Survivants13 (ancien "Survie 13 françafrique bas les masques")

1.6.2014

Une lettre ouverte camerounaise à la France qui résume la position de la nouvelle génération panafricaine qui veut en découdre avec la vieille France coloniale

Lettre ouverte à l’Ambassadeur de France au Cameroun, Madame Christine Robichon
Le Cameroun ne tombera pas dans les manœuvres françaises !
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Paul Biya et Christine Robichon

Madame,

L’objet de cette lettre est de vous demander de cesser de vous mêler des affaires intérieures du Cameroun.
Depuis votre arrivée au  Cameroun en Décembre 2013, les Camerounais  vous observent, suivent et scrutent vos faits et gestes et  essaient de les mettre en perspective par  rapport  à la politique de votre pays  au Cameroun.
Votre activisme, en quelques cinq mois de séjour au Cameroun confirment les analyses que nous avons faites voici trois mois.

Vous êtes chargée d’une mission spécifique et spéciale dans notre pays. Vos multiples déplacements, à travers le territoire national, qui ne sont que de simples opérations  de relations publiques, constituent le dernier fond de commerce d’un  vieux logiciel diplomatique  qu’utilise vos autorités pour masquer le rejet et le sentiment  profondément anti-français que les Africains en général, et les Camerounais en particulier éprouvent vis-à-vis de l’Impérialisme  de votre pays sur le Continent noir.

Mr  Gain  Bruno votre prédécesseur l’a utilisé durant son inutile séjour au Cameroun et cela n’a rien donné. Ce  nouveau mode de coopération, reste la dernière trouvaille  de  la France dans ses relations avec les Etats africains. Et pour cause, elle n’a plus rien à leur offrir (si elle en eut avant). La France, contrairement aux faux airs de suffisance et à son arrogance habituelle, est embourbée dans une interminable crise multidimensionnelle aggravée  il ya quelques mois par l’adoption de l’homosexualité comme nouveau mode de procréation et de renouvellement de sa population plus vieillissante que jamais.

Une  France empêtrée, pataugeant dans  d’inextricables et d’insolubles problèmes sociaux (chômage, pauvreté suicides…etc.), que vous continuez de  miroiter aux Camerounais, comme un horizon incontournable  en matière de développement et de progrès.

Vos sorties médiatiques et vos déclarations tantôt sur « les prisonniers politiques français » qui seraient  détenus au Cameroun(alors qu’ils ne sont que de simples délinquants  économiques et financiers et Camerounais au moment de leurs forfaits), tantôt sur le non respect des homosexuels sous les termes de Droits humains, tantôt sur la gouvernance et la corruption, cinq mois à peine  après votre arrivée au Cameroun, ont fait tomber les masques. Le peuple  camerounais sait  déjà quel type de Diplomate vous êtes.

Madame, sachez que les relations diplomatiques et consulaires sont codifiées, encadrées et régies par les Conventions signées  à Vienne  respectivement en 1961 et en 1963. La France doit retenir une fois pour  toutes  que nous sommes en 2014 et non en février 1944, l’année où le général  de Gaulle et son Ministre des colonies René Pleven, mettaient en place à Brazzaville (la triste et funeste Conférence Africaine Française de Brazzaville), l’architecture et les Instruments de  la domination de la France en Afrique. C’était il ya 70 ans.

Vos déclarations à l’emporte-pièce dans  certains  medias  camerounais, dont vous tentez d’orienter les lignes éditoriales en accordant de petits per diem au cours des stages de quelques jours et d’autres broutilles aux Directeurs de Publication n’aboutiront à rien. Sans prendre le parti du gouvernement camerounais, nous savons néanmoins que les agents de votre gouvernement ont remis de l’argent à certains medias locaux pour peindre négativement notre pays dans l’affaire Edzoa-Atangana.

Le peuple camerounais, en dépit des difficultés et des frustrations  accumulées, n’ignore plus où se trouve  son véritable ennemi. Arrêtez de parcourir les quartiers populaires de Douala  à  la recherche des mécontents comme vous le faites depuis votre arrivée au Cameroun. Vous recherchez une «  étincelle sociale » pour allumer les troubles comme votre  pays  a pris coutume de le faire dans de nombreux pays africains (Côte d’Ivoire, Libye, Niger, Mali, RCA,…). Nos problèmes internes sont les nôtres.

Les  Camerounais savent que  leur « ennemi  Central » c’est la France et ses réseaux. Une «  Diplomatie de bruit », tel est votre créneau. C’est ce comportement inattendu d’un diplomate qui a exaspéré les Autorités  béninoises et poussé le Président  Yayi Boni  en 2013  à expulser du Bénin l’Ambassadeur de France  en lui donnant quelques jours pour quitter son Pays. Ayez l’intelligence ou au moins la décence d’éviter d’invoquer les « Relations  Historiques » entre le Cameroun et la France  car vos propos ravivent la douleur 400.000 morts camerounais, victimes du génocide commis par la France dans l’Ouest du pays et dans la Sanaga-Maritime.

