour la stabilité et le bien-être des Africains, tout comme pour la paix dans une Afrique en proie à des conflits, des famines et à des guerres inter tribales et/ou confessionnelles. À la fin de cette étude, « ces Spécialistes français de l’Afrique » se sont intéressés à un cas assez particulier et atypique à leurs yeux : celui du Cameroun en s’interrogeant sur les facteurs et/ou éléments explicatifs de «cette francophobie montante dans ce pays et l’installation d’un fort courant souverainiste et nationaliste dans les milieux intellectuels, estudiantins, culturels, politiques et surtout économiques». Que faire pour inverser la tendance dans cet Etat-clé de la politique africaine de la France en Afrique ?
Des prétextes ne manquent pas…
Dans le Rapport Védrine présenté le 4 décembre 2013 au Président François Hollande, à la page 33 de ce document qui en compte 131, les Autorités françaises semblent reprocher au Gouvernement camerounais (sans le dire), d’avoir permis à la Malaisie (par Américains interposés) d’être présente sur le marché camerounais grâce à l’exploitation du pétrole tchadien via le pipe-line, d’avoir accordé au Vietnam par sa compagnie Viettel, la 3ème licence pour l’exploitation de la téléphonie mobile au Cameroun , d’avoir permis à la Turquie de gagner de nombreux et importants marchés au Cameroun et surtout d’avoir ouvert le ciel camerounais à la compagnie aérienne Turkish Airlines avec des liaisons directes entre Istanbul/Ankara et des villes camerounaises. Sans parler de la Corée, surtout de la Chine dont la présence en Afrique en général et au Cameroun en particulier est dénoncée à longueur de semaines par RFI : l’une de ses caisses de résonance au Sud du Sahara.
Aussi, pour la France et ses réseaux, le Cameroun est-il devenu la prochaine étape dans sa «nième expédition militaire en Afrique » .Une véritable bête noire à déstabiliser par tous les moyens. Officines, Cercles de Réflexions et barbouzes ayant pignon sur rue sur la place parisienne sont à l’uvre depuis quelques mois. Malheureusement et comme toujours en pareille circonstance, des Camerounais en quête de positionnement pour l’après-Biya y apportent leur « expertise ».
Au-delà des formules diplomatiques toutes faites du genre «pays ami, relations historiques, partenaire stratégique, » le Cameroun, que l’on ne s’y trompe pas, est dans le viseur des officines françaises et de leurs services spécialisés en matière de déstabilisation. «Ces Cercles de réflexion » ont élaboré et planifié des stratégies disent-ils, aux fins de rectifier la nouvelle trajectoire que le Cameroun semble emprunter vis-à-vis de la France, tant au plan idéologique (francophobie, souverainisme homophobie ) qu’économique (attribution des parts de marchés aux Chinois, Turcs ).C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’attribution de la construction du 2ème pont sur le Wouri obtenue par la France au forceps.
Cependant, le constat sur la Coopération entre la France et l’Afrique 50 ans après, est clair et sans équivoque : Aucune perspective de développement avec la France comme partenaire. Du Nord au Sud, de l’Est comme à l’Ouest du Continent noir, les Etats de l’espace dit francophone sont les moins développés. Economiquement étouffés par l’encombrante tutelle d’une France au bord de la faillite, n’eût été la zone Franc (dont elle en appelle l’élargissement aux pays anglophones et lusophones de tous ses vux. (Voir Rapport Védrine page 80). Les Chefs d’Etat africains sont persuadés que l’émergence de leurs pays pour laquelle ils se disent engagés ne peut rythmer avec un partenaire au bord de la faillite économique, financière et éthique comme la France. Comme le dit le Président du Zimbabwe Robert Gabriel Mugabe « le soleil s’est couché à l’Ouest pendant qu’il se lève à l’Est ». Les dirigeants africains qui veulent développer leurs pays se tournent progressivement vers d’autres horizons. Aucun espoir donc avec la France.
…La France : source des conflits armés et vecteur de misère en Afrique francophone : déstabiliser la RCA pour occuper le Cameroun
Par les résultats du sondage cité plus haut, les Africains confirment par une écrasante majorité que la France est à la base des maux qui minent et appauvrissent l’Afrique. Et qu’au-delà de la rhétorique bien connue, celle d’une France humaniste généreuse, et assistante des pays africains, ce sont ces derniers qui, par des mécanismes échafaudés depuis la Conférence de Brazzaville (30janvier-06février 1944) par le Général de Gaulle (théoricien de la colonisation) qui soutiennent la France et lui donnent l’illusion d’être une grande puissance. La posture d’une pseudo- grandeur de la France, distillée et inoculée dans la conscience des Africains depuis des années, a vécu. L’évolution des Etats comme le Kenya, le Mozambique, l’Ouganda, le Zimbabwe, l’Ethiopie, ou le Ghana, et le Botswana, ou la Zambie sont des cas parlants quand on les compare aux pays africains dits francophones, dont les richesses naturelles et minières sont pillées à longueur des décennies pour entretenir les Français menacés par le chômage et la misère.
Pour le cas du Cameroun, il faut relever que la déstabilisation de ce pays par la France, de façon formelle, a été conçue et planifiée dès l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir. La raison invoquée étant «de chasser du pouvoir, les Chefs d’Etat africains ayant mis du temps au pouvoir au nom de l’ « alternance démocratique et des Droits de l’Homme ». Mais la réalité est qu’il voulait évincer les présidents africains qui lui paraissaient moins saisissables et moins malléables et qui, par expérience, essaient depuis quelques années, de diversifier leur coopération en s’orientant vers des partenaires économiques plus crédibles, fiables et disposant de moyens financiers conséquents pour leur politique en matière de développement.
Les services secrets français et autres Officines posent comme postulat de base : «l’imminence d’un changement à la tête de l’Etat du Cameroun compte tenu du vénérable âge du Président Biya (81 ans) ». Pour ces réseaux, il faut absolument prendre des initiatives pour mieux gérer ce changement de régime qui s’annonce à Yaoundé. Ils décident dès lors de déterminer, d’encadrer, et surtout de s’impliquer activement dans les processus décisionnels politico-stratégiques, formels et/ou informels afin que ce changement se déroule au mieux des intérêts et de la position stratégique et militaire de la France au Cameroun et partant, en Afrique centrale. Impatients, et las d’attendre la survenance de la disparition du Président Biya, ces think-tanks français montent et concoctent les scénarii et simulations les plus abjectes, dans le but de trouver une personne plus saisissable et moins énigmatique que Paul Biya.
Susciter des troubles pour une intervention militaire à la moindre faille au nom du droit d’ingérence humanitaire :
Ces mêmes officines explorent des pistes, scrutent des fissures et essaient d’entretenir des antagonismes au sein de la société camerounaise susceptibles de dégénérer en conflit sociopolitique ou crise pouvant être exploités par ces barbouzes aux fins de justifier l’intervention de «la Communauté internationale » dont la France s’est auto proclamée le porte-parole. Invoquerait-elle la menace que ces troubles font peser sur ses ressortissants et leurs biens. Ce qui donnerait une occasion à Paris d’intervenir militairement. Comme en Côte d’Ivoire, en Libye, au Mali et actuellement en RCA, la France instrumentaliserait le Conseil de sécurité des Nations Unies en y faisant adopter une Résolution sous le Chapitre 7 de la Charte
.Au regard de l’ampleur des troubles qu’elle aura pourtant initiés, Paris déploierait ses troupes pré positionnées au Tchad, en RCA, au Gabon. Le Cameroun serait alors formellement réoccupé par une France, sceptique et inquiète de son déclin. Elle appellerait à l’organisation d’une mascarade électorale à l’instar de celle qui va se tenir bientôt à Bangui. Son candidat étant connu d’avance et son élection assurée par ses réseaux et officines. Au terme de ce cirque électoral, la France placerait alors un Préfet régional à la tête de l’Etat du Cameroun comme en Côte d’Ivoire, pour le bonheur et le bénéfice perpétuels de ses multinationales (Bolloré, TOTAL, ELF, SGB, BOUYGHES etc.).Tout ceci, avec le soutien et l’activisme de quelques comparses camerounais (Voir Rapport Védrine page 121).