Et même du point de vue des traités notre pays n’a jamais été une colonie française en tant que telle. C’est au travers de la Société des Nations (SDN) en 1919, puis de l’ONU en 1945 que votre pays, affaibli  et ruiné par les guerres, est entré au Cameroun. Il y est donc par effraction, non par humanisme ou philanthropie, pour piller et exploiter ses richesses minières, naturelles et énergétiques. C’est cette politique de pillage  , d’extermination et de massacres de nos Nationalistes que vos « Historiens coloniaux » ont étiqueté de maquisards qui vous rattrape aujourd’hui dans toutes les régions du Continent africain, notamment au Rwanda.

Madame l’Ambassadeur, en parcourant les deux plus grandes villes du Cameroun (Douala et Yaoundé), donc de la sous-région Afrique centrale, quel est  le signe ou le symbole visible de la coopération entre «  votre grande et puissante France » et le  Cameroun ? Il n’y en a pas, faute de moyens. Cessez donc de chanter et  de citer la coopération entre la France et le Cameroun comme un exemple. Déboucher ou curer les caniveaux de certaines rues à Yaoundé ou à Douala, boucher les nids de poules ou replâtrer les  trottoirs  d’une route à Garoua financés par des fonds prélevés sur nos devises déposées autoritairement dans le Compte d’Opération au  Trésor français tient-il lieu de coopération ? Arrêtez  ce cirque; il est de mauvais goût et même  indigeste.

Depuis la destruction et l’occupation de la Côte d’Ivoire et l’assassinat du Président Kadhafi par Sarkozy et ses agents, « les Forces Profondes » à l’œuvre au sein de la Société Civile camerounaise ne  demandent qu’une seule chose : la France et  les Français doivent quitter l’Afrique. « French go home », telle est la lame de fond qui traverse les sociétés africaines. L’histoire moderne de notre pays a enregistré que l’Autoroute reliant les deux plus grandes métropoles  de l’Afrique centrale (Douala et Yaoundé),  sera l’œuvre de la Chine et non celle de la France. Un événement historique qui vient  tourner les sombres pages des relations entre le Cameroun et la France. Le mépris et l’arrogance  sur lesquels vous avez bâti « votre politique de coopération » en Afrique ont montré leurs limites. Dès lors, la confrontation  entre  les peuples africains et  une France plus impériale  que jamais, bien que décadente, paraît inévitable; l’on s’y prépare déjà. C’est la tâche que s’assigne notre génération.

Madame l’Ambassadeur, c’est l’occasion de vous rappeler que le 04 février 2014 vous vous êtes rendue à Douala dans la région du Littoral pour  parler de « la gouvernance, des élections, de la corruption, de la démocratie et des fraudes de toutes sortes au Cameroun. Etes-vous qualifiée pour  débattre de tels sujets dans notre pays ? Quand on sait que toute la classe politique  française (toutes formations politiques confondues) est cernée et rongée par les affaires de corruption, de détournements  de deniers publics et de mafia  à grande échelle. Voilà dont  une France où des Membres du gouvernement aux  anciens Présidents de la République sont quotidiennement interpellés devant les tribunaux  pour népotisme, emplois fictifs et qui prétend donner des leçons aux Africains. C’est le monde à l’envers.

Vous savez que sous d’autres cieux, les Chefs de Mission diplomatique, pour des raisons évidentes, se font très discrets dans leurs déplacements avec des véhicules banalisés. Mais au Cameroun comme en territoire conquis, vous vous  baladez  dans  les quartiers populaires  de Douala : New-Bell, Bali, Quartier Congo comme un Sous-préfet qui rend visite à ses Administrés. Retenez que le Cameroun n’est pas une Préfecture  de la France et Douala non plus une Sous-préfecture. Vous vous permettez de pénétrer dans ces quartiers  populaires, à bord de votre  voiture arborant le fanion du drapeau français comme au bon vieux temps de la Coloniale. Arrêtez  d’irriter et de provoquer  le peuple camerounais.

Après votre rencontre avec les « religieux », puis avec les homosexuels, c’est sans doute le tour des motos taximen et dans un proche avenir vous irez à la rencontre  des « prisonniers  franco-camerounais détenus arbitrairement  dans les geôles camerounaises » et dont la France estime être investie d’une mission universelle pour leur libération. Vous êtes à la recherche des foyers de mécontentement  dans  quartiers populaires  afin d’allumer et d’alimenter  la contestation sociopolitique et de faire appel  à vos « Humanitaires » qui arriveront avec des armes cachées dans des cartons de riz et de blé génétiquement modifié(OGM), secourir «  les populations en danger ». C’est le scénario et le schéma classiques des foyers de tensions que votre pays  a allumés à travers  l’Afrique.