Pendant ce temps des « Vautours français », qui considèrent le Cameroun comme une charogne, font des répétitions générales, affûtent leurs serres en attendant le signal qui leur sera donné par leurs services secrets en mission avancée sur le territoire camerounais (notamment dans le Grand Nord pour divers motifs (prises d’otages français Opérations Sangaris ).
Ces différents Groupes et Associations d’amitié franco-camerounais en connexion avec les réseaux et officines françaises travaillent en synergie avec les Cellules gouvernementales de l’Elysée, du Ministère des Affaires étrangères et des services secrets qui en sont les véritables pourvoyeurs de fonds qu’ils distribuent durant leurs réunions bimensuelles. Au dernier trimestre de l’année 2013 un ex-Monsieur Afrique sous le président Chirac et ancien Ambassadeur en Côte d’Ivoire y a activement participé et ont coopté deux jeunes Cadres camerounais fraîchement sortis l’un de HEC de Paris et l’autre de Polytechnique après leur initiation à la franc-maçonnerie. D’autres ex-Messieurs Afrique des gouvernements successifs en France y contribuent. Nombre d’entre eux sont des habitués des coups d’Etat, ou tordus en Afrique et dont les mains sont maculées du sang des nationalistes africains à l’instar de Mr Guy Penne de l’époque du Président Mitterrand dont le nom est étroitement associé à l’exécution du Président burkinabé, Thomas Sankara, par son « ami Blaise Compaoré ».
Ce sont eux qui, de temps à autre commanditent des émissions en invitant des « spécialistes français du Cameroun » sur des chaînes de télévision, des organes de presse, des radios (RFI, TV5, France 24 (cf. émission et reportage diffusés samedi 18/01/2014 par France 24 sur les homosexuels au Cameroun). Une véritable machine de guerre psychologique est lancée par ces lobbies, pour diaboliser et stigmatiser le régime de Yaoundé. D’une semaine à une autre, ces lobbies exhument telle affaire sur le Cameroun comme celles du Camerounais Thierry Atangana ou celle de la traduction de trois Ministres camerounais devant les tribunaux parisiens, comme si on peut en faire de même pour les Ministres français devant les tribunaux camerounais ; l’article Mr Marafa paru en janvier 2013, dans la Tribune du journal le Monde, le jour même où le Président Biya est en visite en France, tout comme le dernier reportage de Afrique magazine sur Mme Biya sans oublier l’incident survenu à l’Hôtel Meurice au cours du Sommet de l’Elysée sur la Paix et la Sécurité en Afrique de décembre dernier participent de cette stratégie du goutte à goutte pour déstabiliser le Cameroun.
Voilà un Etat qui se dit « grande Puissance », qui organise un Sommet pour la Sécurité pour tout un Continent et se trouve incapable d’assurer la Sécurité de ses Hôtes. Sinon, peut-on imaginer que le Président Hollande, en visite officielle à Yaoundé, se retrouve nez à nez avec ses opposants à l’hôtel Hilton où il est censé loger, et ce, à la barbe des services de sécurité camerounais ? Les rapports actuels entre Yaoundé et Paris, doivent être perçus et décryptés sous le prisme du changement de régime à Yaoundé que la France prépare en ce moment. Même ces récurrentes prises d’otages, suivies de leur libération dans des conditions obscures où l’on évoque le déblocage d’énormes sommes d’argent, et les multiples va-et-vient de Laurent Fabius, Chef de la diplomatie francaise, alors qu’il peut déléguer cette opération de relation publique à ses adjoints sont à mettre dans ce registre de tension pernicieuse et silencieuse qui prévaut entre Paris et Yaoundé.
Le Président Paul Biya, en vieux briscard de la scène politico-diplomatique africaine, averti de toutes ces manuvres françaises, observe d’un regard apparemment distrait pourtant attentif en fin manuvrier. Il reste une énigme insaisissable pour les réseaux et officines français. Il est urgent de ne rien dire qui puisse donner prétexte aux militaristes français au pouvoir à Paris, pour justifier leur intervention au Cameroun pense le Chef de l’Etat camerounais. Pendant ce temps, lobbies et Réseaux l’observent, scrutent ses moindres faits et gestes à chacune de ses sorties en Europe comme au Cameroun dans l’espoir de déceler ou de détecter le plus petit signe de fatigue ou de malaise qui permettrait à leurs medias d’emboucher les trompettes de Jéricho pour annoncer la fin de règne tant attendue au Cameroun .C’est dans ce registre qu’il faut mettre l’article que le journal Le Monde diplomatique, intitulé « Interminable fin de règne à Yaoundé » commandité par les mêmes officines, a publié à la veille de l’élection présidentielle de 2011.
Les Camerounais et la crise post-électorale en Côte d’Ivoire (2010-2011).
De rancune tenace, la France n’a pas oublié la position des Camerounais, « ceux d’en bas comme d’en haut », vis-à-vis de la crise ivoirienne post-électorale qui a abouti à la déportation du Président Laurent Gbagbo à la Haye .Une position qui a été rappelée dans un style sibyllin par le Chef de l’Etat camerounais, lors de la présentation des vux au Corps diplomatique en janvier 2011. Un message qui a été mal encaissé par le Président Nicolas Sarkozy. En effet, le Chef de l’Exécutif camerounais avait laissé entendre en quelques mots et dans un style qui lui est propre que les richesses naturelles et minières que l’Afrique regorge sont l’objet de convoitises et de rivalités entre les grandes Puissances au point d’en constituer l’une des sources des crises et des conflits en Afrique.
A cette période, les Compagnies pétrolières venaient de découvrir en l’espace de quelques semaines, trois méga gisements de pétrole aux larges des côtes ivoiriennes après ceux du Ghana. En plus, les Sociétés françaises installées en Côte d’Ivoire livraient une impitoyable bataille (qu’elles étaient sûres de perdre) contre les Compagnies des pays comme la Chine, le Brésil ou l’Inde pour la conservation des parts de marché comme souligné dans le Rapport Védrine. Aussi la réélection de Laurent Gbagbo était-elle perçue comme un cauchemar et une descente aux enfers pour les Chocolatiers français, mais également pour Total, Elf ou même Bolloré dont les positions de rente qu’il occupe sur le Continent noir dans la gestion des ports de la côte ouest-africaine, semblaient être menacées en cas de changement de régime politique à Abidjan.
L’attitude et le mépris affichés par Nicolas Sarkozy à l’égard de Paul Biya, le 21 mai 2011 à Abidjan lors de la prestation de serment d’Alassane Dramane Ouattara, furent des signes visibles du froid qui s’est instauré entre Paris et Yaoundé au sujet de la Côte d’Ivoire. Le Président français, assis à droite du Président Paul Biya, avait fait semblant d’ignorer son homologue camerounais ; ce dernier à son tour également, lisant un journal qu’il tenait en main pour la circonstance avait superbement ignoré le Président français.
Déstabiliser le Cameroun : Une équation à plusieurs inconnues
Il est clair qu’une réélection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat français en mai 2012 aurait accéléré voire précipité la mise en uvre de la déstabilisation du Cameroun que les Réseaux officiels et privés français ont réactivé depuis quelque temps.
Toutefois. « Ces spécialistes français du Cameroun» ignorent ou oublient certaines données historiquement vérifiables qui tendent à éloigner normalement le peuple camerounais de l’espace francophone africain tant vanté et qui alimentent et complexifient les relations entre le Cameroun et la France. Limités par la dimension paroissiale de leur culture politique ces experts en « camerounologie »devraient se rappeler que :
1- Le Cameroun au regard du Droit international n’a jamais été une colonie française mais allemande. Les Français sont donc entrés au Cameroun par effraction. Et les Camerounais dans leur immense majorité les considèrent comme des imposteurs qui par leurs meurtrières ventouses, exploitent et pillent leurs richesses depuis des siècles. C’est l’équation Français = Exploiteur qui est enracinée dans la conscience collective du peuple camerounais. Ils n’ont qu’à se remémorer de leur comportement pendant et après la crise électorale en Côte d’Ivoire.
2- Le Cameroun reste le seul territoire en Afrique noire à avoir combattu l’ordre colonial français au prix du sang et de nombreux sacrifices. Des nationalistes tels que Ruben Um Nyobe, Félix Roland Moumié, Osende Afana, Ernest Ouandié, que les colons français et leurs réseaux ont tôt fait d’appeler « maquisards » ont payé de leurs vies pour la libération du Cameroun. En clair, les traumatismes provoqués par la présence française au Cameroun restent vivaces ; bien plus, ces tristes et inoubliables souvenirs refont surface et se ravivent dès que le moindre signe relatif à la déstabilisation du Cameroun par la France (comme ces dernières semaines) est ressenti ou perçu.
3- La communauté anglophone au Cameroun représente plus de 20 % de la population totale.Une population que la France, par une subtile stratégie, élaborée dans les sphères décisionnelles de la Francophonie voudrait faire fondre (comme un morceau de sucre dans un océan) dans l’espace francophone. Ce que ces « Camerounologues français » oublient c’est qu’avant l’arrivée du Président actuel au pouvoir en 1982, le Cameroun n’appartenait ni à la Francophonie ni au Commonwealth of Nations britannique ; une Francophonie devenue l’un des instruments d’influence, d’étouffement et de domination de l’Afrique par la France (cf. : Rapport Védrine page3)
La déstabilisation du Cameroun constitue donc pour ces lobbies, une équation à plusieurs inconnues assorties de nombreux paramètres difficiles à résoudre. Le Président François Hollande, plein de contradictions, a déclaré le 20 décembre 2013 à Bruxelles lors du dernier Sommet de l’Union Européenne « L’intervention française en RCA est pour le rayonnement et la grandeur de la France et de l’Europe. Le drapeau français flotte déjà dans le ciel centrafricain. Au cur de l’Afrique. Notre désir le plus vif est que celui de l’Europe y soit hissé. La France est en RCA pour l’Europe. » Voilà le vrai agenda des Autorités Françaises en RCA.
Une France pyromane se révèle-t-elle d’elle-même par la voix la plus autorisée ? Près d’un mois après, ce même François Hollande au cours d’une intervention sur France 24, le 18 janvier 2014, laisse entendre que « la France n’est pas le gendarme de l’Afrique et n’entend pas le redevenir ».Quelle étrange et curieux suivi dans les idées Monsieur le Président français ! Quelques minutes après, dans cette même chaîne, les lobbies homosexuels faisaient diffuser un reportage insultant, relatif « aux homosexuels au Cameroun, qui sont victimes d’une effroyable répression et privés de tous les droits ». La Voix de l’Elysée( France 24) en faisant de Me Alice Nkom (avocat des pédés au Cameroun) la Femme de l’année 2013 au Cameroun et l’une des plus influentes dans ce pays, a montré le mépris que la France a du Cameroun et des Camerounais . Ces derniers sont désormais conscients que la crise en RCA, n’est qu’une escale vers la destination finale qu’est le Cameroun, notamment Yaoundé.
Mais la réalité est que la France est au bout du rouleau. Même ses abrutissants médias que sont : RFI, TV5, France 24 ne trompent plus personne depuis que leur agenda caché a été révélé aux Africains lors de la crise ivoirienne en 2010-2011. La pente de déclin, de la décadence morale et éthique amorcée par la France (même en réoccupant les Etats africains par le brigandage et la force armée comme elle le fait ces dernières années) est irréversible. C’est la fin d’un mythe .En adoptant l’homosexualité comme nouveau mode de vie et de perpétuation de l’espèce humaine d’un genre nouveau, par l’adoption des enfants que d’autres couples ont mis au monde, l’Occident impérialiste en général, et la France en particulier ont signé l’acte de décès de leur domination sur le reste du monde. Les masques sont tombés, exposant ainsi leurs tares et luxures aux autres cultures et civilisations. Le mythe d’une France investie d’une mission civilisatrice jusqu’aux confins de la planète a vécu. Celui d’un Occident civilisé aussi.
Ces lobbies, qui s’organisent et s’agitent à Paris pour déstabiliser le Cameroun avec l’espoir qu’ils seront aidés en cela par d’autres Camerounais se trompent d’entreprise. La majorité des Camerounais, en ce début d’année 2014, est consciente que c’est la France, par sa politique impériale et agressive, qui est la Véritable et Unique ennemie du Peuple camerounais.
Que les Camerounais, plus que tous autres les Africains n’oublient pas que la première Résolution politique issue de la Conférence Africaine française de Brazzaville par De Gaulle rappelle que « les fins de l’uvre de civilisation accomplie par la France en Afrique écartent toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’Empire ;la constitution éventuelle, même lointaine, de self-government dans les colonies est à écarter ». C’est ce que Sarkozy poursuivait hier et c’est que Hollande tente de continuer aujourd’hui.
L’affrontement entre une Afrique pleine de vitalité et une France vieillissante et décadente devient inévitable.
Armand Roger Biloa Mballe
Le Sphinx Hebdo
25.3.2013
Angela Davis « Free Angela » de Shola Lynch
Angela Davis : « il faut organiser des communautés de résistance »
A 69 ans, Angela Davis n’a pas perdu son âme de militante. Elle continue de se battre pour les droits civiques, aux États-Unis et partout dans le monde. Féministe, communiste, proche des « Black Panthers », elle est devenue une icône internationale dans les années 60. La figure emblématique du mouvement noir américain raconte ses combats, sa cavale, son acquittement, son statut de symbole dans un entretien exceptionnel.
Angela Davis, une icône révolutionnaire? « Ce terme d’icône ne me convient pas vraiment » estime la militante américaine. « C’est parce qu’il y a eu des mouvements de masse aux États-Unis et dans le monde entier que je suis connue » explique-t-elle, alors qu’un film qui retrace son parcours va sortir le 3 avril, Free Angela and all political prisoners. Elle qui « a grandi dans la ville où régnait la ségrégation », dit avoir pu comprendre la violence raciste et la ségrégation grâce à ses parents. « A l’âge de 11 ans, j’ai commencé à participer à un groupe de discussion interracial. Nous nous réunissions pour discuter dans une église qui a été détruite par une bombe ». Fichée communiste, elle rappelle que « c’était absurde parce que j’avais été recrutée pour enseigner le Marxisme ».