Si votre objectif ultime est de contrôler la transition au Cameroun pour installer au pouvoir un de vos agents, le peuple camerounais a un message pour votre gouvernement : vous échouerez, contrairement aux relatifs succès que vous avez obtenus dans d’autres pays. Le peuple camerounais est averti et éveillé.

Aux organes de presse locaux, nous disons  qu’il est  regrettable  que les Directeurs de ces publications, jusqu’à ces jours refusent de comprendre le jeu macabre que  la France joue dans notre Pays. En effet, comment comprendre que  Mr Alain Njipou du Journal le Messager ait pu titrer  le 05 février 2014 « Cameroun-Coopération : J.M  Nintcheu montre les vrais visages du Cameroun à la France ». Les journaux   camerounais  devraient plutôt se poser la question suivante : d’où la France prend- t- elle  les milliards qu’elle prétend déverser au  Cameroun  alors qu’elle-même se trouve au bord du gouffre économique et financier ? Pendant ce temps, les bouches du métro de Paris  sont envahies par des Sans Domiciles Fixes (SDF) et qui sont  nourris  aux  soupes populaires. Les Camerounais doivent le savoir.

En 15 avril dernier, vous vous êtes rendue au Siège  social des homosexuels en Afrique centrale à Douala, et qui se fait appeler « Réseau de Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale(REDHAC) », où vous attendait Alice Nkom de sinistre image. Cette Mémé, qui est entrée dans les lugubres annales de notre pays comme une sataniste en rendra des comptes  devant l’impitoyable tribunal de l’histoire.   Quelques jours après, vous  vous êtes retrouvée dans la partie nord du Cameroun. Si vous  n’avez rien à faire dans votre Mission diplomatique, organisez des promenades dans cette immense propriété de plusieurs centaines d’hectares, que l’Administration  coloniale française a arrachée aux  autochtones de Yaoundé, pour  en bâtir un véritable Etat en plein cœur de la Capitale camerounaise que vous appelez abusivement  Ambassade. Le peuple camerounais le sait.

Aux Camerounais qui rêvent ou qui pensent que le salut leur viendra de la France, nous leur demandons de bien regarder  et d’analyser la situation des Etats africains qui, au nom des droits de l’homme ont été déstabilisés par la France. Le sillage de la France en Afrique  c’est  du Sang, des Pillages, la désolation et  la  misère. Visitez la Côte d’Ivoire. Vous  identifierez aisément  des symboles  encore  fumants de «  la coopération française en Afrique ». Même si  les Camerounais, comme dans tous les pays du monde, ont des problèmes  au plan interne, qu’ils évitent de faire appel à  la Communauté dite « Internationale » dont la France s’est autoproclamée le porte-parole. Attention ! Les charognards  et autres mercenaires sont à l’affût  pour leurs intérêts exclusifs. Alors Vigilance.

Veuillez prendre en considération   Madame, l’Expression et le  profond  Sentiment d’une  Société  camerounaise  qui a décidé de se libérer du joug et l’encombrante tutelle d’une France toujours arrogante malgré son irréversible décadence.


Armand Roger Biloa Mballe
, pour Le Sphinx Hebdo

www.docteuralovor.fr

N’OUBLIEZ PAS DE REJOINDRE EN LIGNE LE VASTE MOUVEMENT DES AFRICAIN-FRANÇAIS MAF AU: https://ticketlib.com/le-maf

« AGISSEZ LES UNS POUR LES AUTRES
ŒUVREZ POUR CELUI QUI VOUS A PRÉCÉDÉ
DANS L’ESPOIR QU’UN SUCCESSEUR
POURSUIVE CE QUE VOUS AVEZ ACCOMPLI.  »

ENSEIGNEMENT DE MERIKARÊ (2000 ANS AVANT NOTRE ÈRE).

2.5.2014

Le MOSEMA dénonce le franc CFA au Cameroun

Filed under: FRANC-CFA,Résistance africaine,Uncategorized — jean gui @ 19:55

Le MOSEMA, MOuvement pour la Souveraineté Economique et Monétaire d’Afrique, continue son travail d’éveil des consciences. Cette fois-ci c’est au Cameroun où le MOSEMA s’installe. Les conférences publiques ont  rassemblé plusieurs milliers de personnes dans les villes camerounaises de Douala, Yaoundé et Dschang, durant le mois d’Avril 2014.