« Je recevais des courriers qui me disaient ‘rentre chez toi en Afrique!’, ‘rentre chez toi en Russie!' »
Elle a ainsi reçu « des piles et des piles de lettres de menace ». Elle a aussi été membre des Black Panthers. « Ce parti-là avait été appelé le parti des Black Panthers pour l’autodéfense. C’était donc une violence d’autodéfense » ajoute-t-elle pour expliquer leur droit de porter une arme à cette époque. Une époque pendant laquelle Angela Davis cachait son féminisme.
« On s’est dit à ce moment-là que l’on allait intégrer la lutte pour les droits de la femme à la lutte pour les communautés noires ».
Les choses ont basculé en 1970 quand un commando organise une prise d’otages lors du procès d’un des membres. A la suite de ce bain de sang, Angela Davis est accusée d’avoir fourni les armes. « Non, je n’ai pas fourni les armes pour cet acte-là bien sûr ». Mais ces armes lui appartenaient. « Elles avaient été achetées en mon nom pour mes gardes du corps. Mais c’est l’un d’eux qui a introduit ces armes dans le tribunal ». Elle revient alors sur sa fuite.
« Si j’étais allée me rendre aux autorités, probablement que j’aurais été exécutée par la police ».
Après 16 mois de détention, elle est libérée grâce à la mobilisation internationale. « En France il y a eu un mouvement très puissant » se souvient-elle en évoquant des photos de sa sur, en France, en compagnie de Louis Aragon. « C’était un mouvement qui a largement dépassé les attentes que, moi, j’aurais pu avoir ». Aujourd’hui, « je suppose que j’essaie d’être une révolutionnaire et d’être plus sage, même s’il y a une contradiction dans tout cela. Je continue de croire que pour que les choses changent, il faut organiser des communautés de résistance énormes ».
http://www.franceinfo.fr/societe/femmes-d-exception/angela-davis-928975-2013-03-23
8.1.2013
27.12.2012
Déploiement de bases militaires américaines sur le continent africain
US deploying troops to 35 African countries
Published: 24 December, 2012, 20:29
U.S. Marines arrive with equipment at the United States embassy in Monrovia, Liberia (Reuters / Luc Gnago) The United States Army will be deploying troops to nearly three-dozen African nations in the coming year.
Soldiers based out of Fort Riley, Kansas 2nd Brigade, 1st Infantry Division will begin training in March 2013 in order to prepare for a project that will send troops to as many as 35 African nations, the Associated Press reports. Citing a growing threat from extremist groups, including those with ties to al-Qaeda, the Department of Defense is hoping to install American soldiers overseas in order to prepare local troops there for any future crises as tensions escalate.
Earlier this month, DoD sources with insider knowledge told the Washington Post that US troops will soon be en route to the nation of Mali in order to thwart the emerging threat of Islamic extremists, including al-Qaeda aligned insurgents. With the latest news from the Pentagon, though, Mali will be just one of many African nations hosting US troops in the coming year. According to the APs update this week, soldiers will be sent overseas in the new year to assist only with training and equipping efforts, and are not necessarily permitted to participate in military operations. Should the Pentagon ask the troops to engage in battle, however, the secretary of defense could sign off on an order that would allow as much.
« If they want them for (military) operations, the brigade is our first sourcing solution because they’re prepared, » Gen. David Rodriguez, the head of U.S. Army Forces Command, tells the AP. « But that has to go back to the secretary of defense to get an execute order. » Additionally, the AP says that US troops will head specifically to Libya, Sudan, Algeria and Niger in order to prepare for any advances from al-Qaeda linked groups.
Americans will also train and equip forces in Kenya and Somalia, reportedly, in order to stand up to al-Shabab militants. Despite the troops being deployed to more than half of the countries in Africa, though, the AP reports that Uncle Sam will try to avoid giving the impression that the United States is leaving a substantial footprint across the continent.
« The challenge we have is to always understand the system in their country, » explains Rodriguez. « We’re not there to show them our system, we’re there to make their system work. Here is what their army looks like, and here is what we need to prepare them to do. » Sources speaking with the AP say that the United States has already prepared nearly 100 different exercises and training programs to conduct with African troops during the coming year.
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Pentagon prepares military operation in Mali
Published: 08 December, 2012, 00:39
AFP Photo / Robert Nickelsberg
Its only December, but it looks like the Pentagon has all planned out how theyll spend a good part of 2013. US officials now claim that the Defense Department is busy preparing a military operation in the nation of Mali.
United States officials with knowledge of the matter tell the Washington Post that the Department of Defense and the US State Department will assist next year in a mission to overthrow Islamic extremists with ties to al-Qaeda who took under control a significant part of Mali, a small West African country that is still picking itself up after a coup this past March. Earlier this year, military officers displaced the administration of then-President Amandou Toumani Toure, claiming that he was reluctant in addressing the extremist issue himself. However since then the military junta failed to improve security in the country and retake control of the northern part of Mali captured by the Islamists.Now the US is claiming that its ready to help the military rulers, even though it may be a clear violation of American laws: the Pentagon cannot assist first-hand with people responsible for ousting a democratically elected leader. That doesnt mean, however, that Washington wont find a way to send support overseas.
According to testimonies from officials speaking to the Post, both the Pentagon and State Department will assist opposition to the terrorists by training, equipping and transporting troops to tackle what Sen. Christopher A. Coons (D-Delaware) has called the largest territory controlled by Islamic extremists in the world. Speaking on the record, though, the Pentagons deputy assistant secretary for Africa tells the paper that US influence might not end there.
Theres plenty of other forms of information and intelligence that are circulating that give us enough insight for planning purposes, the Defense Departments Amanda J. Dory tells the Post this week. According to the paper, Dory also floated the possibility of US warplanes being deployed to North Arica to provide troops there with aerial protection. We definitely dont know how that would work out, Dory says. In advance of next years expected war, the State Department and the Treasury announced this week that they have blacklisted two Mali extremist groups, the Movement for Unity and Jihad in West Africa, as terrorists officially in the eyes of Uncle Sam. The Associated Press reports that doing such will make any of those groups members ineligible to receive assistance from the US or conduct business, the start of crippling sanctions expected to continue until eventual military intervention.
Meanwhile, though, the wheels are indeed in motion in terms of starting to send US support towards Mali. On Wednesday, Johnnie Carson, assistant secretary for African Affairs under US President Barack Obama, said « We have sent military planners to [the Economic Community of West African States] to assist with the continued development and refinement of the plans for international intervention. Carson acknowledged that US assistance will be needed in order to overthrow al-Qaeda in Islamic Maghreb, or AQIM, but added, it must be African-led; it must be Malian-led.
Testifying to Congress, Rep. Dory adds that AQIM and its affiliates took over administration of northern cities and began imposing a harsh version of Sharia law in Mali. This expanded safe haven and control of territory allows al-Qaeda and affiliates to recruit supporters more easily and to export extremism. »
27.11.2012
Lettre ouverte aux chefs d’Etats et de gouvernements français et Africains des deux zones Franc CFA (UEMOA et CEMAC) et des Iles Comores sur ce que Vous cachez à travers lannonce de la mise en vigueur d’un nouveau billet de cinq cent Franc CFA (par Lawal ABDOULAYE) – fichier PDF
Excellences, Messieurs les Chefs d’États et de Gouvernements,
C’est avec stupéfaction que nous avions appris le lancement officiel du nouveau billet
de 500 francs CFA qui sera mis en circulation dès le 30 novembre 2012, en remplacement de la
pièce. En effet, la mise en vigueur d’un nouveau billet de cinq cent Franc2, ou du moins
l’annonce de «son cour légal», n’a pour simple but que de divertir les peuples Africains des
zones Franc CFA et des Comores, et les maintenir dans l’esclavage et le crime économique. Ce
chef d’oeuvre vient directement de la France qui parachute linitiative aux chefs d’États et des
gouvernements Africains qui n’ont aucun droit au chapitre que celui de consacrer l’obédience
de lavis conforme.
Pour faire économie de la justification de nos allégations pourtant justifiées, et
juridiquement bien tenantes, je vous renvoi à une publication que Nous avions faite au mois
de juillet2012, sur le site du panafricain de hebdomadaire, en ligne, pamabazuka.org N°249,
Elle est intitulé «: ZONES FRANC CFA : DÉPENDANCES, SOUMISSIONS ET
EXPLOITATIONS LIÉES À UNE MONNAIE COLONIALE». Vous verrez excellences, que
de tous les attributs rattachés à un véritable droit de propriété sans équivoque, vous serez
persuadés, que, Nous, les supposés propriétaire de la monaie Franc CFA, n’avons par ironie
du sort, que »l’usage » seulement.
Ce n’est pas une surprise pour nous de voir et constater, que c’est votre homologue, le
président Sénégalais SEM Macky SALL, qui a succédé in extremis à Maitre Abdoulaye
Wade, qui a présenté le nouveau moyen de paiement à Dakar où se trouve le siège de la
BECEAO3. Nous n’avions pas oublié d’avoir bien noté que c’est encore lui, qui représentait
pour loccasion, le président en exercice de « la conférence des chefs d’État et de
gouvernement » de lUnion économique et monétaire de lAfrique de louest (UEMOA), votre
homologue, le Président Togolais, Faure GNASSIMGBE, qui, nous a offert une très bonne
réaffirmation de notre statut collectifs d’éternels exploités et assujettis confirmés ce 31
Octobre 20124,à 20Heures 30 minutes. Discours qui fut repris et transmis en différé sur toutes
les télévisions nationales des Etats membres de lUEMOA , et de la CEMAC, au grand plaisir
de François HOLANDE, qui sest sans nul doute réjouit de cette réaffirmation de servitude
confirmée de façon solennel ou du moins, officielle.
Lire la suite : Que cache la mise en vigueur d-un nouveau billet de cinq cent Franc.
30.6.2012
Une escroquerie dénommée « démocratie »
Cours de « Géostratégie Africaine » n° 38
de Jean-Paul Pougala
« En Afrique, ce sont les dictateurs qui empêchent le développement. L’Afrique ne se développe pas parce qu’il n’y a pas la démocratie. Lorsque les pays africains auront l’alternance au pouvoir, alors on verra le vrai décollage du développement ». Voilà un ensemble de refrains de mensonges qu’on entend depuis les années 90 venant de la part des Occidentaux. L’objectif affiché est celui de détourner l’attention des Africains des vrais enjeux de la souveraineté effective des pays africains. Et de continuer de rester dans la position de subalternité de receveur de leçon qui devra donc se prosterner pour savoir comment fonctionne cette prétendue démocratie et surtout, comment réussir à s’y conformer.
Au lieu de s’engouffrer dans une telle tromperie comme une baguette magique qui viendrait résoudre tous les problèmes, les Africains auraient dû d’abord se demander qu’est-ce que la démocratie dont on leur parle tant ? Pourquoi ceux qui l’invoquent tant ne l’ont pas appliquée durant leur 77 ans d’occupation du continent africain? Est-elle cette baguette magique dans les pays de ceux qui veulent l’enseigner aux Africains? Un simple tour averti dans les pays concernés aurait très vite révélé aux Africains que cette démocratie n’est en fait qu’un bluff pour esclavagiser leurs propres populations. Nous allons voir comment sous 3 angles différents : l’étymologie, la confusion public/privé et la crédibilité des institutions :
DEFINITION :
La démocratie n’est pas un système politique, ni un modèle de constitution. La démocratie n’est rien, tout simplement parce qu’elle n’existe pas. Et que dire des pays qui se sont autoproclamés « pays démocratiques » ? C’est du pur bluff. Pour le vérifier, il suffit de leur demander ce qu’est la démocratie. On est surpris de constater qu’ils vont donner autant de réponses que de pays, autant de réponses que de personnes à qui l’on pose la question. Il n’existe aucun consensus pour fixer la ligne directrice de ce que devrait être une démocratie; on se contente donc des définitions que chaque personnalité forte a pu émettre au cours des siècles. Ainsi,
– le dictionnaire définit la démocratie comme « le Gouvernement où le peuple exerce sa souveraineté ». Mais, ironie du sort, un pays comme l’Italie où la dette publique détenue par les fonds dénommés « souverains » étrangers représente 120% de la richesse nationale jouit-elle d’une quelconque souveraineté ? On peut tout aussi constater que dans leur définition officielle, la démocratie est une affaire de Gouvernement et non de pays. Ce n’est pas un détail anodin, puisque un gouvernement change, un état non. La démocratie n’est donc pas une fin et par conséquent on ne peut nullement parler d’un état « démocratique ».
– pour l’ancien président américain Lincoln, « la démocratie serait le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ».
– Roosevelt répond à cette question dans son livre « Combats pour demain », où il définit la démocratie comme étant le fait de maintenir les balances de la justice égales pour tout le monde. Vu sous cet angle, c’et raté pour Roosevelt, parce que le système de fonctionnement de la très couteuse justice américaine donne un grand pouvoir aux avocats de la défense et comme ce sont en effet les riches qui peuvent se permettre de bons avocats, ce sont donc eux qui gagnent les procès et ce sont par conséquent les pauvres qui se retrouvent en prison.
– Henry Ford dans son livre autobiographique « Ma vie et mon uvre », définit la démocratie comme étant « un système politique qui donne à tous les mêmes chances de réussite » mais l’industriel américain n’oublie pas d’ajouter un petit détail qui change tout le sens de sa phrase : « selon les capacités de chacun ». Et il ne va pas s’arrêter en si bon chemin. Il va compléter sa pensée en mettant les jalons de la démocratie américaine lorsqu’il nous explique ce qui est, selon lui, le contraire de la démocratie : tout système où l’état partage à tous les citoyens, les richesses qu’on aurait dû réserver uniquement à ceux qui peuvent prouver de les mériter, à ceux qui peuvent les arracher par leur mérite. Pour Ford, l’autorité, le commandement politique ne peut pas être laissé au nombre, à la masse, mais exclusivement au mérite.