La télévision camerounaise n’a pas manqué l’occasion d’interviewer un des membres fondateurs du MOSEMA: le professeur Nicolas Agohou qui continue d’apporter la preuve que la pauvreté en Afrique n’est pas une fatalité mais au contraire la conséquence d’un système qu’il faut dénoncer.

http://youtu.be/1g3o6pLxkGQ

17.2.2014

France contre Cameroun : Chronique d’une déstabilisation en marche

Filed under: Uncategorized — jean gui @ 21:48
France contre Cameroun :
Chronique d’une déstabilisation en marche
Déstabiliser le Cameroun, Une équation à plusieurs inconnues. Evocations…

Soldats français au Cameroun
La crise en RCA, aux origines de laquelle la France n’est pas étrangère, ne constitue qu’un prétexte qui lui permet plus que par le passé, de  poster ses troupes sur le territoire camerounais.

Un sondage réalisé à la veille du Sommet de l’Elysée sur «  la Paix et la Sécurité en Afrique » du 5 au 7 décembre 2013, commandé par deux organes de presse de la Droite française relatif à la perception que les Africains subsahariens  dits francophones ont des Français, de la France et de sa politique en Afrique, révèle que 78,75 % des Africains ont un sentiment profondément anti-français. Ce pourcentage est plus élevé chez les élèves, Etudiants et une grande partie de l’élite intellectuelle et économique. En Côte d’Ivoire et au Cameroun, (les  deux Etats les  plus importants  de la zone franc), ce pourcentage se situe respectivement à 84,60 % et à 89,78 %.

Ce sondage, qui a été réalisé en marge du Rapport Védrine  sur l’Afrique (dont nous ferons l’écho tout au long de cette année 2014 du fait des remous qu’il suscite sur le Continent noir et  de sa dangerosité pour les Africains), n’a pas été révélé au public à cause de ses résultats inattendus par ses commanditaires et de l’effet psychologiquement dévastateur que cela aurait eu sur le Sommet France/Afrique de l’Elysée.

L’objectif initialement visé  au cours de cette enquête, eut été de montrer  au reste du monde comment la France, magnanime, rayonnante et éternellement généreuse, œuvre depuis la nuit des temps, pour la stabilité et le bien-être des Africains, tout comme pour la paix  dans une Afrique  en proie à des conflits, des famines et à des guerres inter tribales et/ou confessionnelles. À la fin de cette étude, « ces Spécialistes français de l’Afrique » se sont intéressés à un cas assez particulier et atypique à leurs yeux : celui du Cameroun en s’interrogeant  sur les facteurs  et/ou éléments explicatifs de «cette francophobie montante dans ce pays et l’installation d’un fort courant souverainiste et nationaliste dans les milieux intellectuels, estudiantins, culturels, politiques  et surtout économiques». Que faire pour inverser la tendance dans cet Etat-clé de la politique africaine de la France en Afrique ?

Des prétextes ne manquent pas…
Dans le Rapport Védrine présenté le 4 décembre 2013 au Président François Hollande, à la page 33 de ce document qui en compte 131, les Autorités françaises semblent reprocher au Gouvernement camerounais (sans le dire), d’avoir permis à la Malaisie (par Américains interposés) d’être présente sur le marché camerounais  grâce à l’exploitation du pétrole tchadien via le pipe-line, d’avoir accordé au Vietnam par sa compagnie Viettel, la 3ème licence pour l’exploitation de la téléphonie mobile au Cameroun , d’avoir permis à la Turquie de gagner de nombreux et importants marchés au Cameroun et surtout  d’avoir ouvert le ciel camerounais à la compagnie aérienne Turkish Airlines avec des liaisons directes entre  Istanbul/Ankara et des  villes  camerounaises. Sans parler de la Corée, surtout de la Chine dont la présence  en Afrique en général et au Cameroun en particulier est dénoncée à longueur de semaines par RFI : l’une de ses caisses de résonance au Sud du Sahara.

Aussi, pour la France et ses réseaux, le Cameroun est-il devenu la prochaine étape dans sa «nième expédition militaire en Afrique » .Une véritable bête noire à déstabiliser par tous les moyens.  Officines, Cercles de Réflexions et  barbouzes ayant pignon sur rue sur la place parisienne sont à  l’œuvre depuis quelques mois. Malheureusement et comme toujours en pareille circonstance, des  Camerounais en quête de   positionnement pour l’après-Biya y apportent leur « expertise ».

Au-delà des formules diplomatiques toutes faites du genre «pays ami, relations historiques,  partenaire stratégique,… » le Cameroun, que l’on ne s’y trompe pas, est  dans le viseur des officines françaises et de leurs services spécialisés en matière de déstabilisation. «Ces Cercles de réflexion » ont élaboré et planifié des stratégies disent-ils, aux fins de rectifier la nouvelle trajectoire que le Cameroun  semble emprunter  vis-à-vis de la France, tant au plan idéologique (francophobie, souverainisme homophobie…) qu’économique (attribution des parts de marchés aux Chinois, Turcs…).C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre  l’attribution de la construction du 2ème pont sur le Wouri obtenue  par  la France au forceps.