Dans la première partie des déclarations de l’industriel, sur l’égalité des chances, il s’agit bien évidemment d’un bluff, d’un mensonge portant à criminaliser et culpabiliser les pauvres en disant que s’ils sont pauvres, c’est bien leur faute, c’est à cause d’eux mêmes, c’est parce qu’ils sont stupides. La vérité est qu’on ne peut pas parler de mérite sans au préalable se demander si tous les citoyens partent dans le mêmes conditions. Ce n’est pas parce qu’on prétend que la course est de 100 mètres et qu’on décerne des médailles pour officialiser les résultats que cela va nous faire perdre de vue le fait de savoir si tout le monde était parti de zéro et au même moment. Sans cela, il s’agit d’un mérite purement de propagande, d’une course où certains partiraient en cachette à 50 mètres, d’autres à 90 mètres pour arriver au même point final de 100 mètres. La conséquence de tout ceci est que ce modèle démocratique offre aux Etats-Unis d’Amérique un triste record du nombre de citoyens américains en prison. Dans le monde, un prisonnier sur 4 est américain. Le vrai paradoxe de cette démocratie est qu’il s’agisse d’une valeur absolue et non d’une valeur relative, et à titre d’exemple, il existe plus d’Américains privés de liberté que de Chinois: selon les Nations Unies en 2010, dans le pays de la démocratie du mérite, (USA) il y avait 750 prisonniers sur 100.000 habitants, contre 110 prisonniers chinois sur 100.000 habitants, soit environ 7 fois plus.
Quant à l’autorité politique elle est en parfaite contradiction avec Lincoln, car ici le gouvernement du peuple n’est pas exercé par le peuple, mais par une minorité de privilégiés qui vont jusqu’à l’absurde de priver le peuple de la liberté, juste pour se faire de l’argent. On peut ainsi aller en prison pour une contravention.
Au delà du de la façon folklorique du président américain de sauver l’Afrique avec des bombes, il me plait de me poser une question : est-il souhaitable d’importer le modèle de la société américaine en Afrique? La réponse sans équivoque est 100 fois NON. Et nous verrons pourquoi.
ETATS-UNIS D’AMERIQUE
S’il existait une démocratie dite occidentale, celle-là proviendrait tout droit des Etats Unis d’Amérique, non seulement parce que l’indépendance américaine est un moment crucial dans la vie des nations, mais aussi parce que c’est le premier cas dans l’histoire moderne où le colonisé réussit à son tour à coloniser ses anciens colonisateurs et leur imposer son modèle de société. C’est la Seconde Guerre Mondiale qui donne aux Etats-Unis d’Amérique l’occasion de prendre sa revanche sur l’Europe, d’abord par son intervention militaire et ensuite par son financement de la reconstruction de la partie occidentale de l’Europe avec le fameux plan Marshall. Pour parler de la démocratie européenne, il faut d’abord comprendre l’esprit de son patron.
Le modèle de société aux Etats-Unis est un système de bluff démocratique, où on donne l’illusion au peuple de compter. Ceci permet d’instaurer une véritable dictature des oligopoles, des grands groupes dont la maximisation du profit est le seul objectif. Les Etats-Unis d’Amérique incarnent à la perfection la modernisation du modèle d’économie basée sur la déportation et l’asservissement des africains. Le système a inventé un mot magique qui s’appelle la RENTABILITE, qui réussit aujourd’hui à pousser le peuple vers la peur de la misère et donc prêt à accepter tous le diktat du système. C’est un modèle qui atteint le maximum de l’immoralité lorsque ce sont les mêmes profiteurs qui ordonnent à l’état la privation des citoyens de leur liberté, pour remplir leurs prisons privées et les rendre encore plus riches. C’est ce qui explique la première place non enviable décrite plus haut du pays fait d’un peuple de prisonniers, où une élève de 10 ans vient d’ailleurs d’aller en prison dans l’état du Texas pour avoir désobéi à son enseignant à l’école. Qu’importe son passage en prison ait enrichi encore plus le propriétaire de la prison qui l’a accueillie. Il y a pire. Les lois sur l’immigration clandestine ont été durcies par les propriétaires de prisons, afin d’avoir plus de clients, plus de reclus venant des pays convaincus d’être pauvres et donc plus de profit.
Mark Ciavarella et Michael Cohahan, deux juges de Pennsylvanie ont reconnu le 16/09/2009 d’avoir touché des pots de vain pour expédier des centaines d’enfants et d’adolescents en prison entre 2000 et 2007, en échange de 2,6 millions de dollars de la part de deux entreprises de gestion des prisons privées pour mineurs, la PA Child Care et la Western PA Child Care qui ont ainsi encaissé 58 millions de dollars pour priver de liberté 2000 enfants, dont le cas écurant de cet enfant de 13 ans qui va passer 3 mois en prison pour avoir insulté son professeur, un autre toujours de 14 ans va passer 9 mois en prison pour avoir volé un flacon de mayonnaise qui coûtait 4 dollars ou cet autre enfant de 13 ans envoyé en camp de redressement pour avoir tagué le mur d’un bâtiment désaffecté. Bernadine, adolescente de 15 ans, va passer 1 mois en prison pour avoir insulté quelqu’un sur internet.
La Corrections Corporation of America (CCA) cotée à la bourse de New-York (NYSE) avec le code : CXW est la plus grande entreprise de prisons privées aux USA, avec ses 60 prisons dans 19 Etats américains et 17.000 employés. Le journal Boston Phoenix révélait qu’en 2 ans, entre 2006 et 2008, la CCA a dépensé 2,7 millions de dollars pour corrompre les députés et sénateurs à Washington afin qu’ils durcissent les lois, pour augmenter le nombre de candidats pour remplir ses prisons et ainsi, augmenter ses profits.
GRECE
La Grèce, berceau de la démocratie, a le 17/06/2012 pour la deuxième fois en un mois, parce que la première n’avait pas pu départager les partis: le peuple confus et empêtré dans une crise économique qui n’en finit pas n’a pas été suffisamment lucide pour choisir les partis devant gérer sa faillite, comme on le ferait pour une entreprise en train de déposer le bilan. La descente aux enfers de la Grèce démarre le jour où ce pays accepte de rester sous le contrôle américain. L’économie grecque était florissante jusqu’au jour où elle accepte la prétendue aide des Etats-Unis, qui, comme toute aide américaine, elle ne sert jamais à libérer un peuple, mais à le mettre dans le modèle de servitude américaine. C’est en effet l’argent du plan Marshall qui a transformé la Grèce après 60 ans en un pays avec une économie complètement en lambeaux. Comment en est-on arrivé là ? L’économiste américain Tiler Cawen, auteur de la rubrique « Economic Scene » dans le journal The New York Time, établit clairement le lien entre « la conditionnalité » de l’aide du plan Marshal et la fragilité économique européenne de nos jours, plan qui a donné l’illusion de développer les pays européens, mais qui au bout n’a servi qu’à dynamiser l’économie américaine et casser la probable concurrence qui aurait pu venir de l’Europe. Comment ne pas lui donner raison, lorsqu’on constate une vérité des plus troublantes : la Grèce qui exportait 17.000 tonnes de tabac par an vers l’Europe jusqu’en 1947, année du plan Marshall, voit ce chiffre divisé par 7 l’année d’après pour passer à 2.500 tonnes dès 1948, réduisant à néant le potentiel agroindustriel grec pour laisser la place à l’hégémonie des entreprises concurrentes américaines. Les experts de Washington sont venus expliquer aux Grecs que leur pays était si beau qu’il était dommage de le gaspiller avec des usines, et qu’ils pouvaient gagner beaucoup d’argent sans rien faire, juste en construisant des hôtels pour attendre les touristes. Ajoutées à cela deux familles qui ont fait la pluie et le beau temps en s’alternant au pouvoir dans ce cirque bien orchestré appelé ELECTIONS, on arrive à la situation de la tragédie grecque de nos jours. Lorsque le 14/06/2012, le président américain Obama dit qu’il a un plan pour l’Afrique, c’est en chur que le continent doit refuser son aide. Si on s’en est sorti jusqu’ici sans son aide, on peut continuer.