Cependant, le constat sur la Coopération entre la France et l’Afrique 50 ans après, est clair et sans équivoque : Aucune perspective de développement avec la France comme partenaire. Du  Nord au Sud, de l’Est comme à l’Ouest du Continent noir, les Etats de l’espace dit francophone sont les moins développés. Economiquement étouffés par  l’encombrante tutelle d’une France au bord de la faillite, n’eût été la zone Franc (dont elle en appelle l’élargissement aux pays anglophones et lusophones  de tous ses vœux. (Voir Rapport Védrine page  80). Les Chefs d’Etat africains sont persuadés que l’émergence de leurs pays pour laquelle ils se disent engagés ne peut rythmer avec un partenaire au bord de la faillite  économique, financière et éthique comme la France. Comme le dit le Président du Zimbabwe Robert Gabriel Mugabe « le soleil s’est couché à l’Ouest pendant qu’il se lève à l’Est ». Les dirigeants africains qui veulent développer leurs pays se tournent  progressivement vers d’autres horizons. Aucun espoir  donc avec la France.

…La France : source des conflits armés et vecteur de misère en Afrique francophone : déstabiliser la RCA pour occuper le Cameroun
Par les résultats du sondage cité plus haut, les  Africains confirment par une écrasante majorité que la France est  à la base des maux qui minent et appauvrissent l’Afrique. Et qu’au-delà de la rhétorique bien connue, celle d’une France humaniste  généreuse, et assistante des pays africains, ce sont ces derniers qui, par des mécanismes échafaudés depuis la Conférence de Brazzaville (30janvier-06février 1944) par le Général de Gaulle (théoricien de la colonisation) qui soutiennent la France et lui donnent l’illusion d’être une grande  puissance. La posture d’une pseudo- grandeur de la France, distillée et inoculée dans la conscience des Africains depuis des années, a vécu. L’évolution des Etats comme le Kenya, le Mozambique, l’Ouganda, le Zimbabwe, l’Ethiopie, ou le Ghana, et le Botswana, ou  la Zambie sont des cas parlants quand on les compare aux pays africains dits  francophones, dont les richesses naturelles et minières sont pillées à longueur des décennies pour entretenir  les Français menacés par le chômage et la misère.

Pour le cas du  Cameroun, il faut relever que la déstabilisation de ce pays par la France, de façon formelle, a été conçue et planifiée dès l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir. La raison invoquée étant «de chasser du pouvoir, les Chefs d’Etat africains ayant mis du temps au pouvoir  au nom de l’ « alternance démocratique  et des Droits de l’Homme ». Mais la réalité est qu’il voulait évincer  les présidents africains qui lui paraissaient moins saisissables et moins malléables et qui, par expérience, essaient depuis quelques années, de diversifier leur coopération en s’orientant vers des  partenaires économiques plus crédibles, fiables et disposant de moyens  financiers conséquents pour leur politique en matière de développement.

Les services secrets français et autres Officines posent comme postulat de base : «l’imminence d’un changement à la tête de l’Etat du Cameroun compte tenu du vénérable âge du Président Biya (81 ans) ». Pour ces réseaux, il faut absolument prendre des initiatives pour mieux gérer ce changement de régime qui s’annonce à Yaoundé. Ils décident dès lors de déterminer, d’encadrer, et surtout de s’impliquer activement dans les processus décisionnels politico-stratégiques, formels et/ou informels afin que  ce changement se déroule au mieux des intérêts et de la position stratégique et militaire de la France au Cameroun et partant, en Afrique centrale. Impatients, et las d’attendre la survenance de la disparition du Président Biya, ces think-tanks français montent et concoctent les scénarii et simulations les plus abjectes, dans le but de trouver une personne plus saisissable et moins énigmatique que  Paul Biya.

Susciter des troubles pour une intervention militaire à la moindre faille au nom du droit d’ingérence humanitaire :
Ces mêmes officines explorent  des pistes,  scrutent des fissures et essaient d’entretenir des antagonismes au sein de la société camerounaise susceptibles de dégénérer en conflit sociopolitique ou crise pouvant être exploités par ces barbouzes aux fins de justifier l’intervention de «la Communauté internationale » dont la France s’est auto proclamée le porte-parole. Invoquerait-elle la menace que ces troubles font peser sur ses ressortissants et leurs biens. Ce qui donnerait une occasion à Paris d’intervenir militairement. Comme en Côte d’Ivoire, en Libye, au Mali et actuellement en RCA, la France instrumentaliserait le Conseil de sécurité des Nations Unies en y faisant adopter une Résolution sous le Chapitre 7 de la  Charte
.Au regard de  l’ampleur des troubles qu’elle aura pourtant initiés, Paris déploierait ses troupes pré positionnées  au Tchad, en RCA, au Gabon. Le Cameroun serait alors formellement réoccupé par une France, sceptique et inquiète de son déclin. Elle appellerait à l’organisation d’une mascarade électorale à l’instar de celle qui va se tenir bientôt à Bangui. Son candidat étant connu d’avance et son élection assurée par ses réseaux et officines. Au terme de ce cirque électoral, la France placerait  alors un Préfet  régional à la tête de l’Etat du Cameroun  comme en Côte d’Ivoire, pour le bonheur et le bénéfice perpétuels de ses multinationales  (Bolloré, TOTAL, ELF, SGB, BOUYGHES  etc.).Tout ceci, avec le soutien et l’activisme de quelques comparses camerounais (Voir Rapport Védrine page 121).

Pendant ce temps des «  Vautours français »,  qui  considèrent le Cameroun comme une charogne, font des répétitions générales, affûtent leurs serres en attendant le signal qui leur sera donné  par leurs services  secrets en mission avancée sur le territoire camerounais (notamment dans le Grand Nord pour divers motifs (prises d’otages français Opérations Sangaris…).

Ces différents Groupes et Associations d’amitié franco-camerounais en connexion avec les réseaux et officines françaises travaillent en synergie avec les Cellules gouvernementales  de l’Elysée, du Ministère des Affaires étrangères et des services secrets qui en sont les véritables pourvoyeurs de fonds qu’ils distribuent durant leurs réunions bimensuelles. Au  dernier trimestre de l’année 2013 un ex-Monsieur Afrique  sous le président Chirac et ancien Ambassadeur en Côte d’Ivoire y a activement participé et ont coopté deux jeunes Cadres camerounais fraîchement sortis l’un de HEC de Paris et l’autre de Polytechnique après leur initiation à la franc-maçonnerie. D’autres ex-Messieurs Afrique des gouvernements successifs en France y contribuent. Nombre d’entre eux sont des habitués des coups d’Etat, ou tordus en Afrique et dont les mains sont maculées du sang des nationalistes  africains à l’instar de Mr Guy Penne de l’époque du Président Mitterrand dont le nom est étroitement associé à l’exécution du Président burkinabé, Thomas Sankara, par son  « ami Blaise Compaoré ».

Ce sont  eux qui, de temps à autre commanditent des émissions en invitant des « spécialistes français du Cameroun » sur des chaînes de  télévision, des organes de presse, des radios (RFI, TV5, France 24 (cf. émission et reportage diffusés samedi 18/01/2014  par France 24 sur les homosexuels au Cameroun). Une véritable machine de guerre psychologique est lancée  par ces lobbies, pour diaboliser et stigmatiser le régime de Yaoundé. D’une semaine à une autre, ces lobbies exhument  telle affaire sur le Cameroun comme celles du Camerounais Thierry  Atangana  ou  celle de la traduction de trois Ministres camerounais devant les tribunaux parisiens, comme si on peut en faire de même pour les Ministres français devant les tribunaux camerounais ; l’article Mr Marafa paru en janvier 2013, dans la Tribune du  journal le Monde, le jour même où le Président Biya est en visite en France, tout comme le dernier reportage de Afrique magazine sur Mme Biya sans oublier l’incident survenu à l’Hôtel Meurice au cours du Sommet de l’Elysée sur la Paix et la Sécurité en Afrique de décembre dernier participent de cette stratégie du goutte à goutte pour déstabiliser le Cameroun.

Voilà un Etat qui se dit « grande Puissance », qui organise un Sommet pour la Sécurité pour tout un Continent et se trouve incapable d’assurer la Sécurité de ses Hôtes. Sinon, peut-on imaginer que le Président Hollande, en visite officielle à Yaoundé, se retrouve nez à nez avec ses opposants à l’hôtel Hilton  où il est censé loger, et ce, à la barbe des services de sécurité  camerounais ? Les rapports actuels entre Yaoundé et Paris, doivent être perçus et décryptés sous le prisme du changement de régime à Yaoundé que la France prépare en ce moment. Même ces récurrentes prises d’otages, suivies de leur libération dans des conditions obscures où l’on évoque le déblocage d’énormes sommes d’argent, et les multiples va-et-vient de Laurent Fabius,  Chef de la diplomatie francaise, alors qu’il peut déléguer cette opération de relation publique à ses adjoints  sont à mettre dans ce registre de tension pernicieuse et silencieuse qui prévaut entre Paris et Yaoundé.