FRANCE
La France est l’une des colonies américaines en Europe les plus assidues. Cette colonisation démarre avec une tache, une zone d’ombre sur la période de la Seconde Guerre Mondiale, A savoir, comme pour les Italiens, l’impossibilité pour les français de répondre à la question : la France a-t-elle gagné ou perdu la guerre ? La réponse aurait dû être qu’elle a perdu la guerre, car cela aurait permis à toute une société de se remettre en question, de remettre en cause tous ses fondements, sa trop facile mise sous tutelle par l’Allemagne nazie et tout le réseau de collaboration et de sympathie dont cette dernière a bénéficié sur le sol français. Mais comme la réponse officielle à cette question a été la victoire, cela a signifié l’acceptation psychologique pour la France de cesser d’être elle-même pour devenir américaine. Car il est évident que si le pays libéré qu’était la France pouvait s’asseoir non pas à la table des victimes ou des perdants, mais des vainqueurs, au point même de bénéficier d’un poste de membre permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies, il est effarant de constater à quel point l’amnésie de tout un peuple les a poussés à ne jamais se poser la question POURQUOI ? Pourquoi toute cette magnanimité américaine ? En échange de quoi, les Américains, qui ne font jamais rien pour rien, ont-ils fait cela pour un pays qui sorti affaibli de la guerre, n’avait aucune force pour revendiquer quoi que ce soit ? Les Etats-Unis d’Amérique étaient tout simplement intéressés par la mise sous tutelle la France et la Grande Bretagne afin d’en contrôler indirectement tout leur empire colonial mondial. Mais ce que les Américains n’ont pas considéré, c’est qu’ils ne soient pas les seuls à vouloir profiter de la faiblesse de la France et du Royaume Uni mis à nu par les 6 ans de guerre, puisque l’explosion de mouvements d’émancipation et d’indépendance ici et là, du Cameroun au Vietnam, en passant par Madagascar, l’Algérie et l’Inde va compromettre leurs plans. Les Français vont vite comprendre au Vietnam qu’ils ne sont devenus que l’ombre d’eux-mêmes, véritables épouvantails agités par les Etats-Unis dans les pays sous tutelle française. C’est ce qui va expliquer que les Etats-Unis prennent le relai de la France humiliée à la bataille de Dien Bien Phu en 1954 et contrainte à mettre fin à son occupation coloniale du Vietnam en signant malgré elle les accords de Genève. Les Américains qui n’acceptent pas de voir leur protégée, la France, humiliée de cette façon, et qui accessoirement veulent empêcher une montée du communisme en Asie, vont déclencher une guerre qui durera 20 ans avec un bilan catastrophique de 52.000 soldats américains tués, 400.000 morts pour leurs alliés Sud-Vietnamiens et 900.000 morts Nord-Vietnamiens, mais qui sont victorieux sur les Américains, contraints à la signature à leur tour des accords de paix de Paris le 27 janvier 1973. Ils vont partir finalement du Vietnam, mais sans leurs armes qu’avec malignité, ils laissent à leurs alliés Sud-Vietnamiens qui vont continuer de se battre avec l’aide des instructeurs militaires Français qui ne seront complètement défaits qu’avec la capitulation de Saigon le 30 Avril 1975.
Cet évènement tragique va sceller définitivement le sort de la société française à une américanisation forcée. Les 52.000 soldats américains, tombés sur le sol Vietnamien pour le compte de la France va coûter très cher à ce pays. C’est le début de la culture de l’illusion selon laquelle on peut s’enrichir sans rien faire, sans transpirer. C’est la financiarisation de tout ce qui bouge. Même le premier gouvernement socialiste en 1981 va suivre la vague: la politique doit d’abord être un spectacle télévisuel où l’on vend les promesses comme on vendrait la lessive. Les socialistes au pouvoir vont privatiser dans cette lignée la toute première chaine de télévision (TF1), encenser le magnat sulfureux Berlusconi pour en créer une autre privée : La 5. Et la politique-spectacle à l’américaine peut démarrer : la classe politique s’organise en castes, très fermées. Le Front National peut représenter 20% de l’électorat et n’avoir que 2 députés alors que les Verts peuvent représenter à peine 2% de l’électorat et avoir 20 députés. Une véritable escroquerie politique, sur le dos du peuple. La lois électorale à double tour et sans la proportionnelle est la garantie que personne ne viendra troubler le pactole des électeurs qui doivent, comme des moutons de panurge se limiter à aller mettre leur bulletin dans l’urne et attendre 5 ans pour avoir encore l’illusion qu’ils choisissent leurs dirigeants.
L’escroquerie est vérifiable dans la constitution de la classe politique française. En France, il existe une école pour former les politiciens qui est l’Ecole Nationale d’Administration (ENA). Quelle belle idée que d’avoir une école pour former les dirigeants politiques d’un pays. Mais lorsqu’on regarde de très près, on se rend compte et très vite que sur les nombreuses facultés de sciences politiques de toute la France, l’ENA recrute 80% de ses étudiants dans une seule de ces facultés, et c’est Sciences-Po, Paris. Soit la France fait exprès de former les cancres dans toutes les autres universités françaises avec une faculté de sciences politiques et de réserver la crème seulement à Sciences-po Paris, ou alors, il s’agit d’une manuvre bien pensée pour écarter le peuple de l’accès à la caste. La réponse à ce doute vient lorsqu’on épluche les salaires des recteurs. Ce secret jalousement gardé par la caste parisienne a été finalement trahi par le journal LIBERATION du 31 Janvier 2012, lorsqu’il communique le salaire de monsieur Richard Descoings de 27.000 Euros mensuels. C’est je journal LE FIGARO du même jour qui va plus loin en comparant ce salaire exorbitant d’un fonctionnaire à celui de ses collègues exerçant la même charge dans les autres universités partout en France, de 4.000 à 6.000 Euros par mois. Monsieur Descoings est récompensé pour avoir joué à fond la carte de l’américanisation de son université où il a fait exploser les frais de scolarité allant jusqu’à 9800 EUR/an pour la License et jusqu’à 13.000 EUR/an pour le Master, pour l’année académique 2012-2013.
Ces incohérences sur la constitution du vivier de la classe politique française sont complétées par un fait non moins marginal qui montre que le peuple dans tout ça, n’est que le mouton qu’on va tondre toujours et toujours pour se sucrer au pouvoir, sucrer les cousins, les amants, les neveux, les Ex etc. Et c’est le record mondial d’élus détenu par la France : 620.000 Elus sur une population de 65.000.000 d’habitants. C’est-à-dire qu’en moyenne, un français sur 100 est un élu. Dans cette moyenne, sont comptés les enfants, les nouveaux nés. S’il faut prendre en considération seulement la population active selon l’INSEE de 28,345 millions en 2010, on arrive à ce chiffre incroyable de 2 Français Actifs sur 100 qui sont des élus politiques. Tout ce beau petit monde à la charge du contribuable. C’est ainsi qu’un député coûte au contribuable la somme de 978.000 Euros par an. Ils ont réussi à en faire 577 députés + 343 sénateurs, là où leur patron Etats-Unis d’Amérique avec 300 millions d’habitants se contentent de 435 députés et 100 sénateurs, c’est-à-dire 400 parlementaires en moins pour les Etats-Unis d’Amérique, où un député représente 566.000 habitants, contre 71.000 en France.