Le Président Paul Biya, en vieux briscard de la scène politico-diplomatique africaine, averti de toutes ces manœuvres françaises, observe d’un regard apparemment distrait  pourtant attentif en fin manœuvrier. Il reste une énigme insaisissable  pour les réseaux et officines français.  Il est urgent de ne rien dire qui puisse donner prétexte aux militaristes français au pouvoir à Paris, pour justifier leur intervention au Cameroun pense le Chef de l’Etat camerounais. Pendant ce temps, lobbies et Réseaux l’observent, scrutent ses moindres faits et gestes à chacune de ses sorties en Europe comme au Cameroun dans l’espoir de déceler ou de détecter le plus petit signe de fatigue ou de malaise qui permettrait à leurs medias d’emboucher les trompettes de Jéricho pour annoncer  la fin de règne tant attendue au Cameroun    .C’est dans ce registre qu’il faut mettre l’article que le journal Le Monde diplomatique,  intitulé « Interminable fin de règne à Yaoundé » commandité par les mêmes officines,  a publié à la veille de l’élection présidentielle de 2011.

Les Camerounais et la crise post-électorale en Côte d’Ivoire (2010-2011). 

De  rancune tenace, la France n’a pas oublié la position des Camerounais, « ceux d’en bas comme d’en haut », vis-à-vis de la crise ivoirienne post-électorale qui a abouti à la déportation du Président Laurent Gbagbo à la Haye .Une position qui a été rappelée dans un style sibyllin  par le  Chef de l’Etat camerounais, lors de la présentation des vœux au Corps diplomatique en janvier 2011. Un message qui a été mal encaissé par le Président Nicolas Sarkozy. En effet, le Chef de l’Exécutif camerounais avait laissé entendre en quelques mots et dans un style qui lui est propre que les richesses naturelles et minières que l’Afrique regorge sont l’objet de convoitises et de rivalités entre les  grandes Puissances  au point d’en constituer l’une des sources  des crises et des conflits en Afrique.

A cette période, les Compagnies pétrolières venaient de découvrir en l’espace de quelques semaines, trois méga gisements de pétrole aux larges des côtes ivoiriennes après ceux du Ghana. En plus, les Sociétés françaises installées en Côte d’Ivoire livraient une impitoyable bataille (qu’elles étaient sûres de perdre) contre les Compagnies des pays comme la Chine, le Brésil ou l’Inde pour la conservation des parts de marché  comme souligné dans le Rapport Védrine. Aussi la réélection de Laurent Gbagbo était-elle perçue comme un cauchemar et une descente aux enfers pour les Chocolatiers français, mais également pour Total, Elf ou même Bolloré dont les positions de rente qu’il occupe sur le Continent noir dans la gestion des ports de la côte ouest-africaine, semblaient être menacées en cas de changement de régime politique à Abidjan.

L’attitude et le mépris affichés par Nicolas Sarkozy à l’égard de Paul Biya, le 21 mai 2011 à Abidjan lors de la prestation de serment d’Alassane Dramane Ouattara, furent des signes visibles du froid qui s’est instauré entre Paris et Yaoundé au sujet de la Côte d’Ivoire. Le Président français, assis à droite du Président Paul Biya, avait fait semblant d’ignorer son homologue camerounais ; ce dernier à son tour également, lisant un journal qu’il tenait en main pour la circonstance avait superbement ignoré le Président français.

Déstabiliser le Cameroun : Une équation à plusieurs inconnues  
Il est clair qu’une réélection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’Etat français en mai 2012 aurait  accéléré voire précipité la mise en œuvre de la déstabilisation du Cameroun que les Réseaux officiels et privés français ont réactivé depuis  quelque temps.
Toutefois. « Ces spécialistes français du Cameroun» ignorent ou oublient certaines données historiquement vérifiables qui tendent à éloigner normalement le peuple camerounais de l’espace francophone africain tant vanté et qui alimentent et complexifient les relations entre le Cameroun et la France. Limités par la dimension paroissiale de leur culture politique ces experts en « camerounologie »devraient se rappeler que :

1- Le Cameroun au regard du Droit international n’a jamais été une colonie française mais  allemande. Les Français sont donc entrés au Cameroun par effraction. Et les Camerounais dans leur immense majorité les considèrent comme des imposteurs qui par leurs meurtrières ventouses, exploitent et pillent leurs richesses depuis des siècles. C’est l’équation  Français = Exploiteur  qui est enracinée dans la conscience collective du peuple camerounais. Ils n’ont qu’à se remémorer de leur comportement pendant et après la crise électorale en Côte d’Ivoire.

2- Le Cameroun reste le seul territoire en Afrique noire à avoir combattu l’ordre colonial français au  prix du sang et de nombreux sacrifices. Des nationalistes tels que Ruben Um Nyobe, Félix Roland Moumié, Osende Afana, Ernest Ouandié, … que les colons français et leurs réseaux ont tôt fait d’appeler « maquisards » ont payé de leurs vies pour la libération du Cameroun. En clair, les traumatismes provoqués par la présence française au Cameroun restent vivaces ; bien plus, ces tristes et inoubliables souvenirs refont surface et se ravivent  dès que le moindre signe relatif à la  déstabilisation du Cameroun par la France (comme  ces dernières semaines) est ressenti ou perçu.

3- La communauté anglophone au Cameroun représente plus de 20 % de la population totale.Une population  que la France, par  une subtile stratégie, élaborée  dans les sphères  décisionnelles de la Francophonie voudrait faire fondre (comme un morceau de sucre dans un océan) dans l’espace francophone. Ce que ces « Camerounologues français » oublient c’est qu’avant l’arrivée du Président actuel au pouvoir en 1982, le Cameroun n’appartenait ni à la Francophonie ni au Commonwealth of Nations britannique ; une Francophonie devenue l’un des instruments d’influence, d’étouffement et de domination de l’Afrique par la France (cf. : Rapport Védrine page3)

La déstabilisation du Cameroun constitue  donc pour ces lobbies, une équation à plusieurs inconnues assorties de nombreux paramètres difficiles à résoudre. Le Président  François Hollande, plein de contradictions,  a déclaré le 20 décembre 2013 à Bruxelles lors du dernier Sommet de l’Union Européenne « L’intervention française en RCA est pour le rayonnement et la grandeur de la France et de l’Europe. Le drapeau français flotte déjà dans le ciel centrafricain. Au cœur de l’Afrique. Notre désir le plus vif est que celui de l’Europe y soit hissé. La France est en RCA pour l’Europe. » Voilà le vrai agenda des Autorités Françaises en RCA.
Une France pyromane se révèle-t-elle  d’elle-même par la voix la plus autorisée ? Près d’un mois après, ce même François Hollande au cours d’une intervention sur France 24, le 18 janvier  2014,  laisse entendre que « la France n’est pas le gendarme de l’Afrique et n’entend pas le redevenir ».Quelle étrange et curieux suivi dans les idées Monsieur le Président français ! Quelques minutes après, dans cette même chaîne, les lobbies homosexuels faisaient diffuser un reportage insultant, relatif « aux homosexuels au Cameroun, qui sont victimes d’une effroyable répression et privés de tous les droits ». La Voix de l’Elysée( France 24) en faisant de Me Alice Nkom (avocat des pédés au Cameroun) la Femme de l’année 2013  au Cameroun et l’une des plus influentes dans ce pays, a montré le mépris que la France a du Cameroun et des Camerounais . Ces derniers sont désormais conscients que la crise en RCA,  n’est  qu’une escale vers la destination finale qu’est le Cameroun, notamment Yaoundé.

Mais la réalité est que la France est au bout du rouleau. Même  ses abrutissants médias que sont : RFI, TV5, France 24 ne trompent plus personne depuis que leur agenda caché a été révélé aux Africains lors de la crise ivoirienne en 2010-2011. La pente  de déclin, de la décadence morale et éthique amorcée par la France (même en réoccupant les Etats africains par le brigandage et la force armée comme elle le fait ces dernières années) est irréversible. C’est la fin d’un mythe .En adoptant l’homosexualité comme nouveau mode de vie et de  perpétuation de l’espèce humaine  d’un genre nouveau, par l’adoption des enfants que d’autres couples ont mis au monde, l’Occident impérialiste en général, et la France en particulier ont signé l’acte de décès de leur domination sur le reste du monde. Les masques sont tombés, exposant ainsi leurs tares et luxures aux autres cultures et civilisations. Le mythe d’une France investie d’une mission civilisatrice jusqu’aux  confins de la planète a vécu. Celui d’un Occident  civilisé aussi.

Ces lobbies, qui s’organisent et s’agitent à Paris pour déstabiliser le Cameroun avec l’espoir qu’ils seront aidés en cela par d’autres Camerounais se trompent d’entreprise. La majorité des Camerounais, en ce début d’année 2014, est consciente que c’est la France, par sa politique impériale et agressive, qui est la Véritable et Unique ennemie du Peuple camerounais.

Que les Camerounais, plus que tous autres les Africains n’oublient pas que la première Résolution politique issue de la Conférence  Africaine  française de Brazzaville  par De Gaulle rappelle que « les fins de l’œuvre de civilisation accomplie par la France en Afrique écartent toute idée d’autonomie, toute possibilité d’évolution hors du bloc français de l’Empire ;la constitution éventuelle, même lointaine, de self-government dans les colonies est à écarter ». C’est ce  que Sarkozy poursuivait hier et c’est que Hollande  tente de continuer aujourd’hui.
L’affrontement  entre  une  Afrique pleine de vitalité et une France vieillissante et décadente devient inévitable.

Armand Roger  Biloa Mballe
Le Sphinx Hebdo

19.5.2011

Présentation du franc CFA par le Pr.Agbohou et Survie13 à Bamako, au centre culturel d’Aminata Traoré, octobre 2010

Filed under: FRANC-CFA — jean gui @ 22:02

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