S’il faut ajouter à cela le fait que 85% de ces élus cumulent plusieurs mandats électifs, plusieurs autres fonctions étatiques, afin de toucher toujours plus d’argent, on comprend dès lors leur très grande inefficacité, puisqu’il est impossible de faire convenablement son travail à la Mairie de Bordeaux, d’être député au parlement français et d’être en même temps Ministre des Affaires Etrangères.
A tout cela, il faut ajouter une autre escroquerie démocratique à la française et c’est celui du nombre des partis politiques secrets. Lorsqu’on pose la question aux Français de combien de partis politique il y a dans leur pays? Ils répondent sans hésiter : une dizaine. Ce qui est faux. Ce qu’ils ne savent pas c’est que la France compte 230 partis politiques, donc les 90% sont des partis complètement clandestins sur le plan de l’éthique et de la morale politique parce qu’ils sont crées par les deux principaux partis politiques: le Parti Socialiste et l’UMP pour contourner la loi qu’ils ont créée sur le financement des partis politiques pour tromper le peuple et pour continuer à s’octroyer la licence de « donneur de leçon » sur le plan international en matière de « démocratie ».
Comment ça marche ? Il existe une loi votée par ces politiciens dont le principe est très louable de limiter la corruption des entreprises privées pour ensuite prétendre aux marchés publics, de limiter les dons à 150 EUR par candidat et 7500 EUR par parti politique. C’est ainsi que les principaux partis politiques français vont se transformer en délinquants, c’est-à-dire en violant grossièrement les lois de la République Française qu’eux même ont votées, pour tranquilliser la population, qui ainsi peut elle aussi répéter une aberration selon laquelle la démocratie française serait la meilleure au monde. Ces partis répondent qu’ils ne violent pas la loi, ils la contournent, ce qui à leurs yeux serait moins grave, donc, plus acceptable. Ils ont ainsi trouvé un stratagème pour continuer de se sucrer. Il y a d’abord eu une loi pour défiscaliser les dons aux partis politiques, ce qui encourage le privé à donner toujours d’avantage. Et puisque c’est défiscalisé, il s’agit donc indirectement d’une partie de l’argent du peuple. Ce sont des partis politiques sans personnel, sans militant, sans élu, des partis clandestins. C’est ainsi qu’en épluchant le rapport de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques, publié le 29 décembre 2009 et repris par le journal en ligne Médiapart du 6 Janvier 2011, on constate que pour la seule année 2009, la Ministre de L’Enseignement Supérieur, Valérie Pécresse, a encaissé la bagatelle somme de 400.000 EUR (262 millions de FCFA) pour le financement de son micro parti politique dénommé « Changer c’est Possible », créé à peine un an avant, en décembre 2008. Pour comprendre la gravité d’un tel financement privé, il faut comparer ce chiffre avec celui du grand Parti Socialiste dont les dons et les adhésions de ses centaines de milliers de militants en un an, ont donné presque la même somme : 446.773 EUR (293 millions de FCFA). Voilà comment autour des 10 partis traditionnels qui ne se contentent pas de l’argent du financement public, il y a les 230 partis satellites, qui n’ont aucun idéal politique ou sociétal, sinon celui de se faire les poches aux dépends des citoyens.
LA COMPLICITE DE L’ARMEE
Pour être sûr que l’armée ne sera jamais du côté du peuple en se rebellant des agissements prédateurs de ses politiciens, ces derniers ont aussi sucré à sa juste valeur l’armée.
Lorsqu’en Mai 2007, Nicolas Sarkozy arrive au pouvoir, son premier grand dossier est la réforme du régime spécial de retraites des cheminots. Mais il oublie celui des militaires, deux fois plus juteux. Dans son édition du 10 Octobre 2007, le journal satirique « Le Canard enchainé » publie un article intitulé : « Le régime très spécial des retraites militaires » où on découvre que, pire que la scandaleuse retraite de 5 milliards d’Euros par an à partager entre 1,1 million de retraités cheminots ayant cotisé 37 ans décriée par Sarkozy, il y a les 8,2 milliards d’Euros que se partagent chaque année 550.000 retraités militaires après seulement 25 ans de cotisation. Les militaires se défendent d’une quelconque connivence avec les politiciens invoquant le fait qu’ils pratiquent un métier à risque. Seulement voilà, la moitié des militaires sont des fonctionnaires qui n’ont touché une arme de leur vie que durant leur formation.
HAUSSE CACHEE DU SALAIRE DES MILITAIRES
Comme si les privilèges d’une retraite dorée ne suffisaient pas, grâce à un arrêté secret en date du 29 juillet 2011 et rendu public par le « Canard Enchaîné » du 30 novembre 2011, en pleine crise économique, le Ministre Français de la Défense a accordé une forte augmentation du salaire à ses 126 généraux de l’armée entre 320 et 560 EUR par mois (393.540 FCFA/mois d’augmentation de salaire). Et pour ne pas fâcher les subalternes, un second décret a suivi le premier, le 4 octobre 2011, cette fois-ci pour les colonels, lieutenants-colonels, commandants, capitaine et lieutenants, qui ont ainsi bénéficier d’une augmentation de 80 à 404 EUR (265.000 FCFA/mois d’augmentation) selon le grade.
Il faut aussi ajouter qu’on aurait pu imaginer un tel traitement de faveur pour une armée à peine victorieuse, mais tout cela se passe au moment où l’armée française subit ses pires humiliations depuis le fiasco di Dien Bien Fur, avec la guerre en cours en Libye où des avions français ont atterri trois fois sur l’Ile de Malte pour panne sèche et n’arrive pas à plier la résistance d’une armée libyenne inexistante qu’on avait prévu de battre en 3 jours. Ce qui fait donner à Brigitte Rossigneux le titre très ironique de son article à la page 3 du « Canard Enchaîné » n° 4753 du 30 novembre 2011 : « Enfin une victoire pour nos généraux »
Ceci se passait au même moment où le gouvernement ne remplaçait pas un fonctionnaire sur deux, où il sacrifiait l’école pour former le futur de la nation. Et le peuple qu’on prétend décidé en démocratie, a-t-il eu son mot à dire sur ces décisions corporatives des politiciens qu’ils ont voté? Pour Clément Attlee, la démocratie est un système politique dans lequel, « la loi de la majorité respecte le droit de la minorité ». On peut bien constater que dans la réalité, après ce que nous venons de voir, la démocratie est un système dans lequel l’arrogance et l’avarice d’une minorité ne respectent en rien le droit à une vie décente de la majorité du peuple. Ce peuple qu’on a manipulé au point où il accepte sans s’indigner les pires traitements que lui infligent ses dirigeants politiques. Et Montesquieu dans « Considérations » de conclure : « Si à l’intérieur d’un État vous n’entendez le bruit d’aucun conflit, vous pouvez être sûr que la liberté n’y est pas »
– Pour Georges Clémenceau, la démocratie serait « une création continue ».
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Douala le 25/06/2012
Jean-Paul Pougala
Jean-Paul Pougala est directeur de l’Institut d’Etudes Géostratégiques, Tel: +23722736418 – et enseigne « Géostratégie Africaine » à l’Institut Supérieur de Management ISMA de Douala (Cameroun)